Prologue...

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J'étais là assise sur ma toute petite natte de prière, j'étais tout en sueur, je cogitais de gauche à droite, mes soucis tourmentent ma conscience, mon cerveau refuse de comprendre.
Mes mains étaient comme clouées, mes os soudés, mon sang coagulé, je ne pouvais point me relever.
Avec le peu de force qui me reste, j'essaie d'ouvrir la porte de ma minuscule pièce qui ressemblait plutôt à un enclos. Brusquement je glisse comme un rooller qui a enfilé de mauvais patins. Je ne sentais plus mon corps, je ne voyais pas de sang mais j'avais la sensation énorme qu'il est arrivé quelque chose à mon bébé. D'un coup j'ai soulevé mon bras, et je fis face à un liquide incolore qui ressemblait plutôt à du gel.
Qui peut bien être l'auteur de ma chûte ? Elles ont une fois tenté mais Allah en a décidé autrement, et aujourd'hui elles persistent pour tuer mon bébé. J'étais à 8 mois de grossesse, oui 8 mois....

- Youssoupha, youssoupha ! Réussis je à dire.

Nul n'a daigné se pointer. Je poursuis:
- Youssoupha, youssoupha ! Ayyyy, ayyy criais je... wuyyyy aidez-moi, mon enfant va mourir, Oh mon dieu,  YOUSSOUPHA.

- Merde pourquoi personne ne peut dormir en paix dans cette maison, hein ? Me réponds mon mari.

- Aye youssoupha, j'ai mal, j'ai très mal je suis tombé tout de suite près de la porte, notre bébé est en danger ! Stp amènes moi à l'hôpital. Répliquais je !

- (Rires), je ne suis pas l'auteur de cette grossesse et tu me demande de t'aider, tu me prends pour qui, docteur love ?

- Tu oses me dire ça alors que tu es le seul homme que j'ai connu, non ce n'est pas mon mari qui parles non ce n'est pas lui, lançais je dégoûté !

- C'est bien moi Oumou kalsoum, ne m'embête plus, ma femme dors paisiblement alors s'il te plaît ne nous dérange pas. Pour ton gros ventre là, grouilles toi, va chercher le père de cet enfant. Ajoute t-il en tournant les talons.

- Attends youssoupha, je vais te dire une chose, une seule chose et je ne le répéterai plus. Dieu est le seul juge, je te laisses avec le tout puissant, l'omniscient, l'omniprésent. Et je lui demanderai la force de pouvoir te pardonner un jour.
Mes larmes menaçaient de tomber, mais ce salaud ne le mérite guère.

- Tu ne sais que prononcer son nom dans ta petite bouche, alors demande lui de te venir en aide, quant à moi ne m'appelles plus d'accord ? J'ai d'autres chats à fouetter, sale prostituée, Rétorque t'il amèrement ! Ces mots se sont transformés en acide qui parsemait les parties de mon coeur. Est ce bien mon mari qui m'a traité de prostituée ? Pour le moment c'est la santé de mon sang qui doit passer avant tout.

Je m'efforce en rampant difficilement pour regagner la sortie. Il y'avait une boutique dans la maison, alors je toque timidement pour que Diallo le boutiquier me viens en aide .

- Subhanallah Oumou kalsoum qu'est ce que tu as ? Que s'est-il passé ? Demande t'il intrigué!

- J'ai trébuché , il faut que j'aille à l'hôpital Diallo, trouve moi un taxi s'il te plaît!

- Viens d'abord, lèves toi, et assois toi ici je pars te chercher un taxi tout de suite .
Il allume le ventilateur, et m'offre une bouteille d'eau minérale pour que je me calme, il avait peur de me donner du lait ou autre chose à cause des douleurs.

- Dieu te le rendra, merci ! Dis je avec les yeux embués de larmes.

Il était 2H 30 du matin, parviendra t'il à trouver une voiture ? Notre quartier est très calme. Depuis 10 minutes je ne cesses de prononcer " lahawla wala huwata illah bilah", s'il vous plait seigneur, sauvez mon enfant, ne le laissez pas mourir de si tôt.
10 minutes encore Diallo n'est toujours pas revenu, mon corps est devenu plus lourd et tout chaud, mes membres tremblaient comme une feuille, je souffrais intérieurement comme extérieurement. Je m'aggripais sur mon ventre comme pour transmettre un message à la chair de ma chair. Je ne veux pas le perdre.

- Mon petit prince ne t'inquiète surtout pas, je serais toujours là pour te protéger, il ne reste que quelques jours alors tient bon. Tout va bien se passer si Dieu le veut, d'accord ? Finis je par dire en souriant tristement.

- Elle est là madame, aidez moi à le soulever !

Je ne pouvais même plus différencier les voix, mes yeux étaient devenus flous, ma respiration diminua son rythme et là je m'évanouie !

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La Revanche Où les histoires vivent. Découvrez maintenant