Alliance inattendue (TERMINEE)

Chapitre 35 - Clary

Ah! Je peux respirer, on est enfin sortit de ce trou à loups.

- Maintenant qu'on est loin et qu'ils ne peuvent plus écouter, tu voulais dire quoi?

- Je ne peux pas.

- Tu ne peux pas quoi?

- Me battre contre la meute d'Amélia.

- Tu n'as pas trop le choix. Il ne faut pas que quelqu'un soupçonne quoi que ce soit.

- Je sais, soupiré-je.

- Sinon, Amélia t'as demandé pour noël?

- Effectivement, elle l'a fait.

- Et ...?

- Même si c'est toi qui me le demande, je ne viendrais pas Tyler. En plus mon cousin est là. Je vais pouvoir passer noël avec quelqu'un de ma famille.

- Il n'a qu'à venir aussi.

- Tyler, j'ai dit non. Donc abandonne, ok?

Il s'apprête à répondre quand j'entends une voix m'appeler. Je me retourne et découvre mon cousin, courant dans notre direction. Pas du tout essoufflé par le sprint qu'il vient de faire, il m'attrape par les épaules et me secoue comme un pommier en me sermonnant.

- Ça va pas de disparaître comme ça! Je t'ai laissé je ne sais combien de messages et d'appels. J'ai même essayé d'appeler l'amie chez qui je t'ai déposé mais il a fallu que ses parents soient sur liste rouge donc pas de possibilité d'avoir leur numéro. Tu étais où tout ce temps?

- Oh, oh! Du calme. J'étais au camp de Tyler pour régler un truc. Désolé j'ai mis mon portable en silencieux.

- Qu'est-ce que tu faisais encore là-bas? C'est pas parce que je t'ai dit que je dirais rien à mon père que je suis content que tu traînes avec ça, dit-il en désignant Tyler d'un signe de tête.

- Eh! Intervient Tyler en se rapprochant de mon cousin.

Avant que ça explose, je me place entre les deux, une main posée sur chaque torse de façon à garder un espace suffisant entre eux.

- Bon, je crois qu'on va y aller. Rentre bien Tyler.

- Salut.

J'agrippe le bras de mon cousin et pars en direction de la maison tandis que ce dernier et Tyler s'échangent encore des regards comme si ils allaient se sauter dessus.

- Bon tu as finis de le regarder comme ça?

- C'est un loup, donc non!

- Tu m'énerves quand tu es comme ça.

- Et toi alors, pourquoi tu es énervée?

- Je ne suis pas énervée.

- C'est ça ouais! Tu as les mêmes mimiques que quand tu étais petite donc ne me la fait pas à l'envers. Et ne me dit pas que c'est à cause de ce qui vient de se passer, tu étais déjà comme ça avant que j'arrive.

Je souffle face à son insistance.

- Amélia veut qu'on passe noël tous les quatre chez elle vu que ses parents ne sont pas là. Elle sait que je ne veux pas mais j'ai pas eu le courage de dire non à sa petite bouille trop mignonne. Et tout à l'heure Tyler m'a demandé aussi. Cette fois j'ai dit non et il a insisté donc ça m'a énervé. Comme toi maintenant.

- Pourquoi tu veux pas?

- Tu sais très bien ce que je pense de noël, depuis qu'ils ne sont plus là ce n'est plus la même chose. Ma mère rendait noël tellement unique et merveilleux. C'était les seuls moment où mon père était calme et presque gentil. Depuis qu'elle est morte, je me suis promise de ne plus fêter noël.

- C'est la promesse la plus débile que j'ai entendu. Je suis sûr que faire noël avec tes amis, dit-il difficilement du fait que ce sont des loups, te ferais du bien.

- J'ai pas envie. Et puis, tu es là donc je me suis dit qu'on pourrait le passer tout les deux.

Hugo sourit nerveusement et accélère son pas. On commence à voir les lumières des lampadaires à travers les arbres, signe qu'on est tout près de la maison. Mon cousin avance toujours aussi rapidement depuis la fin de notre conversation et évite mon regard.

- Attends!

- Clay ...

- Tu ne seras pas là pour noël, c'est ça? C'est ça que tu n'oses pas me dire depuis tout à l'heure?

Il baisse les yeux et se terre un peu plus dans son silence.

- HUGO!!!

Toujours aucune réponse, je cours me réfugier dans ma chambre. Je claque violemment la porte avant de m'étaler sur mon lit. Le sommeil prend peu à peu le contrôle de mon corps.

Je me fais réveiller par les rayons du soleil tout ça parce que j'ai oublié de fermer mes volets hier soir. Je descends dans la cuisine et prépare mon petit déjeuner. J'entends Hugo descendre les escaliers mais je fais comme si il n'était pas là. Il soupire et s'installe en face de moi.

- Clary ...

- Ah! Tu as retrouvé ta voix?

- Je ne voulais pas te l'annoncer comme ça. Mon père m'a appelé, il veut que je rentre à la maison.

- Quand?

- Je pars demain midi.

- Et tu comptais me le dire demain midi, dix minutes avant de partir?

- Peut être, dit-il en baissant la tête. Promet moi juste qu'on va rester en contact et qu'on redeviendra pas des inconnus.

- Je ne veux pas que tu partes.

- Je n'ai pas le choix, c'est le seul moyen que j'ai pour te protéger. De mon père.

- En parlant de ça, tu n'aimerais pas arrêter?

- Arrêter quoi? Rigole-t-il.

- Arrêter de chasser des loups garous.

Il cesse immédiatement de rigoler.

- Oh!

- Tu sais, depuis quelques semaines j'ai compris que tous les loups garous ne sont pas mauvais. Tu te rends compte de tout le mal qu'on a fait! On a déchiré des familles, tué des parents, des enfants, des âmes sœurs, ...

- On a été élevé comme ça.

- Donc parce qu'on a été élevé comme ça, on doit fermer les yeux et continuer à faire ce qu'on nous a enseigné?! Je ne suis pas d'accord. Je ne veux plus faire ça.

- Personne ne tant empêche, me répond-t-il avec un sourire en coin. Mais moi j'ai mon père et il me tuera direct.

Connaissant mon oncle, je ne doute pas de ses paroles.

- Tu me pardonnes? Demande-t-il d'une petite voix.

Je soupire et devant ses yeux de caniche, je souris. Il me prend sur son épaule en mode sac à patate et se met à tourner sur lui même. Oh mon dieu, je crois que je vais vomir!

- Aha, c'est bon arrête! J'ai le tournis!

Il me repose par terre, un grand sourire arborant son visage.

- Tu es complètement taré! M'exclaffé-je.

- Pas du tout. Aller bouge, on a plein de choses à faire aujourd'hui, ajoute-t-il.

- De quoi tu parles?

- Je croyais qu'on avait un meurtre à élucider?

- Maintenant?

- Je pars demain midi et la bibliothèque est fermé le dimanche donc il ne reste qu'aujourd'hui. Donc grouille toi pour qu'on est le temps de tout analyser.

- Okay, je me dépêche.