La Revanche

Chapitre 3

Marianne a contacté l'imam du quartier pour qu'il donne un nom à mon bébé demain, que ferai-je sans
cette femme?  A côté de chaque difficulté, il y'a certes une facilité. Et cette petite dame généreuse m'a fais oublié mes difficultés sans même dépenser trop d'énergie, elle a la magie de me dresser comme un pitbull tout en maîtrisant mes crises de nerfs. J'étais devenue la populaire pleurnichard number one de l'hôpital ces dernières heures. Je pleurais quand mon bébé toussait, quand il s'étouffais, quand il souffrait, je pleurais même quand je méditais . Oui, je pensais à ma vie quand je franchirais la sortie de l'hôpital.
Qu'est ce je vais devenir? 

J'ai perdu mon travail, mon seul espoir que j'avais pour une jeune diplômée de 25 ans.

Oui, j'ignore même pas la vraie cause de mon licenciement, tout était flou. Je me rappele juste que ce jour, je me suis habillée avec élégance comme d'habitude,  une longue jupe taille crayon bleu bic, avec un cardigan longue manche blanc, le tout assorti avec un voile nude et des escarpins de la même couleur. J'étais très classe ce jour. En sortant de la maison j'ai croisé ma belle mère qui me scruta de la tête au pieds avec un sourire machiavélique comme si elle attendais mon retour avec hâte. Je voulais pas pêcher en disant quelque chose dont l'issue m'est incertaine, mais j'avais la certitude sensation qu'elle a encore mijoté quelque chose derrière mon dos. Arrivé à destination, je fis face à une scène burlesque. Même si ce n'étais pas le moment de penser aux dramatiques, mon bureau a été transformé en un dépotoir de cartons. Au extrémités des boîtes, mon directeur est assis à gauche et le directeur des ressources humaines est resté debout à droite à l'autre bout comme un garde rouge. J'étais choquée et curieuse à la fois.

- Bonjour, mais puis-je savoir ce qui se passe dans mon bureau?

- Comme vous l'avez remarqué madame Aïdara vous êtes licencié.

- Rires et ben là mon imagination est passé de burlesque à caricatural. Tout d'abord messieurs, je ne bougerai pas d'un iota ce n'est pas parce que vous êtes mes supérieurs que vous ayez l'audace de toucher à mes bagages, vous auriez dû attendre mon arrivée oubien vous pensez que je ne connais pas mes droits , et ensuite j'aimerai bien savoir la faute que j'ai commise, je me demande bien si j'en ai une fois fait d'ailleurs dans votre société. N'ai je pas été une parfaite exemple grâce à ma rigueur et à ma performance?

- Les criminelles n'ont pas de place dans ma société, epuis vous osez énumérer le mot droit alors que vous avez falsifié votre casier judiciaire. Bien-sûr vous avez toujours été un bon exemple, je me demande par quelle magie d'ailleurs avec votre air de femme indépendante et redoutable, entama le directeur général

- Cri.... cri quoi ? Moi oumou kalsoum criminelle ? Vous avez fait une erreur monsieur, je n'ai jamais eu un quelconque problème avec la justice, répondis-je abasourdie.

- Quel actrice, s'exclama le directeur des ressources humaines. Vous avez de la chance vous savez, on a voulu vous poursuivre en justice car c'est un délit mais on a opté pour la discrétion grâce à votre dévouement et votre perfection. Mais si vous persistez ça risquerai de se passer autrement, lança t-il amèrement!

- Je... je peux voir ce casier judiciaire s'il vous plait ? Questionnai-Je !

Oh mon dieu, moi oumou kalsoum j'ai fais 2ans de prison au camp pénal pour détournement de fonds. Qui a osé faire ces absurdités ? Mais c'est impossible, je n'ai jamais fais la prison. Avant que je n'aboutis à la fin de mes réflexions il poursuit.

- Vous pensez qu'on va laisser une personne comme vous gérer la comptabilité de l'entreprise, le département le plus sensible de la société ?

- Écoutez-moi, je vous le jure sur ce que j'ai de plus chère dans ce bas monde, sur le saint coran, je n'ai jamais frôlé le mur de la prison. A cet époque je venais de finir mes études et j'étais à la recherche d'un stage.
Si vous voulez des éclaircissements renseignez-vous auprès du tribunal et de la prison, il y'a des archives là-bas dans les normes. Et dites-moi d'où vient ce document? Ajoutai-je avec calme.

- Vous pensez qu'on a ce temps là de vérifier la véracité de ce courrier qui nous est parvenu hier soir , tout est claire et nette,  VOUS AVEZ BIEN LU NON, VOUS VOYEZ LE CACHET, JE NE VAIS PAS PERDRE MA SALIVE DAVANTAGE , VOUS SAVEZ QUOI SORTEZ D'ICI IMMEDIATEMENT AVANT QUE CELÀ NE DÉGÉNÈRE, Cria le DG.

- Attendez, monsieur calmez vous je vous prie, madame avant de quitter l'entreprise, vous passez d'abord signer les papiers à la direction, et vous n'aurai pas droit à des indemnités de licenciement. Lança le DRH

- Écoutez moi, je vous apportes les preuves si nécessaire, je suis innocente... je..je.....
j'étais sur le point de lui dire qu'il peut vérifier personnellement sans nécessiter d'efforts.

Il me coupa.

- Pour que vous les falsifier encore? Il n'en est pas question. Maintenant sortez de ce bureau s'il vous plaît, on n'a pas votre temps avant que je n'appelle la sécurité .

- VOUS ÊTES SÛRS QUE VOUS AVEZ FAIT LES BANCS ? COMMENT DES INTELLECTUELS COMME VOUS PEUVENT ÊTRE AUSSI ECERVELÉS , BONSEN RÉFLÉCHISSEZ UN PEU, ALLEZ VÉRIFIER JE VOUS PRIE . J'EN SUIS INCAPABLE ET VOUS LE SAVEZ BIEN, VOUS AVEZ ÉTÉ ODIEUX, INJUSTES ENVERS MOI, MAIS DIEU SERA TOUJOURS DU BON CÔTÉ, J'Y VAIS OUI, PARCE QUE JE SUIS UN NOBLE. PERSONNE NE M'HUMILIE DEUX FOIS, sur ceux, adieu et merci pour tout. Finis-je par dire en sortant les cartons.

J'étais ahurie, ils ne m'ont même pas donné l'opportunité de m'expliquer. Toute la conversation m'a parut louche rapide et facile. Mais pourquoi je suis incapable de me défendre?  Pourquoi refusent-ils d'utiliser leur intelligence?  C'est trop terre à terre venant de performants directeurs qui doivent être en mesure de vérifier d'abord avant d'aboutir à une conclusion. Ne sont-ils pas des intellectuels, des hommes d'affaires avec de connaissances débordantes ?
Je ne comprend plus rien, pourquoi je suis devenue impuissante d'un coup ?

Tout ceci n'est pas naturel !

Mais j'ai mes droits, je peux aller encore au tribunal pour un nouveau casier judiciaire, mais mon corps refuse de soumettre.
Que m'arrive t-il ?

Mon dieu venez moi en aide, pitié, je ne peux pas perdre mon travail à cause d'un malentendu insensé. Moi, qui suis de nature sincère,
mentirai-je juste pour décrocher un poste ?
Il suffit juste d'un coup de fil que passera le directeur général pour prouver mon innocence. Alors pourquoi a-t-il refusé ?

Je signe le restant des paperasses et quitte cette entreprise qui m'avais accueillie chaleureusement à bras ouverts, avec des personnes redoutables.

Ce fût des jours et des jours que je suis resté clouée sur mon lit, j'avais des maux de têtes atroces,  et je faisait des cauchemars horribles, monstrueux. Mon impuissance avait atteint le summum, Je ne pouvais rien faire .

Que m'arrivait-il ?

C'est encore Marianne, qui me fit sortir de mes pensées. Oh cette femme !

- Aye ma chérie, regardes moi cette jolie tunique et ces voiles, Lança t-elle stupéfaite en mettant ses mains sur ses hanches !

- Oh ma soeur, tu as bon goût hein c'est vraiment classe, mais.. et ces voiles? Tu te voiles maintenant ?

- (Rires) , depuis quand tu es idiote, tu me vois avec mes cheveux naturels rouges brésiliens et tu me demande si je me voile maintenant ?

- Ah je suis juste choquée ! Lançais-je

- C'est pour toi ma belle, demain il faut que tu mettes quelque chose pour le "Toudeu", et je ne connaissais pas ton goût pour les voiles du coup j'ai acheté toutes ces modèles.

- Marianne arrête de te fatiguer pour moi, tu en as déjà assez fait, s'il te plaît ça suffit maintenant. Je ne vais pas accepter ce cadeau, c'est trop Marianne, cest trop, dis-je en secouant la tête.

- A bon d'accord réplique t-elle en prenant son sac illico et sors en furie de la pièce.

Mais qu'est ce que j'ai dis ?

Salam les namourty 👐, comment vous allez 😍?
Voici votre suite j'espère que vous avez aimé.

Des bisous

Muslimah_NS 💫