~Chapitre Deux~

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J'avais finalement fais ma valise sans conviction, l'idée de retourner dans la maison de cette bonne femme ne me réjouissait pas tellement.

-Ça y'est Jessica ? Ta valise est prête ? Demanda la femme au bas de l'escalier.

Je ne répondis pas et continuai mon rangement. Mme Derez entra dans ma chambre après avoir frappé à la porte.

-Écoute Jessica, elle n'était peut être pas prête à t'accueillir chez elle après le choc qu'elle a eu par la mort de tes parents. Me dit Madame Derez, elle essaya de me rassurer avec sa voix douce et maternelle.
-Oui, ou alors elle ne veut tout simplement pas de moi, parce qu'elle n'aime pas les enfants et préfère vivre sa vie seule ! Répondis-je sèchement.

Mme Derez c'était plantée devant moi, et sans prévenir, des larmes s'étaient mises à couler sur mes joues. Je m'étais jettée dans les bras de Mme Derez qui fut surprise par mon geste inattendu.

-Oh Jessica, tu vas beaucoup me manquer !  Dit elle alors que je venais de m'effondrer dans ses bras.

Je ne voulus pas répondre et risquer de briser ma carapace. Alors je ne dis rien et la serrai plus fort encore.

-Jessica, il est l'heure de partir.. Oh ma puce, ca va aller !? Demanda monsieur  Derez qui venait d'entrer dans ma chambre.
- Oui, de toute manière je ne compte pas rester longtemps là-bas. Répondis-je rapidement.

Je m'écartai des bras de Mme Derez et essuyai les larmes qui persistaient sur mes joues. Je descendis les escaliers avec ma valise, suivie par Mr et Mme Derez.

-Ça y'est nous somme parties !? Demanda la femme dans le salon, elle affichait un sourire joviale alors que Mr et Mme Derez et moi même affichions une tête d'enterrement.

J'allai passer la porte en suivant l'agent et l'assistante, mais au dernier moment je me retournai et courus dans les bras de ce couple qui m'avait accueilli ces deux dernières années.
Sans un mot, je les quittai et retournai à la voiture.

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Le trajet fut long et ennuyant, mais ça y'est nous étions arrivés. J'étais devant une petite maison coquette. Soudain une femme de taille moyenne apparut dans l'encadrement de la porte. C'était ma tante Amélie, elle venait à ma rencontre. Elle avait des cheveux mi-long, brun et des yeux vert clair. Elle me parût tellement jeune, pourtant elle avait 38 ans.

- Jessica ! Comme tu as grandis !  S'étonna ma tante.
- En même temps, en 8 ans j'ai eu le temps de changer ! Lui répondis-je sèchement, elle resta surprise devant ma réponse singlante.
- Bon et bien voilà, Jessica tu es arrivée à destination ! Je te laisse avec ta tante et je reviendrai dans 2 jours pour faire le point. Bonne journée ! Annonca l'assistante sociale.

La femme remonta dans la voiture, celle-ci démarra et disparut de mon champs de vision.

- Eh bien jeune fille il va falloir refaire ton éducation ! Suis moi !

Elle retourna dans la maison tout en se dandinant du haut de ses talons vernis. Je la suivis en trainant les pieds.

- Et bien dépêche toi , je ne chauffe pas le jardin. S'impatienta t-elle
- J'arrive, une seconde. Répondis-je.

Une fois dans la maison, elle me montra ma chambre, qui n'était autre qu'une chambre de bonne, se trouvant au grenier. Elle m'autorisa à utiliser sa salle de bain.
Ces deux jours étaient passés très lentement. Dans l'après midi, comme convenu à mon arriver, l'assisstante était revenue faire le point, et ma tante avait fait comme si tout se passait bien entre elle et moi. Alors que pas du tout. Une fois l'assistante partie, tante Amélie m'avait appelé dans le salon.

- Bien, maintenant que tout cela est réglé, je dois t'annoncer quelque chose. Je vais t'envoyer dans un camp militaire ! M'apprit ma tante.
- QUOI ?  J'étais totalement surprise.
- Laisse moi finir ! Tu y apprendras beaucoup de choses. Ils te garderons jusqu'à tes 20 ans, après ça, tu seras majeure, donc tu pourras te débrouiller seule et tu n'auras plus besoin de moi. Je te verserais une pension tout les mois pour que tu puisses vivre. Continua t-elle.
- C'est très gentil de ta part de te donner autant de mal pour moi ! Disai-je d'une voix faussement heureuse.
- Estime toi heureuse, je pourrais très bien garder l'argent de tes parents pour moi ! me répondit-elle.
- Je me disais aussi, ça ne pouvait pas être TON argent... Disai-je.

Je lui jettai ces mots à la figure et montai dans ma chambre pour préparer mes affaires. Bizarrement j'avais été plus rapide à faire mon sac cette fois-ci que la dernière. Une fois ma valise terminée, je descendis demander à ma tante ma date de départ pour cette nouvelle destination.

Le camp : Un changement dans ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant