Clara était très étrange depuis que Monica vivait chez lui. La veille au soir, elle l'avait appelée et finalement, ne lui avait parlé pratiquement que de ses parents. Elle semblait fatiguée et soucieuse aussi. Il était grand temps pour elle qu'elle se détende et Zach avait hâte d'être à vendredi soir pour cette raison. Ils allaient passer la soirée tous les deux.
-Papa ? Je peux te poser une question ?
-Oui bien sûr. Passe-moi du gingembre moulu... sur ta droite.
Zach était assis sur le plan de travail de l'appartement de son père. Même si Monica demeurait dans la maison, il avait décidé qu'il devait tout de même avoir des contacts avec son père.
-Je t'écoute Zachary.
-Comment on sait ce que pense une fille ?
Son père commença à s'étouffer de rire et reprit une gorgée de vin blanc. C'était le breuvage préféré de sa mère, Zach le savait et dans le fond, il se demanda si Clara n'avait pas raison.
-Zach Zach Zach. Un conseil : n'essaye jamais de savoir ce qu'une fille pense. Tu sais pourquoi ? Tu n'en as pas besoin. Non. Même quand tu ne voudras pas savoir ce qu'elle a en tête, elle finira par te le dire, en long, en large et en travers, pendant des heures et des heures. Tu as juste à attendre qu'elle explose.
-T'es sérieux là ?
-À moitié. Le meilleur moyen de le savoir c'est de le demander, mais tu sais, les femmes sont des créatures complexes et plus intelligentes que nous sûrement. Aussi, elles vont dans le fond des choses et elles voient les problèmes avant qu'ils ne surviennent. Elles pensent à tout, tout le temps, même à des détails insignifiants. Je me souviens une fois quand tu étais bébé, ta mère m'a réprimandé juste pour que je me souvienne d'étendre le linge.
-Ah ouais ?
-Elle m'avait lancé un ultimatum. Le linge étendu ou pas de sexe. J'ai toujours étendu le linge depuis. Il va falloir que je me trouve une nouvelle femme. Les disputes vont me manquer.
Zach coula vers son père un regard plus qu'étrange. Il venait de dire quoi ? Andrew, manifestement, se sentit obligé de s'expliquer.
-Les disputes non graves. Les petits tracas du quotidien, la vie de couple.
-Tu essayes vraiment de me faire croire que tu aimais quand Maman grognait contre toi parce que tu oubliais de mettre la machine à laver ?
-Quand on s'est marié, on a déterminé nos tâches ménagères. C'était à elle de mettre en route la machine et à moi d'étendre le linge. Elle débarrassait la table, je cuisinais. Alors oui, ça m'amusait plus qu'autre chose de l'entendre grogner. En plus, quand elle ronchonne, elle fronce son nez de manière drôle. Tout ça pour dire que Jill va me manquer alors il faut que je trouve une Jill de remplacement.
Une Jill de remplacement. Zachary baissa les yeux. Son père avait des sentiments pour sa mère, mais il se demandait si ce n'était pas une bonne chose ce divorce. Ils n'auraient pas le temps de se haïr totalement et garderaient toujours une certaine affection l'un envers l'autre. Ils ne l'utiliseraient pas pour se détruire et ça allait très bien au garçon.
-Tu pensais à Clara ?
-Je te demande pardon ?
-Tu pensais à Clara... pour savoir ce que pensait une fille... c'était Clara et non la petite qui vit à la maison.
-Monica. Et oui c'est à propos de Clara. Je crois qu'elle me cache un truc... grave. Enfin, pas grave mais pour elle s'est suffisamment important pour qu'elle me le cache. Je sais pas si je dois faire quelque chose ou pas.
VOUS LISEZ
Le brouillon d'une histoire..
RomanceChez lui, ses parents n'étaient ensemble que pour son éducation. Il n'y avait que des cris ou pire, de l'indifférence. Il ne croyait pas en l'amour. Trompée et Humiliée. C'est ce qu'elle ressentait depuis sa rupture avec son petit-ami à qui elle ava...