19 Vifazur 4E 201 (Part 2)

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- Y a quelqu'un ? criait-elle. Arknir, c'est toi ? Bjorn ? Zoulig ?


Tout en restant sur mes gardes, vu que j'avais fait assez de bruit pour me faire repérer, j'avançais prudemment en gardant mon arc en main le long de ce couloir.


- Je sais que je me suis envolé avec la griffe, mais j'ai besoin d'aide, insista la voix.


Plus j'avançai et plus le sol était couvert de toile d'araignée, ce qui ne laissait présager rien de bon, tant pour moi que pour le pauvre bougre qui appelait à l'aide. Au croisement d'un couloir et d'un éboulement, je trouvais le squelette d'un malchanceux qui avait voulu s'enfuir avec son maigre trésor de neuf pièces d'or. Étant persuadé que ce pauvre bougre ne voudrait pas que sa fortune se perde, je récupérai les pièces et lui promis silencieusement de les utiliser à bon escient.

Je pris la direction du couloir qui n'était pas obstruée pour me retrouver devant l'entrée d'une salle, remplie de toiles d'araignée, qui était bouchée par une épaisse couche de celle-ci. Je mis plusieurs minutes pour découper la toile et ainsi pouvoir entrer dans la salle quand ce que je vis m'horrifia.

Des toiles dans tous les sens, des cocons prêts à éclore accrochés partout sur les murs, plusieurs proies partiellement roulées dans la soie gisaient au sol et au fond, la plus fraiche des proies, l'homme que j'entendais dans le couloir !

Quand l'homme me vit, il leva les yeux au plafond et s'exclama totalement terrifié.


- Oh non !!! pas encore.


J'eu à peine le temps de lever les yeux que je compris pourquoi il était dans cet état. Une araignée géante descendait d'un trou du plafond à grande vitesse pour se retrouver en moins de deux au sol. Elle était tellement énorme que ses huit yeux étaient à hauteur pour se fixer dans les miens. Je fis rapidement demi-tour pour revenir dans le couloir d'où je venais et examinais la situation, loin de cette immonde bête.


- AU SECOURS, s'écria l'homme. Ne laissez pas cette chose m'approcher.

- Promettez-moi de vous convertir à l'Ordre du Dieu Poulet et je vous sauverai, lui lançai-je.

- C'est d'accord, je ferais ce que vous voudrez si vous me sauvez, accepta rapidement l'homme.


Avec ma main de libre, je lançai un maximum de flammes pour tenir la créature loin de la porte par où j'étais sorti et ça fonctionnait. Elle était tellement affamée et désespérée qu'elle traversait les flammes pour essayer de m'avoir mais étant dans le couloir, elle n'arrivait pas à m'atteindre avec ses pattes poilues. Elle faisait plusieurs allers retours entre son prisonnier et moi pour tenter de nous dévorer. Je dus m'y reprendre à cinq fois pour l'abattre. Quand elle allait vers son prisonnier, j'entrai dans la pièce et décochais deux flèches pour l'attirer, quand elle faisait demi-tour, je retournais dans le couloir pour éviter qu'elle m'attrape. Tout en évitant ses jets de venin, je réussi à la terrassée avec de la patience.

Mise à part les quelques proies mortes depuis très longtemps, son prisonnier et moi, il n'y avait rien dans la pièce. J'approchai du cadavre de la créature pour récupérer mes flèches et quelques gouttes de venin dans des fioles car ça pouvait toujours servir.


- Faites-moi descendre, faites-moi descendre !!! Insista l'homme pris dans la toile. Aidez-moi à sortir de là !

Bordeciel: Le Périple d'AegonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant