17 Vifazur 4E 201 (Part 5)

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Après avoir contourné le dragon, je fonçai vers la porte du fort où Ralof m'attendait sur le perron. Jetant un dernier coup d'œil au dragon qui s'était retourné complètement vers nous, nous vîmes qu'il reprenait son envol pour continuer sa destruction minutieuse du village.

- Pourquoi le dragon vous observait ainsi? Me demanda Ralof tout étonné.

- Qu'est-ce que j'en sais moi? Répondis-je. J'ai une tête à parler avec des dragons ?

- C'est pas faux, acquiesça Ralof, Entrons, je pourrai vous libérer à l'intérieur. Venez !

Pendant que le dragon se prenait des attaques incessantes de la part des mages de combat, Ralof ouvrit la porte et nous entrâmes enfin dans le fort. Après que je fus entré, il referma la porte derrière moi, devant nous se trouvait sûrement la tour du fort car la pièce était ronde, décorée aux couleurs de l'Empire avec des drapeaux ornés d'un dragon. Il y avait également plusieurs trophées de chasse au mur, un tapis pour le confort des Impériaux, de la paille sèche partout et une petite table pour les gardes en faction. Du côté droit de la pièce, lorsqu'on entrait, se trouvait un genre de petite cellule avec une grille et côté gauche se trouvait une porte en bois.

Ralof se précipita vers la table où gisait un soldat Sombrage qui devait sûrement être un de ses frère d'arme car je le vis avec une mine triste.

- Nous nous retrouverons à Sovngarde, frère, pria-t-il.

- Ooooooh le pauvre, le plaignis-je. Il est mouru.

- Un peu de respect ! Protesta Ralof. On dirait que nous sommes les seuls à en être sortis.

- Bah à moins que tu n'vois quelqu'un d'autre avec nous dans cette immense pièce vide, oui je pense que nous sommes les seuls à s'en être sortis, répondis-je. Mais c'était quoi ce bordel ? un dragon ? c'est ça un dragon ?

- Aucun doute, cette chose était un dragon, me répondit-il en s'appuyant sur la table. Comme ceux des légendes et des contes pour enfants... Les hérauts de la fin des temps.

- Ah bah bravo, m'exclamai-je. Je reviens pour la première fois sur ma terre natale et il faut que ce soit au moment de la fin des temps.

- Je suis désolé pour vous. On ferait mieux de partir d'ici. Venez là, laissez-moi voir si je peux défaire ces liens, me dit-il en sortant une dague de sa ceinture pour détacher mes menottes.

- Et voilà. Prenez l'équipement de Gunjar, tant que vous y êtes, me conseilla-t-il. Il n'en n'aura plus besoin.

- Gun... Gunjar ? Pardon ? Vous voulez que je prenne ses fringues ?

- Prenez les affaires de Gunjar, insista-t-il. Vous ne faites qu'emprunter sa hache à un ami.

- Ça ne me plait pas trop de m'habiller avec les fringues d'un mort, hein, protestai-je. Tu serais prié d'en prendre note.

Non sans un certain dégoût, j'entrepris de prendre les affaires du défunt Gunjar, ce qui me permit de récupérer une cuirasse de Sombrage quasiment en parfait état, mis à part les taches de sang et l'entaille dans le flanc qui fut fatale à ce pauvre Gunjar, des bottes de fourrure, une petite hache de guerre en fer et un objet ressemblant à un sac mais au motif magique.

- Qu'est ce dont que ce sac ? Demandai-je à Ralof.

- C'est une besace magique, me répondit ce dernier. Il est très rare d'en trouver en Bordeciel. Pour faire simple, c'est un sac avec une grande capacité de stockage, vous pourrez mettre énormément de choses dedans. C'est une magie oubliée aujourd'hui mais qui fut très utilisée à une certaine époque pour enchanter des objets pour que ce soit plus grand à l'intérieur.

Bordeciel: Le Périple d'AegonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant