La Revanche

Chapitre 16

《Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en oeuvre, et c'est Lui le Puissant, le Pardonneur.
Celui qui a créé sept cieux superposés sans que tu voies de disproportion en la création du Tout Miséricordieux. Ramène [sur elle] le regard. Y vois-tu une brèche quelconque ?》
La royauté (Al-Mulk): 2 - 3

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- Oumou jusqu'à présent je me demande si Youssoupha est bien le fils de ta belle-mère ? Comment peut-elle faire face à sa chair, les yeux dans les yeux et ensuite le marabouter ? Est-elle consciente qu'elle a empêché à sa progéniture unique d'assister son épouse durant sa première grossesse, de couper donc le cordon ombilical de son enfant dès qu'il voit le jour, de le voir grandir comme tout père le ferait, de sentir ce bonheur indescriptible d'être papa. Cette personne est vraiment ignoble Oumou, tu es sûre qu'elle n'est pas l'incarnation de Satan ou plutôt sa petite fille ? Je suis sonnée là, affirma t-elle !

- Si je te dirai sa première tentative pour éliminer le foetus, je te garantis que t'auras une cloche avec toi en rentrant, ajoutai-je !

- Bon d'accord je me calme, accouche avant que l'hôpital ne ferme !

- Un jour, Diallo avait amené du lait caillé en revenant du Fouta, tu sais que c'est la spécialité des peulhs. J'en raffolais parceque c'est Youssoupha qui avait l'habitude de me faire du zrik les soirs, il le faisait très bien. Il prenait une carafe en nickel, en y ajoutant quelques petites louches de lait caillé, du lait en poudre nido, un peu de sucre, de la glace et beaucoup d'eau, j'ai dis beaucoup beaucoup d'eau. Moi personnellement je ne pouvais pas faire ce truc aussi léger et sans goût, à la fin, il faisait lui même ses zrik . Comme tu le sais j'aime tout ce qu'il fait, j'aime tout ce qu'il aime, je déteste tout ce qu'il déteste , de ce fait moi aussi je me suis habituée à son sans goût .

Bon, femme de cromagnon revenons à nos mots et tons.

J'ai rangé avec amour le pot que Diallo m'avait remis dans le réfrigérateur. Tu sais avec les hormones, Je me suis mis à penser au lait caillé tout le long de la journée, jusqu'à la descente, j'ai bâclé tout mon boulot ce jour, et le retour j'ai conduit en un seul tour. Arrivée à mon enfer, je ne prends même pas une douche, j'attaque directement la cuisine. J'ai d'abord rappé mon coco, ensuite J'ai pris une fourchette, une soucoupe, de l'eau, du lait en poudre , du sucre vanille, des glaçons, de la fleur d'oranger et même de l'essence aux casseroles. Tout ça pour mon zrik.

C'est au moment où je sortais le seau du frigo que tout le contenu s'est déversé sur le sol. J'avais même pleuré je te jures. Je rêvais tellement de mon zrik Marianne.
Je prenais la serpillière pour nettoyer, et là j'ai sentit un petit pincement au bout de mon auriculaire. J'ai soulevé ma main aussitôt et j'ai vu ce liquide rougeâtre qui n'apparaît que quand on a mal, ce liquide qui me donne des frissons même si ce n'est qu'une petite goutte .
C'était du sang.

J'étais coupé, si je pourrais l'appeler comme ça. Et tu veux savoir ce qui était à l'origine ?

Hou. Je soupires....

1 seconde
2 secondes
3 secondes
4...5...........

C'était des verres Marianne, des verres bien moulus comme du mil chez le moulin.

Tu te rends compte du risque que je courrais si j'aurai avalé mon lait. Elle ont tenté de me tuer moi et mon bébé. Tu te rends compte Marianne.
Après ça je suis allé la rejoindre sur le champ dans sa chambre.

Ce qui m'a le plus choqué, elle était entrain de prier Marianne, elle priait, la petite fille de satan se prosternait devant notre créateur.

Quelle ironie !