20 Vifazur 4E 201 (Part 1)

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- Heyyyy, heyyyyyy. Faut se lever là. Il commence à faire jour, j'ai mes clients qui vont arriver, moi, entendis-je au loin en me réveillant.

- ZZZZZzzzzz. Hein ? Quoi ? sursautai-je en étant pris de douleur aux fesses et au dos.

- J'ai des clients qui vont arriver pour le matin, faut que je nettoie ma taverne, vu que vous avez bavé sur la table.


Le réveil fut assez dur, la table aussi. J'avais les fesses endoloris à cause du banc en bois, la tête un peu humide dû à la bave qui s'écoulait de ma bouche et j'étais toujours aussi fatigué, mais bon, il faut quand même que je me lève. Me redresser fut l'une des plus douloureuses expériences que j'ai vécu, vu que j'ai dormi courbé, je le senti quand je me redressai.


- Ooooooooh mon dos. Oooooooh ma tête, me plaignais-je. Mais qu'est ce qui m'a pris de dormir comme ça ? j'aurai mieux fait de dormir dehors ou au sol.


Après m'avoir craqué les vertèbres et dénouer les muscles du corps, je regardai autour de moi, il n'y avait que le tavernier, la femme de ménage qui nettoyait la salle et les premiers clients du matin qui venait prendre leurs déjeuners, je pouvais sentir la bonne odeur des viennoiseries.

Quand je fus remis en place dans tous les sens, je me levais groggy. Je me rassis pour prendre un petit déjeuner. Une fois l'estomac plein, je me dirigeai lentement vers la sortie. Ce bon bol d'air frais était vivifiant, mais pas assez. Connaissant Rivebois, je savais que l'eau n'était pas loin, je me dirigeai donc tout droit, traversant les petits chardons et passant à côté de l'arbre pour me retrouver en surplomb du petit cours d'eau.

Étant en mode mort-vivant à cause des douleurs, je sautai sur l'autre rive et continuai encore un peu ma route pour éviter de trop mouiller mes vêtements. En traversant le petit ilot central, je me déshabillai et plaçai sur le tronc d'arbre qui avait été coupé. Je me jetai, tête la première dans le cours d'eau pour et me laissai bercé par le courant pour détendre et dénouer les muscles de mon dos.

La douleur disparaissait petit à petit pendant que le soleil se levait, ce que j'admirai en me baignant. Après une bonne heure passé dans l'eau, je sortis et me séchai avec ma magie pour me rhabiller. Je fis demi-tour et longeai le bâtiment de forgeron, passai devant l'auberge, sorti du village et pris le pont pour me diriger vers Blancherive.

La route pour Blancherive était assez calme ce matin, on pouvait entendre les oiseaux chantés, au bout de deux heures sans aucun souci pour une fois. En approchant de l'hydromellerie d'Hydrhonning, je remarquai quelque chose que j'avais failli oublier, Le Dieu Poulet. Je vis une incarnation de mon divin Dieu Poulet et je me prosternai devant lui.


- ÔÔÔÔ Divin Chick'En Kylling, gloire vous est rendu à travers votre incarnation terrestre, m'exclamais-je à genoux en pleine rue. Je vous jure fidélité et je vous promets de répandre votre parole divine à travers tout le pays de Bordeciel.


Je me relevai difficilement après ma prière pour continuer ma route jusqu'à Blancherive. Ça faisait un tel plaisir de pouvoir à nouveau gambader à l'air libre, avoir été enfermé dans ce tertre fut une expérience très désagréable. Je croisai plusieurs gardes et voyageurs qui sortaient de la ville à mon arrivée. Connaissant le chemin, je me dirigeai assez facilement dans la petite bourgade, croisant la forgeronne à l'œuvre de bon matin, progressant jusqu'à la place marchande, montant jusqu'au lieu sacré avant de gravir les marches qui me menaient à Fort-Dragon, la demeure du Jarl et de son sorcier.

Bordeciel: Le Périple d'AegonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant