17 Vifazur 4E 201 (Part 14)

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- Que se passe-t-il, Ralof ? vous avez l'air épuisés, demanda l'homme debout qui était celui qui était passé à côté de moi sans me regarder.

- Je ne sais plus quand j'ai dormi pour la dernière fois, expliqua Ralof qui était assis sur une souche d'arbre.


Il me vit arrivé, l'arme au clair et les flammes dans ma main gauche.


- Doucement l'ami, ce n'est que ma sœur et son mari. Venez que je leurs explique ce qu'il nous est arrivé. Par où commencer ? Eh bien, les nouvelles concernant Ulfric sont vraies. Les Impériaux nous ont tendu une embuscade à la sortie du Gué de Sombreflot. Comme s'ils savaient exactement où nous trouver. C'était il y a ... deux jours, maintenant. Nous avons fait halte à Helgen ce matin, et je pensais que c'était fini. Ils nous avaient déjà alignés devant le billot du bourreau pour nous exécuter, expliqua Ralof.

- Les lâches, cracha la sœur de Ralof

- Ils n'ont pas osé faire un procès équitable à Ulfric. L'accuser de trahison, alors qu'il se battait pour son peuple ? Tout Bordeciel aurait compris la vérité. Et puis ... quand ce fut au tour de mon camarade ici présent ... surgi de nulle part ... un dragon a attaqué... détailla-t-il.

- En chair et en os ? demanda la sœur. Un vrai ...

- Même moi, j'ai dû mal à y croire, et pourtant, j'étais là, confirma Ralof en la coupant. Aussi étrange que ça puisse paraître, sans ce dragon, on serait morts. C'est la confusion qui nous a permis de nous enfuir. Nous sommes vraiment les premiers à rejoindre Rivebois ?

- À ma connaissance, personne d'autre n'a pris la route du sud, lui avoua sa sœur.

- Bien. Peut-être qu'on va pouvoir dormir un peu, dit Ralof. Je ne veux surtout pas mettre votre famille en danger, Gerdur, mais...

- Ho, arrête mon frère. Toi et ton ami pouvez rester ici aussi longtemps que nécessaire. Je m'occupe des Impériaux. Les amis de Ralof sont mes amis, dit-elle en me regardant et en s'inclinant légèrement la main sur le cœur.


Elle me tendit une clé faite en fer forgé, surement un ouvrage du forgeron du village, que je saisis en m'interrogeant.


- Tenez, la clé de la maison, me dit-elle. Restez tant que vous le voulez. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites-le moi savoir.

- Merci brave dame, le Vénérable Dieu Poulet vous gratifiera de ses bienfaits pour être venu en aide à l'un de ses disciples.


Elle me remit également quelques victuailles afin de pouvoir manger de la soirée avant d'aller dormir.


- Vous pourriez faire quelque chose pour moi, lança-t-elle à mon égard. Pour nous tous ici. Le jarl doit savoir qu'un dragon rôde dans la région. Rivebois est sans défense...

- Je suis entièrement d'accord avec vous, votre roi doit savoir qu'un danger menace son peuple, affirmai-je.

- Nous devons informer le jarl Balgruuf à Blancherive et lui demander d'envoyer des troupes. Si vous faites ça pour moi, je vous le revaudrai, me demanda-t-elle.

- Dès demain, je trouverai le chemin pour me rendre à Blancherive pour prévenir votre roi, lui dis-je.

- Merci ma sœur. Je savais qu'on pouvait compter sur toi, souriais Ralof.

Bordeciel: Le Périple d'AegonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant