La Revanche

Chapitre 20

《 Et on dira à ceux qui étaient pieux : "Qu'a fait descendre votre Seigneur ? " Ils diront : "Un bien". Ceux qui font les bonnes oeuvres auront un bien ici-bas; mais la demeure de l'au-delà est certes meilleure. Combien agréable sera la demeure des pieux !
Les jardins du séjour (éternel), où ils entreront et sous lesquels coulent les ruisseaux. Ils auront là ce qu'ils voudront; c'est ainsi qu'Allah récompense les pieux.
Ceux dont les Anges reprennent l'âme - alors qu'ils sont bons - [les Anges leur] disent : "Paix sur vous ! Entrez au Paradis, pour ce que vous faisiez".》

Les abeilles (An-Naĥl) : 30-31-32

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Ne jugez jamais une situation dans laquelle vous n'avez jamais été.

- Pardon ? Docteur, vous vous êtes trompé de personne. Nous avons ammené Leïla Mounzir Kane, celle qui est de teint clair avec une coupe affro. Vous avez dû faire une erreur, ce n'est pas elle, vous entendez ? Lui dis Marianne !

- Madame, asseyez-vous je vous prie, donnez moi votre bébé et reprenez votre souffle, inspirez lentement puis expirez ....
Voilà.

- Eh foutez-moi la paix hein, je ne suis pas grippée pour avoir des problèmes d'inspiration ou d'expiration. Dîtes, où est-elle ?

- Marianne calmes toi, ce n'est pas le milieu, il y'a des malades autour qui ont besoin de silence. Alors fais-doucement s'il te plaît,  dis-je !

- Bon, suivez moi, je vous emmène dans sa chambre. Mais s'il vous plaît, n'oubliez pas qu'elle est fragile en ce moment, appostropha l' infirmière !

Marianne ne répondait même pas, elle la suivait en hâtant le pas.
Je m'étouffais légèrement sur le coup. Ma conscience ne saisissait rien sur le tout. Comment tout ceci est arrivé d'un coup ? Pourtant Leïla n'a jamais été relou.

Oh mon Dieu, dîtes moi que c'est faux, dîtes moi que c'est juste une imagination, dîtes moi que c'est juste une scène caricaturale.

Non, tel n'est pas le cas, l'infirmière nous a montré les deux tests de grossesse.

Positif  !

Leïla est bel et bien enceinte.

Mais comment ? quand ? Où ? Avec qui ?

Marianne ne supportait plus le silence, on dirait qu'on frappait sur son ventre pour qu'elle sorte un mot. Elle ne pouvait plus se retenir.

- Dis-moi qui est le père, lança t-elle !

Comme réponse, la petite pleurait, elle pleurait encore, et pleurait de plus belle. Ne pouvait plus se retenir, elle a explosé, les gouttes de larmes rejoignirent sa poitrine. Son joli visage est devenu tout rouge comme la mer rouge.

Et je la pris dans mes bras aussitôt.

- Calme toi ma belle, les pleures ne sont pas bons pour le bébé ni pour toi d'ailleurs, shuttt, c'est bon calme toi, dis-je en tapotant son dos !

- Oumou lokoy nab nabei nii nikou ndeyam reire ak greffagam bi dima saff takou roff ni, mani nga waxma koula bireul ( Oumou pourquoi tu la chouchoutes comme si sa mère s'est perdue dans la rue, avec sa tignasse qui ressemble à une poignet de persil. Mieux vaut me dire qui est l'auteur de ta grossesse ) dit Marianne !

- Marianne, mais fais la doucement tu veux bien ? Fais pas comme un sans coeur quand même. Ne vois tu pas qu'elle est dévastée . Nous sommes tous déçues alors n'aggraves pas la situation je te prie, ripostai-je !

- Au moment où elle le faisait était-elle dévastée ?

- N'exagères pas Marianne.

- Tu l'as défends Oumou ? Avec tout les conseils que tu me donnes tu oses la défendre ? Avec toutes ces réprimandes à mon égard tu oses donc la défendre. Dans ce cas, toutes tes paroles, du début à la fin,  se sont envolées comme un oiseau apeuré. D'accord je vois, rejoignez-moi dans la voiture, et si vous durez, je pars sans vous , lança t-elle en claquant bien la porte !