Chapitre 15

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《Ceux qui ont cru, qui ont émigré et qui ont lutté par leurs biens et leurs personnes dans le sentier d'Allah, ont les plus hauts rangs auprès d'Allah... et ce sont eux les victorieux.》
Le repentir (At-Tawbah) :20 -

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- Madame Aïdara, voudrais-tu un plat emporté ? ( Rires) on dirait que la soupe chinoise t'a finalement plu la belle. Ton bol est à plat là, tu en veut un autre ? Ou bien ce sont les spécialités qui différent ? La main de Leïla est l'opposée de celle d'un chef cuisinier avec 10 ans d'expérience qui pourra concocter vingt soupes différentes , n'est ce pas la belle ? Continua Marianne !

- Marianne ça suffit hein, tu ne peux pas dominer ma bouche sur les deux aspects, tu ne peux pas m'obliger à avaler cette merde et m'obliger ensuite à te parler, c'est impossible, ça suffit vraiment, dis-je énervée !

On dirait que défois elle oublie que je viens de l'hôpital. Elle est très sévère à mon égard, elle me fera pleurer un jour c'est sûr. En plus elle veut qu'on cherche du boulot dès lundi alors que bébé Muhammad vient à peine d'avoir deux semaines. C'est Marianne seulement qui ose tirer ses propres conclusions sans résumer les faits.

- Oumou kalsoum, moi je ne paie pas mon argent pour ensuite encaisser des vents du monument de la renaissance africaine, je t'ai amené ici pour manger et discuter alors on va converser par la force d'accord ? Bon dis-moi comment es-tu devenue coépouse d'un coup ?

- Je savais que tôt ou tard tu allais me poser cette fameuse question. Franchement tu gâches trop d'énergie en allant au bureau tout les jours, tu peux ouvrir ta propre chaîne de télévision donc, mais tu n'aura point besoin de journalistes, tu pourrais assurer le travail toute seule grâce à ton don.

Bon,

Tout ce spectacle est passé comme un éclair, c'était au moment de mes deux mois de grossesse, vers 20h suite à une longue réunion épuisante, je suis descendue du travail avec une fatigue monumentale, un visage indescriptible, une faim éléphantesque, je n'avais même plus de force pour ouvrir le portail, et avec le peu d'énergie qui me restait, j'ai réussi à rentrer dans la maison avec cette petite fatigue, aussitôt fait aussitôt choquée. Mes yeux se plissent furtivement d'incompréhension en faisant le tour de cette scène caricaturale. J'étais en face d'une foule astronomique toute poussiéreuse avec des personnes bizarres extravagantes qui dansaient au rythme des tam-tam, des bongos et des bassines posées à l'envers. Parmi eux, ma belle-mère était assise confortablement sur son long fauteuil avec ses immenses bijoux dorées et sa petite tenue telle la princesse chouchoutée du roi chaka zoulou en Afrique du Sud.

Les filles d'un côté battaient avec force les mains, roulaient donc les yeux et les hanches onctueusement en faisant du leumbeul pur et dur ( Danse sénégalaise ), et les vieilles gorilles de l'autre côté, avec des voix de casserole chinoise faisaient du tassu ( Chant généralement fait par les griottes ) en me lançant des piques les unes les plus salaces que les autres. Elles me provoquaient ouvertement.
Je ne voyais pas Youssoupha, et je ne comprenais toujours pas comment a t-il pu laisser des femmes danser mielleusement dans sa propre cour sans qu'il ne bouge le petit doigt ? Qu'est devenu mon mari donc ? Un grand chef de famille comme lui, qui a toujours favorisé le calme et le silence, laisse sa demeure devenir une telle pagaille. Je me demandais même si on ne lui avais pas parrainé cet évènement. Hélas, je n'avais pas remarqué cette fameuse seet ( nouvelle mariée ) assise au milieu de cette conférence de criquets et de cigales, avec sa tenue lourde qui puait la canicule et sa position de circoncis.

Idiote que j'ai toujours été, Je me suis dit que c'est la nouvelle femme de Diallo, que c'est une surprise, il n'y avait pas d'autre homme dans cette maison outre que lui. Pour calmer ma conscience, et me rassurer intérieurement j'ai emporté cette idée avec moi en les igorant royalement pour longer ensuite le couloir qui mène vers ma chambre en baissant la tête. J'ai relevé les yeux au moment où j'ai vu des pieds très claires venant de ma chambre, c'était sans doute ceux de mon mari. Mais ce qu'il portait m'a laissé sans voix.

La Revanche Où les histoires vivent. Découvrez maintenant