18 Vifazur 4E 201 (Part 7)

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N'entendant plus de bruit venant de l'escalier ou de plus haut, j'appuyai mon dos contre le pilier et me laissai glisser doucement vers le sol et la neige froide tout en lâchant mon arc. Les fesses au sol, j'empli mes mains de magie et en profitai pour déloger les quelques flèches qui s'étaient fichées en moi.

Après avoir extirpé les trois flèches plantées en moi, je me baignai dans le flot magique pour refermer les différents trous dont j'étais le nouveau détenteur.

Bordel que ça fait mal de se prendre des flèches dans le buffet.

Je me remis debout malgré la douleur qui me parcourait et s'atténuait. Content d'avoir débarrassé la région de trois bandits qui ne voulaient pas accueillir la parole divine de mon Seigneur. J'entrepris de leurs faire les poches.

Commençant par la guerrière à la hache abattue en première, je récupérai le crochet qu'elle avait coincé dans sa tunique ainsi que la flèche que je lui avais planté dans la cuisse. Ayant affronté deux mauvais viseurs, je ramassai les quelques flèches qui trainaient au sol afin de refaire le plein. Je montais à mi-chemin de l'escalier et trouva les corps des deux archers que j'avais tués. J'examinai le corps de la première archère mais elle n'avait qu'un peu d'or en poche et un carquois bien remplis que je m'appropriais avec plaisir. Le deuxième archer quant à lui, avait un butin un brin plus intéressant, il disposait d'une bouteille de bière accrochée à sa ceinture ainsi qu'une bourse contenant un crochet et un magnifique grenat qui pourrait se revendre cher. J'en profitai également pour récupérer le contenu de son carquois ainsi que les flèches que je lui avais planté dans le corps car plus on a des flèches, mieux c'est !

Le ramassage terminé sur mes adversaires, je pus enfin arrivé sur ce qui s'apparenterait à une place ou une terrasse devant l'entrée du temple. Composée d'arches en tout genre, de statues à têtes de dragon, le tout recouvert de neige, je fus stupéfait par la splendeur et le solennel du lieu. Le pilier central de la place était gravé d'étranges symboles que je n'avais jamais vus durant mes voyages en Tamriel. Ne m'attardant pas trop sur le pilier, je me dirigeai doucement vers l'entrée du Tertres, l'arc à la main vu qu'on est jamais trop prudent.

J'entrais à pas feutré pour ne pas signaler ma présence quand j'entendis deux voix dans le fond de la pièce. Je m'accroupis pour ne pas me faire repérer et j'avançais doucement dans cette grande salle au toit très haut, un brin ouverte par endroit à cause des éboulements. En arrivant au premier pilier centrale qui soutenait la voute de pierre, je trouvai le cadavre de ce qui devait être un bandit ainsi que les restes de plusieurs gros rats qui devaient sûrement être des ragnards.

Mise à part les deux pièces d'or que m'offrait le bandit mort, je ne trouvai rien d'intéressant près de lui. Je contournai par la gauche le pilier pour venir me mettre derrière le deuxième pour voir si j'entendais la conversation des personnes se trouvant là.

Les entendant se disputer autour du petit campement qu'ils avaient établis et non loin du feu, je décidai de mettre tout le monde d'accord en mettant fin à leurs vies. Je revins derrière le premier pilier que j'avais vu et préparai une flèche à tirer. Une fois mon projectile dans sa cible, je les vis faire demi-tours. Sans hésiter, j'encochai une deuxième flèche que je tirai sur le même homme que j'avais déjà pris pour cible qui s'écroulait sans demander son reste.

La deuxième personne présente dans la pièce fonça sur moi, je pris une troisième flèche que je vins lui planter dans son flanc. Vu que ça ne l'arrêtait pas, je décochai une nouvelle flèche au même endroit mais elle arriva assez vite à mon contact avec sa dague de fer au clair pour commencer à me taillader. Étant rapide à l'arc, malgré ma situation ... compliquée, je pris une nouvelle flèche pour calmer définitivement la sauvageonne qui s'acharnait sur moi.

Les menaces étant écartées, je rangeais mon arc dans mon dos et emplis mes mains de magie pour me soigner les entailles faites par ce qui semblait être une archère. Complètement soigné, je récupérai les flèches que j'avais « amicalement » fichées dans l'archère et récupérai le contenu de son carquois.

Ce que je vis derrière l'archère m'horrifia quelques instants. Un genre de table antique qui avait servi à faire un sacrifice récemment, ou une exécution, je ne sais pas, avec un corps dessus. En me bouchant le nez, je ramassai la petite pièce d'or qui trainait sur la table et m'éloignai rapidement. J'allai vite examiner le corps du premier sauvage que j'avais calmé pour vérifier s'il avait un petit cadeau pour moi. Il me rendit gentiment les deux flèches que je lui avais envoyées dans le corps ainsi qu'un crochet pour les serrures. Il avait également une bouteille d'hydromel nordique de basse qualité qui pourrait servir.

Je revins doucement vers l'entrée de la pièce pour voir comment était le ciel, je vis que le soleil était couché depuis peu car il faisait encore légèrement claire mais l'obscurité commençait à prendre ses droits. Je fouillai vite fait les alentours pour voir si j'avais de quoi me restaurer pour la soirée mais ne trouvai qu'un coffre verrouillé que j'allais essayer de forcer.

Utilisant les crochets que je venais de récupérer, je plaçai mon petit couteau pour faire tourner la serrure et vins placer mon crochet par-dessus pour faire tourner les goupilles. Je tournai délicatement le crochet vers la gauche et tentais de faire tourner la serrure mais elle coinçait à mi-parcours.

Je ne dois pas être très loin du point d'accroche.

J'essayai le crochet à la vertical, un peu sur la gauche puis totalement sur la gauche, mais en forçant le crochet cassa à l'entrée de la serrure. Retirant le petit morceau de fer du mécanisme, je pris dans ma besace un nouveau crochet que je plaçai à environ 45°. Je tentai d'ouvrir le coffre et ... Miracle c'était le bon point d'accroche, je pus enfin déverrouiller mon butin. Ma joie fut de courte durée quand je ne trouvais qu'une petite bourse d'une cinquantaine de pièce d'or au fond.

Un gros coffre pour ça !!! Sérieusement !!!

Je rangeai la bourse dans ma besace avant de me retourner vers le feu car je commençai doucement à avoir un peu froid. Je trouvai une petite hache de fer et une hache de bucheron que je fis entrer dans ma besace sans aucun souci.

Décidément cette besace m'étonnera toujours. Bon faut que je regarde ce que j'ai à manger.

Avant de me poser pour manger mon repas composé d'une patte de lapin, d'une patte de vasard et un peu d'hydromel de basse qualité, je décidai de refaire un tour des alentours afin de m'assurer que la zone était sécurisée pour moi pouvoir passer la nuit et voir si je ne pouvais pas trouver mieux à manger.

La zone étant sans danger je rentrai me mettre au chaud dans le Tertres pour ne pas mourir de froid durant cette nuit. Et puis avec le feu que m'avaient préparés les bandits, je ne risquai pas de manger froid. Installé au coin du feu, pendant que mon morceau de viande cuisait, j'en profitai pour lire les livres que j'avais récupérés : Olaf et le dragon et Dunmer de Bordeciel.

J'aimerai bien savoir ce que c'est que cette langue draconique et les fameux cris d'Olaf qui terrassent des dragons. Ce serait intéressant pour se faire respecter en criant comme des dragons... Mais ... attends un peu ... Ce que j'ai entendu à Helgen ... Est-ce que ce n'était pas la langue draconique ?

Dévorant les livres comme je dévorai mes pattes cuisantes sur le feu, je commençai à fatiguer. Je remis quelques bûches dans le feu et m'installai à bonne distance pour ne pas mourir de froid ni me mettre le feu en dormant. Il est temps de se reposer pour explorer ce vieux tombeau et trouver leur fameuse « pierre de dragon ». J'espère que je ne vais pas galérer à la trouver. Nous verrons bien demain...

Bordeciel: Le Périple d'AegonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant