~ Chapitre soixante-neuf ~

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Hugo m'intima de ne faire aucun bruit, il se leva et enfila ses vêtements, j'en fis autant. Dans le sac qu'Ethan nous avait laissé, il sortit deux armes qu'il chargea, j'en pris une. On se mit d'accord sur la stratégie à adopter, il descendait en premier et je le suivais. Ils étaient trois, mais comment savoir si ce n'étaient pas de simples cambrioleurs, on ne pouvait pas faire de victimes innocentes. L'armée nous l'avait déconseillé pour toute la paperasse que cela engendrait.
En bas de l'escalier, Hugo me fit signe d'aller par la cuisine, pendant que lui allait dans le salon.
Sans bruit je pointais mon flingue devant moi et me dirigeai vers la cuisine, j'aperçus une ombre, elle n'était pas très grande mais paraissait sûr d'elle. Je fis en sorte de ne pas me trahir avec la lumière qui filtrait entre les rideaux et me faufilai derrière l'intrus.

- Ils sont là ! Avertis l'un d'entre eux dans le salon.
- Qu'est ce que vous voulez ? Murmurais-je à l'oreille de l'homme que j'avais en otage.
- On- on est là pour vous ramener au boss. Répondit-il d'une voix qui n'avait pas encore muée.
- Mais t'es qu'un gamin ! M'indignais-je.
- Et alors, t'oserais pas tirer sur un gamin ? S'offusqua t-il.
- Bien sur que non, tu n'as que 13 ans tout au plus !
- Moi j'hésiterais pas ! Dit il en pointant son arme sur moi.

Je soufflais, je n'allais pas me laisser tuer par un môme. D'un geste assuré, je le désarma et le maîtrisa contre le mur. J'en profitai pour passer ma tête dans le salon pour voir comment s'en sortait Hugo, il avait l'air de fatiguer. Je tira juste à côté de l'oreille du gamin pour l'handicaper un moment, mais viser à distance dans le noir ce n'était pas simple, la balle se logea dans la télé, vu le bruit.

- Putain sale pute, tu m'as crevé le tympan ! Hurla le garçon dans mes bras.
- T'es gentil tu vas parler autrement, dis-je en lui mettant une claque sur le crâne.

Il profita de mon ouverture pour me mettre un coup en plein sur ma blessure. J'hurlai de douleur et le lâchai pour faire pression dessus. Je sentis le liquide chaud se propager sur ma peau. Il récupéra son arme au sol et la pointa sur moi. La douleur me lancinait l'estomac.

- Tu fais moins la maligne la hein. Jubila le garçon.
- Espèce de... Saloperie. Grognais-je.
- Ton langage ! Railla t-il.
- Vas te faire foutre.

Dans la pièce d'à côté, le combat semblait s'éterniser, Hugo ne pouvait pas y arriver seul. Ses adversaires étaient plutôt coriaces, mais il avait dû perdre l'avantage en m'entendant crier, puisqu'il hurlait des insultes nombreuses et variées. Les trois hommes se mirent d'accord pour nous emmener voir leur Boss. Ils nous ligotèrent et nous installèrent inconfortablement à l'arrière d'un fourgon.

- Tu n'as rien ? Me demanda le brun une fois la camionnette démarrée.
- Non, ça va... Soufflais-je. Désolée, j'ai été nulle.
- Jess, c'est rien, le plus important c'est que tu n'ais rien. J'aurais pas dû te laisser seule. S'incrimina t-il.
- Tu n'aurais pas pu gérer les trois en même temps... Le rassurais-je.

Le reste du chemin fut assez long, et les conditions de voyage n'était pas au top. Mais nous finîmes par nous arrêter. Le soleil se levé à peine, on ne devait pas avoir roulé plus d'une heure ou deux. Les trois brutes nous sortir du fourgon et nous menèrent dans un vieux bâtiment délabré à l'écart de toute civilisation. Hugo devant moi, il essaya de défaire ses liens, mais son bourreau le remarqua et à l'aide d'un coup de coude dans l'abdomen, il le fit tomber à genoux, ce qui nous arrêta.

- Ne joue pas au con mon petit, tu crois être plus malin ? Grogna l'homme.
- Grouille toi, le Boss attend.

Hugo cracha au visage de l'homme, mais il se prit une dérouillée en retour. On finit de monter les escaliers jusqu'à arriver devant une porte fermée. Le plus jeune toqua et entra après avoir entendu le feu vert. On entra dans un bureau digne d'un chef de mafia, en face de nous, un homme d'une trentaine d'année, était assis dans son fauteuil. Il nous fixait avec un air satisfait sur le visage.

- Bienvenu mes amis. Déclara t-il. Je suis Jacob Amaro.
- On sait qui vous êtes. Souffla Hugo en se tenant encore la mâchoire.
- Kurt ne m'avait pas menti sur la marchandise, dit-il sans tenir compte de la remarque du brun, que je secouais intérieurement pour son imprudence. Tu es vraiment très jolie.

Il se leva de son fauteuil et s'approcha de nous. Il m'observait sous toutes les formes, ce qui agaçait Hugo. Je préférai rester impassible et le laissai faire. Je tenais toujours mon estomac pour atténuer la douleur que ce jeune bandit avait ravivé. Il ne tarda pas à le remarquer.

- Dommage qu'on ait pas été capable de te garder intacte ! Maugréa t-il en fusillant ses hommes de mains de son regard bleu. On va s'occuper de ça. Me murmura t-il en posant sa main sur ma joue.
- Ne la touche pas ! Protesta le brun à mes côtés. Jacob se détacha de moi et s'avança vers Hugo, qui le transperça d'un regard noir.
- Sinon quoi morveux ? Railla t-il.

Hugo lança sa tête en avant et éclata le nez du chef de gang. Celui-ci tenait son nez qui pissait le sang et menaça mon ami de le tuer de ses propres mains. Il ordonna à ses hommes de nous enfermer dans les caves et que l'un d'entre eux aille lui chercher l'infirmière.
Et nous voilà de nouveau enfermés. Nous étions dans une pièce froide et humide, il y avait seulement une chaise et une table et pour seule source lumineuse, une toute petite fenêtre à hauteur du plafond. Aucune échappatoire en somme. Je m'assis contre le mur face à la porte et regardai Hugo faire les cents pas. Il ruminait tout seul pour chercher une solution pour nous sortir de là.

- Hugo, gémis-je au bout d'un moment.

Il s'immobilisa et vint s'asseoir à mes côtés. Je calai ma tête dans son coup et resta blottie un moment comme ça, il massait doucement mon bras, ce qui avait un effet d'apaisement pour nous deux.

- Tu te rappelle notre mission ? Demandai-je soudain.
- Oui bien sûr. Acquiesça t-il.
- C'est le moment ou jamais. Déclarais-je. Il faut lui montrer qu'on peut lui être utile.

Au même moment, la porte de notre cellule s'ouvrit à la volée. Cette fois c'était Jacob qui était devant nous, accompagné d'une vieille femme en blouse d'infirmière.

***

Bonsoiiirr comment allez-vous ?
La rentrée, les cours , tout ça tout ça ?
Et voilà un nouveau chapitre !! ^^ Qu'est ce que vous en pensez ? Racontez-moi ! ^^
À bientot
KissKiss

Le camp : Un changement dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant