Chapitre 17

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Au final, Léo a envoyé une sorte de message au camp adverse, leur disant que nous allions arriver avec leur préteur sur une trirème grecque volante.

J'ai beaucoup aidé Léo quand il fabriquait sa trirème. J'avais la possibilité de l'aider en faisant léviter les pièces vers leur place. C'était un pouvoir limité, l'énergie magique était moins présente sur Terre. Si j'étais presque invincible sur Vaïyon, je devenais vulnérable sur Terre, plus faible. Pas très pratique, mais je savais me débrouiller.

J'en avais aussi profité pour rendre très souvent visite à ma famille. Ça leur faisait plaisir de me recevoir. Je leur avait parlé de mes quêtes, et ils m'ont avoué que notre famille, étant très ancienne et de lignée royale, était très déployée sur le territoire mondial, et très empreint par le passage de très nombreux dieux. Nous étions ainsi descendants de Zeus, d'Apollon, d'Aphrodite, d'Athéna, d'Hécate, mais aussi de dieux romains, tels que Janus, Mercure ou Mars.

Par contre, c'était la première fois qu'un Titan laissait sa trace dans la famille, et j'étais également la première Suprême, bien qu'évidemment, je n'étais pas la première Maître.

J'aimais beaucoup passer du temps avec eux, et j'étais heureuse de voir que la grossesse de ma cousine Serena se passait bien. La partie moins cool, c'est quand elle a perdu les eaux dans le salon et qu'il a fallu la conduire à l'hôpital de toute urgence.

Ça a été mieux quand la petite est née, et que j'ai eu la joie de la porter dans mes bras quelques minutes avant de la rendre à sa mère. Elle avait été baptisée Stella. Un peu ironique, puisque son père était Apollon, et que les étoiles relevaient un peu plus du domaine d'Artémis.

Elle s'est mise à brailler, et j'ai tout de suite su que cette petite allait avoir un talent pour la musique. Ça s'entendait, elle avait du coffre.

Mais il a très vite, trop vite, été l'heure de partir. Annabeth était la plus stressée à l'idée de se balader au-dessus du camp Jupiter avec une trirème de guerre grecque. J'étais assise par terre, derrière elle et je la regardais vérifier que tout était prêt.

Le drapeau blanc était hissé sous la coque, je en voyais vraiment pas de quoi elle s'inquiétait. Léo avait essayé, avec mon aide évidemment, de faire dessiner un smiley avec la mention "Comment ça va bien?" mais Annabeth avait mis son véto, à notre grand regret. Sérieux, elle me décevait. Si Percy était vraiment là-bas, il aurait totalement approuvé.

Je crois bien que j'étais la seule à être détendue. Léo courrait de son poste de contrôle à Annabeth, et il maniait les commandes avec frénésie. Si n'importe quel pilote aurait été heureux d'avoir une barre et un gouvernail, Léo avait rajouté des tas de machins auquel je ne comprenais rien, et qu'il manipulait grâce à une télécommande Wii. Piper s'entraînait à enjôler les Romains pour qu'ils posent leurs armes. Elle s'était vraiment améliorée. Ensuite, Jason se tenait à l'avant, là où les Romains pouvaient le voir plus facilement. Annabeth espérait que ça les dissuaderait de nous faire sauter en plein ciel. Ça ferait un magnifique feu d'artifice, mais je tenais à leurs vies.

Je sentais qu'Annabeth regardait tout le monde de travers. Je suis entrée discrètement dans ses pensées. Elle avait peur d'une possible trahison de la part de Jason. Il était vrai qu'il avait été parfait, peut-être trop au premier abord, mais s'il avait passé toute son enfance au Camp Jupiter... Ça devait être inscrit dans sa personnalité.

- Tout se passera bien, soupirai-je.

J'en avais marre de répéter cette phrase à tout bout de champ. Nous étions six à bord de ce bateau, et je l'avais répété à presque chacun d'entre eux. En réalité, seul notre chaperon, le coach Hedge, n'en avait pas eu besoin.

[TOME 3]La Folie du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant