17 Vifazur 4E 201 (Part 11)

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- Bien le bonjour Madame, lançais-je amicalement. Avez-vous déjà entendu parler du Dieu Chick'en Kylling ?

- Vous avez mal choisi votre moment pour vous perdre, me rétorqua-t-elle. Vous auriez dû suivre votre carte, camarade.

Elle s'élança vers moi, la hache tendue vers le ciel prête à s'abattre sur moi mais je réussi à faire un pas en arrière juste avant qu'elle me touche et heureusement que j'avais toujours ma main de libre car j'ai pu lui lancer les flammes purificatrices du grand Chick'en Kylling. Elle souffrait de la chaleur et recula, j'en profitai donc pour lui porter un coup d'épée dans l'épaule gauche, ce qui lui fût fatale avec la bonne dose de flamme qu'elle s'était prise.

Une fois mon souffle revenu, je décidai de ramasser la hache de la femme, elle était de meilleure facture que celle que j'avais dans ma besace et au pire ça se revend pas trop mal ce genre d'objet bien travaillé. J'approchai de l'entrée pour découvrir un écriteau au-dessus de la porte « Mine de Rougebraise », avant d'entrer je décidai de ranger mon épée et de prendre mon arc, vaut mieux attaquer de loin par précaution plutôt que de foncer dans le tas. Je poussai la porte et entrais enfin dans la mine.

L'entrée de la mine était éclairée par des torches, preuve qu'il y avait eu du passage.

- Messieurs, Dames, bonjour, je viens répandre la parole du dieu poulet, lançais-je pas trop fort pour ne pas trop les alerter de ma présence.

J'avançai jusqu'à une charrette pleine de rondins de bois, sentant que ça devait être sûrement un piège, je décidai de pousser la charrette en bas de la côte, elle alla s'écraser dans le fond sans déclencher de piège. Je descendais donc en sécurité quand j'arrivai aux alentour d'un stock de bois j'entendis une corde se rompre sous mes pieds. J'eu à peine le temps de me jeter sur la droite qu'un piège se déclencha au-dessus de moi laissant tomber de gros rocher là où j'étais précédemment.

- Pfiouuuuu, je l'ai échappé belle, dis-je en me relevant et en époussetant la saleté de ma tunique.

J'avançai encore un peu pour tomber sur une galerie qui s'engouffrait sur la gauche, n'ayant nulle part où aller mise à part rebrousser chemin, je décidai donc de tourner. J'avançais une petite vingtaine de pas quand j'entendis des voix s'élever d'une cavité creusé par des mineurs.

- Vous n'avez pas peur que n'importe qui vienne se balader ici ? Demanda une première voix. On ne peut pas dire que l'entrée soit secrète.

- Hey ho je ne suis pas n'importe qui, murmurais-je sans qu'ils ne m'entendent.

- Encore cette histoire ? Répliqua une deuxième voix. Je vous ai dit que quelqu'un montait la garde. Et n'oubliez pas ce piège de rochers que nous avons installé.

- Ouais ben c'était de la merde votre piège, continuais-je en murmurant.

- Alors, arrêtez de vous faire du mouron et reposez-vous un peu, enchaina toujours la deuxième voix. Ça va être votre tour, et je ne veux pas que vous vous endormiez comme la dernière fois.

En m'approchant de l'entrée de la cavité je vis deux hommes discuter en contrebas d'une passerelle, je préparai une flèche car je vis l'un des deux remonter vers la passerelle et il risquerait de compromettre ma cachette. Je tirai ma flèche sur l'homme immobile en bas, que je touchai mais je me reculai juste à temps pour ne pas me faire repérer. Je n'ai pas dû le tuer sinon ça se serait entendu. L'homme qui remontait fit tout de suite demi-tour quand il entendit son collègue crier de douleur à cause de ma flèche. Voyant l'homme de dos, je lui décochai une flèche qui vint se loger directement dans son bras, mais manque de chance je fus repéré.

Les deux hommes remontaient vers la passerelle quand je saisi une troisième flèche dans mon carquois que j'encochai et me préparais à tirer une nouvelle fois. Ce nouveau tir trouva acquéreur et un des deux hommes s'écroula au sol avec la flèche dans le ventre à une dizaine de mètre de moi. Voyant l'autre se rapprocher trop vite, j'eus à peine le temps de ranger vite fait l'arc dans mon dos et de dégainer mon épée pour l'accueillir. Quand il fût à ma portée, je lui lançai une gerbe de flamme infernal et je le vis trébucher en arrivant près de moi ce qui me permis de lui mettre un coup d'épée dans la gorge et il s'écroula à côté de moi en trainant au sol car il était emporté par sa course.

Ce petit combat étant terminé, je fouillai le bandit à mes côtés, il n'avait rien d'intéressant mis à part une paire de botte en fourrure pratique pour ce climat rude et j'en profitai pour récupérer ma flèche fichée dans son dos et je ramassai sa hache. Tandis que sur le deuxième bandit, je ne récupérais que mes flèches, après tout, il n'y a pas de petite économie.

Je m'engageai sur le pont qui enjambait un petit étang souterrain et trouvais sur la gauche un pont de fortune malheureusement relevé, ce qui empêchait ma progression de ce côté. Je décidai donc de descendre sur la droite voir le petit campement des bandits pour voir ce qu'ils avaient comme matériel. Je trouvai un filon de fer non exploité et une pioche, j'en déduisis qu'ils allaient récupérer du fer mais vu qu'ils sont morts, ils n'en n'auront plus l'utilité. Je récupérai un peu de fer que je rangeai dans ma besace magique, décidément elle m'étonnera toujours, on peut stocker une grande quantité d'objet dedans et ce n'est pas plus lourd qu'un sac classique.

Après avoir récupéré ce que je pouvais sur le filon de fer, je rangeai le tout dans ma besace, minerai et pioche, pour continuer mon exploration mais je ne trouvais rien d'intéressant mis à part les couchages des bandits et un feu de camp avec une marmite au-dessus. Après avoir exploré le petit campement, je décidai de remonter sur le pont car au bout de celui-ci se trouvait une petite entrée vers un reste de grotte. Par sécurité, je pris en main mon épée et prépara de la magie de feu dans ma main gauche. En m'enfonçant un peu, je tombai sur un petit croisement, je décidai de partir sur la droite car je vis une lanterne au sol.

Au pied de la lanterne je trouvai une petite bourse, un squelette et un vieux journal abîmé que je pris et feuilleta pour découvrir que c'était les dernières notes d'un travailleur que les bandits exploitaient. Je repris le chemin du croisement pour partir cette fois ci de l'autre côté, après un léger virage éclairé par une torche, j'arrivais sur une petite gouttière aménagée en point d'observation au milieu du petit lac et a vue du petit pont qui était encore relevé.

Je fis rapidement le tour du poste d'observation et trouvai le levier qui actionnait le pont relevé. Je basculai le levier mais je pense que je me suis fait repérer.

- Je croyais qu'on avait un garde, à l'extérieur, dit une voix de l'autre côté du pont.

- C'est le cas ! Ouvrez bien les yeux, je crois que nous ne sommes pas seuls. Allez vérifier l'entrée, je vais chercher par là, lança une deuxième voix.

En entendant les voix, je rangeai mon épée et pris mon arc, quand je vis deux bandits traverser le pont et foncer vers moi. Je tentai de tirer une flèche mais je manquai le deuxième de peu. Étant trop proche de moi, je décidais de ranger mon arc et de reprendre mon épée car je savais qu'ils n'allaient vraiment pas tarder à me tomber dessus. Et j'eus raison, j'eus à peine le temps de sortir mon épée de son fourreau que le premier des deux apparut à l'entrée de la pièce.

- Subit les flammes infernales de la rôtisserie du grand Chick'en Kylling, lançais-je en envoyant un torrent de flamme sur le premier bandit qui commençait doucement à brûler.

- Ce n'est qu'une égratignure ! Fit-il en tentant de me mettre un coup de massue dans le ventre.

J'esquivais tout juste le coup, ce qui me permit de lui porter deux coups d'épée sans qu'il ne puisse rien faire vu qu'il était pris dans son mouvement et il tombait mort au sol. Quand le deuxième arriva, il trébucha sur son collègue ce qui me permit de lui faire une petite douche de feu, quand il cessa de faire des gestes pour se rattraper, je l'attrapais par la nuque et lui enfonçait mon épée droit dans le bas de la gorge.

- Mais c'est dégueulasse, j'ai un bout de cartilage sur mon épée, dis-je en faisant la grimace. Hé Monsieur, tu veux le récupérer ? Ah non c'est vrai, tu es mort !!!

Bordeciel: Le Périple d'AegonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant