Chapitre 11

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Harry descendit la colline et regarda une dernière fois la croix noire qui se détachait sur le soleil levant. Quand il se retourna pour reprendre sa route vers l'autre bord de l'île, il s'arrêta soudain et ne bougea plus. C'était comme si une force invisible l'empêchait d'avancer. Une violente rafale de vent plaqua alors ses robes contre ses jambes et un morceau de bois s'envola à sa droite. Harry n'y fit pas attention mais, même avec toute la bonne volonté dont il était pourvu, ses jambes refusèrent d'obéir et sans qu'il ne le veuille, elles l'emmenèrent vers la maison et plus précisément là où le vent avait déplacé la grande plaque de bois.

Machinalement, Harry baissa les yeux à l'endroit où ses pieds s'étaient arrêtés et il découvrit un creux dans la terre. Une boîte en bois gravée d'un serpent enlaçant une rose noire s'y trouvait et Harry se pencha et la ramassa. Il l'ouvrit et découvrit une petite fiole en cristal remplie d'un liquide opaque, bien coincée dans une sorte de coussin de velours vert. Juste à côté, une pierre noire se trouvait et Harry remarqua une lettre dans le couvercle de la boîte. Il regarda autour de lui puis referma la boîte et se dirigea vers l'unique ponton de l'île. Il se mit tout au bout et quelques secondes plus tard, il réapparut sur la plage de Sanday, la boîte serrée contre lui et le sac sur le dos. Un cri se fit entendre au-dessus de lui et il leva les yeux sur un grand aigle noir.

— Naoko, dit Harry en levant le bras.

Le rapace vint se poser sur son bras et, d'une une légère pression de ses serres, il fit comprendre à Harry qu'il lui serait désormais fidèle.

— Harry ! s'écria soudain une voix trop bien connue.

L'aigle poussa un cri et s'envola et Harry regarda Hermione accourir vers lui, les bras ouverts. Il avisa alors la cabane branlante et vit Ron qui se tenait à quelques mètres de la porte où se trouvait Monsieur Malefoy, le vent faisant voler ses robes et ses longs cheveux blonds.

Hermione sauta au cou d'Harry en pleurant et en riant à la fois. Elle le serra si fort qu'il manqua d'étouffer et Hermione ne se décida à le lâcher que lorsque qu'elle sentit la boîte contre sa blessure toujours douloureuse malgré les efforts de Monsieur Malefoy.

— Oh, Harry... dit-elle en pleurant abondamment. Tu es vivant, tu es vivant...

Elle le prit alors par le bras et l'entraîna vers la cabane. Ron le serra brièvement dans ses bras, les yeux humides mais Harry resta muet.

— Que se passe-t-il ? demanda alors Ron. Il n'était pas là-bas ?

— Si, dit Harry. Il y était et il y est mort... mais je ne l'ai pas tué...

— Comment ça... ? s'étrangla Malefoy. Mon Maître est mort ?

— Oui, dit Harry. De lui-même. Il m'a avoué qu'il était malade depuis sa naissance et qu'il savait depuis bien longtemps qu'il allait mourir un jour ou l'autre, soit par la force, soit de lui-même.

— Harry, dit alors Hermione. Tu nous raconteras tout ça plus tard, nous devons rentrer à Poudlard... Drago t'attend Harry. Et Rogue et Green et...

— Drago... soupira Harry.

Il eut soudain un petit sourire puis il tendit le bras devant lui, serrant la boîte de son autre bras.

— Naoko ! appela-t-il.

L'aigle se posa sur son avant-bras sous les regards étonnés des trois personnes présentes autour de lui.

— On rentre à la maison, dit alors Harry.

Hermione et Ron levèrent la main et la posèrent sur celle d'Harry. Malefoy hésita puis Harry le pressa et il posa sa main sur celle d'Hermione puis, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils réapparurent à Wick. De là, ils transplanèrent de nouveau jusqu'à Inverness, annonçant au passage que le Mage Noir était mort et enterré.

✔️ Linked - Rapprochements (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant