Chapitre 6

7.3K 1.1K 66
                                    

Il n'y a pas de meilleur exemple à suivre que celui du prophète Seydina Muhammed salalahu aleyhi wa salam. 》
                             ☆▪▪▪▪▪☆

Je soulève graduellement ma tête et je fis face à un coup de théâtre qui a déchiqueté à nouveau mon coeur.
Youssoupha, habillé élégamment comme d'habitude est accompagné de ma coépouse qui lui tenait fermement l'avant bras par sa main droite et tenait son attaché case par l'autre main. Ils m'ont dépassé en m'ignorant royalement, en me multipliant par logarithme népérien de un. Suis-je invisible ?
Ma coépouse souriait comme si elle venait de combattre Mao Ze Dong dans les batailles chinoises. J'étais comme paralysée, déconnectée de ce miniscule monde. Que faire si votre tendre époux se comporte comme un inconnu à votre égard pour une raison dont tout les deux ignorent ? Que l'ont t'elles fait ?

Pour ne pas assister à leur fausse complicité, je contourne la maison pour rejoindre le boutiquier.

- As-salamu-aleykum !
Diallo vous allez bien ? Et la famille ? Saluai-je poliment !

- Waleykum salam !
Oumou kalsoum ça fais longtemps que je ne t'ai pas vu,  comment tu te portes ? J'étais venu à la clinique pour me renseigner de ton état, mais on m'a affirmé que tu dormais toujours. J'espère que tout va bien maintenant ? Réplique t-il !

- Oui je rends grâce à Dieu Diallo, Alhamdoulilah, ce n'était pas la peine de se déplacer, tu n'as même pas d'assistant tu sais, Marianne m'a fait part de ton message ne t'inquiètes surtout pas, affirmai-je !

- J'aurai dû assister au baptême
(" le tuud") pour voir notre petit champion, mais comme tu l'as dis, je suis seul, je ne peux laisser personne dans ma boutique, mais je viendrai le voir ce week-end In Cha Allah !

- C'est l'intention qui compte Diallo, tu en as assez fait, je te laisse avec le bon dieu, il te récompensera par lui même, je n'oublierai jamais ton acte, tu pouvais me laisser là-bas et se comporter autrement, mais cette idée n'a pas frôlé ta conscience, Muhammad et moi t'en remercierons jamais assez, finis-je par dire !

- Ma Chaa Allah, l'unique, le meilleur, un homme exemplaire avec un coeur pur et noble qui a fait de son caractère le coran. Tu ne regretteras jamais de l'avoir attribué ce nom ma fille, il faut que je vienne saluer notre sangue. Ne me remercies surtout pas, tout ce que je n'ai pas encore fais pour toi sache juste que je ne le possède pas, me répéta t-il !

- Nous t'attendrons alors dis-je en souriant ! Mais j'ai vu tous mes bagages dehors, qui y'a t-il ?

- Je te conseille de tout ramener avec toi Oumou, j'ai voulu embeller tes bagages ce soir pour toi après la prière d'Asr mais heureusement, tu es venue à temps. Je ne veux pas que tu restes dans cette maison une minute de plus oumou, j'ai peur qu'elles s'en prennent à ton enfant. Je te donnerai quelques sachets pour y mettre le nécessaire.

- ( Pleures ), je ne comprends plus rien Diallo, je suis comme dans un labyrinthe !

- Ne pleures pas ma fille, j'ai fais ici 8 ans avant que ton mari n'achète cette demeure. Vous m'avez trouvé ici, quand tu venez de rejoindre le domicile conjugal, alors inutile de répéter les mêmes propos. Je vous observais doucereusement toi et ton mari, vous formiez un seul être, je vous voyez quand il dirigait la prière dans cette petite cour, quand tu s'agenouillais devant lui et qu'il formulait quelques versets sur ta tête, quand tu l'appelais habibi et lui il te surnommait hayati, quand il tirait les bouts de ton voile juste pour te voir énerver et ensuite pour te venger tu tapotais son torse avec tes minuscules poignets ou tu sautillais sur place pour tirer son bonnet, quand vous partiez ensemble au travail et qu'il te volait deux bisous sur le front. Il refusait catégoriquement que tu ne touches à la portière, un homme vraiment galant. Il laissait une somme colossale dans ma boutique uniquement pour tes besoins, il me disait qu'il t'aimait d'un amour pur, sincère et sans égal. Je me remémore de vos moments dans cette cour en toute complicité, lui allongé sur tes pieds, tu lui préparais le thé au gingembre qu'il appréciait tant et tu me remettais ensuite ma tasse en faisant une genuflexion.
Et pour finir il m'affirmait que vous entreriez ensemble au paradis car il faisait aveuglément confiance à sa tendre épouse pieuse. C'est un homme exemplaire, régulier à la mosquée qui craint tellement le tout Puissant. Et tout ceci a basculé quand ta belle mère a franchit ce portail. Que Dieu me pardonne mais dès que nos regards se sont croisés j'ai su que c'est quelqu'une de très mystique, une vieille peau, une personne odieuse, sans coeur. Mais ne baisses jamais les bras ma fille, tu récupéreras ton mari un jour, et je t'aiderai si Dieu le veut, Allah est toujours du côté des bonnes personnes. Tu ne m'as jamais manqué de respect, tu me donnais toujours des caftans, des bonnets, des tapis de prière et enfin des chapelets. Tu t'inquiètes toujours quand je vais mal, quand je suis triste. Tu connais toute ma famille au Fouta. Je ne cesserais jamais de prier pour toi ma fille, rétorque t-il en fixant un point imaginaire.

- Je te considère juste comme un père Diallo, et tu l'es déjà. Je me sacrifierai jusqu'à la mort pour le bien être de mon enfant. Ce petit être est tout pour moi, je préfère m'éloigner pour sa protection, mieux vaut prévenir que guérir. Je parlerai avec Marianne pour trouver une solution In Chaa Allah.

- Je serai là aussi ma fille, écoutes, reste ici je m'occupe de tes bagages.

- D'accord Diallo, merci bien !

De toute façon je n'avais aucunement envie de rentrer à nouveau dans cette maison, j'en ai assez encaissé pour aujourd'hui. J'étais toujours sous le choc que je n'avais pas senti un ombre devant moi. Je ne faisais que secouer ma tête en me demandant à quand le jour de la fin de ce cauchemar ? Mon Youssoupha, sera t-il à nouveau lui-même un jour ? Elles veulent me séparer de mon mari pour quel but ? Je secouais toujours la tête. Mais c'était sans voir ma belle mère en face de moi.

- Eywayy la pute, je vois que tu prends tes aises en croisant bien tes pieds telle une prostituée expérimentée de ponty retraitée, dit-elle en imitant ma position. Après avoir beau cherché le père de ton enfant en ignorant son identité, tu es devenue toute lasse sans même posséder de quoi se nourrir, tu viens traîner autour de Diallo pour te rassasier, décidément je le comprends parfaitement, son épouse est loin de lui, il ne pouvait plus tenir longtemps. Hélas tu aurais pu choisir mieux que ce vieux qui est en carence de force. Toujours mauvais goût à ce que je vois !  Tu ne vas donc jamais changer, l'eau ne quitte jamais son chemin, conclu t-elle !

- Vous savez ma grand-mère m'a une fois dit : seules les personnes exerçant le même métier peuvent se reconnaître avec une facilité épatante. De plus vous venez de renchérir que l'eau ne quitte jamais son chemin, effectivement je valides votre propos parce que cet eau dont vous parlez, vous a fais naviguer jusqu'au rêve de chaque musulman, la Mecque, et cette dernière vous a refoulé sans pitié parceque la kaaba risquerais de changer de couleur et que vous en personne, vous faites peur aux pèlerins. Qu'Allah vous pardonne !

- ( Rires ), aujourd'hui tu oses me répondre alors qu'hier tu faisais la muette à mon égard. Je vais te frapper sans que ma main ne te touche, je te le promets, tu ne paie rien pour attendre. Mon fils ne se rappellera même plus de ton existence sale cruche. Epuis, n'oublie pas d'emporter avec toi tes saletés d'haillons, ma maison est parsemée de cafards, de rats et de pous, va t'en une bonne fois pour toute. Tu m'étouffes  Oumou kalsoum, cracha t-elle !

- Vous croyez que je pue la trouille peut-être ? Détrompez-vous, je suis juste respectueuse envers vous parceque vous êtes la mère de mon mari, je dois vous considérez comme ma propre mère d'autant plus vous êtes mon ainée. J'ai uniquement peur d'une seule chose, de ce que je retrouverai l'au-delà après ma mort et non vos idioties à deux balles. Quant à ma relation avec votre fils, celui ou celle qui la détruira n'a pas encore vu le jour, Dis-je en tournant les talons pour rejoindre Diallo.

Elle rétorqua une dernière chose mais j'ai opté pour le mutisme. Ne dit-on pas qu'on répond les imbéciles par le silence. Je pars pour protéger mon fils pas pour abandonner mon ménage, ce qui lie Youssoupha et Oumou kalsoum est loin d'être achevé. Ce que dieu a décidé, même le charlatan le plus performant de l'Afrique n'y pourra absolument rien .

Oh mon dieu, mon bébé, mon petit, je l'avais oublié, il doit se réveiller sûrement, j'ai trop duré ici. Quel genre de mère suis-je ? Il faut que j'y ailles maintenant avant qu'il ne pleure davantage. Heureusement que Diallo a fini à temps. Je lui dis aurevoir rapidement et m'engouffre dans le premier taxi.










Achoura : qu'Allah le tout miséricordieux defal niou sutura ak kheweul bou beuri , diegual niu, tei yeureum niu je pense que c'est l'essentiel, bal leine ma akk balnaleine 🙏.

Des bisous 💋

Muslimah_NS 💫

La Revanche Où les histoires vivent. Découvrez maintenant