18 Vifazur 4E 201 (Part 4)

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Elles se tenaient là, face à moi, aussi épaisses qu'un mur et solide comme une montagne, les grandes portes de Fort-Dragon. Je les poussais d'une main assurée et étonnement, elles tournèrent sur leurs gonds sans trop d'efforts, ce qui me permit d'entrer à l'intérieur.


L'intérieur était immense, l'entrée était décorée de plusieurs longs tapis finement décorés et de plusieurs poutres travaillées surmontées d'arches qui me faisaient paraitre tout petit à côté. Comme toutes salles du trône, je supposai que le jarl devait se trouver au fond. Me dirigeant vers les escaliers qui menait à l'espace de vie principale, je remarquai qu'au fur et à mesure que j'avançai, la salle s'élargissait.


Après avoir gravis les quelques marches, je découvris l'espace servant aux réceptions que ce soit festive ou officielle avec un grand feu au centre de la pièce et une rangée de table de chaque côté. En arrivant au centre, pas loin du feu, j'entendis quelqu'un élever la voix.


- Je vous en prie, seigneur. Il faut que vous m'écoutiez, s'exprima l'homme.

- Alors que voulez-vous que je fasse ? Rien du tout ? demanda l'homme assis qui devait être le jarl.


Quand j'approchais, une guerrière sortie de l'ombre sur ma droite et dégaina son épée en allant vers moi.


- Que signifie cette interruption ? Le jarl Balgruuf ne reçoit aucun visiteur.

- Doucement, calmez-vous ! lui lançai-je. J'ai des nouvelles d'Helgen. C'est à propos de l'attaque de dragon.

- Eh bien, voilà qui explique pourquoi les gardes vous ont permis d'entrer. Venez, le jarl va vous recevoir en privé, me dit-elle en rengainant son arme.


Je montais quelques marches pour arriver à hauteur de l'homme qui discutait avec le jarl un peu plus tôt pendant que la guerrière glissait un mot à l'oreille de son seigneur.


- Alors comme ça, vous étiez à Helgen ? m'interrogea-t-il. Vous avez vu ce dragon de vos propres yeux ?

- Aaaaaaah bah ça pour sûr ! lançai-je. J'avais une vue imprenable pendant que les Impériaux essayaient de me trancher la tête. Bande de cinglés, je l'aime ma tête.

- Vraiment ? souleva-t-il. Eh bien, vous n'avez pas peur de parler sans détour de votre passé criminel.

- Alors que les choses soient claires, je ne suis pas un criminel mais un honnête prêtre qui parcourt tranquillement Tamriel pour apporter la bonne parole du Dieu Poulet à toutes les âmes en peine, lui apportai-je comme précision.

- Mais les condamnés à mort de l'Empire ne m'intéressent pas, et encore moins maintenant, me coupa-t-il. Ce que je veux savoir exactement, c'est ce qui s'est passé à Helgen.

- Pour tout vous dire, les Impériaux allaient exécuter un type du nom d'Ulfric Sombrage quand le dragon a attaqué, commençai-je.

- J'aurais dû me douter qu'Ulfric serait mêlé à ça, tonna-t-il. Qu'en pensez-vous, maintenant, Proventus ? Devons-nous continuer à croire en la solidité de nos murs ? Contre un dragon ?

- Si je puis me permettre, intervins-je. Les murs d'Helgen semblaient également solides et ça n'a pas empêché le dragon de réduire le village en cendre.

Bordeciel: Le Périple d'AegonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant