Blocarde (Non abouti) [The maze runner]

Chap 17 (Part 1)

"Tu penses qu'ils vont revenir ?
-Mais oui, ne t'en fais pas.
-Un griffeur en pleine journée quand même...le labyrinthe devient dangereux...
-Le labyrinthe a toujours été dangereux, Minho et Alby savent ce qu'ils font."

Thomas ne quittait pas des yeux l'entrée du labyrinthe. Depuis que le maton des coureurs et le leader des blocards étaient sortis afin de voir si il  y avait un griffeur dans les couloirs suite à l'incident de Ben, le bleu n'arrêtait pas de répéter qu'il avait un mauvais pressentiment. 
Chuck et moi avions passé toute la journée à tenter de le rassurer mais  Thomas gardait ce pli inquiétant sur le front. Nous nous étions installés dans l'herbe, non loin des portes encore ouvertes, en attendant le moindre signe de nos deux camardes.
Les coureurs des autres  portes rentrèrent à l'heure habituelle, mais pas Minho et Alby.
Thomas fronçait les sourcils, Chuck tripotait ses doigts et je voyais au loin  Newt qui n'arrêtait pas de lancer des regards vers les murs de pierre. 
Le temps passait et notre anxiété n'arrêtait pas de prendre de l'ampleur. Thomas se leva rageusement:

"Ils vont rentrer ! Ils ont juste un peu de retard !"

Il se précipita vers la porte. Chuck et moi le suivirent sans grand  enthousiasme. Nous restâmes encore un bon moment debout à observer le  couloir sombre qui s'étendait devant nous.
Les portes se mirent à  bouger.
Ma gorge se serra, Chuck tapota l'épaule de Thomas avec  tristesse.

"Désolé mec..."
.
Le  petit garçon repartit en traînant des pieds et après avoir enlacer Thomas en guise de réconfort je suivis mon ami.
Au loin je pouvais voir  Newt, assis dans l'herbe, le visage décomposé. Je m'apprêtais à le  rejoindre quand le cri de Thomas me fit me retourner :

"Ils sont la ! Vite ! Cours Minho !!!!"

Tous les blocards et blocardes se précipitèrent sur la porte, moi aussi.
Au loin, on pouvait voir Minho courir comme un démon portant sur son dos...Alby ? Je fronça les sourcils. Que s'était-il  passé ?
Thomas hurlait, les blocards hurlaient, je hurlais sur le pauvre coureur pour qu'il se dépêche. Les portes se rapprochèrent de plus en plus. Minho était toujours trop loin. Les blocards avaient le coeur au  bord des lèvres. Les portes se resserrèrent encore. J'arrêta d'hurler. C'était trop tard.
Soudain, Thomas s'élança entre les portes sans que Newt ne puisse l'en empêcher. Je cria son nom. Les portes étaient presque collées. Thomas disparut.

.

"Ce mec est un vrai malade !"

Gally gueulait sur tous les blocards réunis tristement autour du feu.

"Nan mais sérieusement il se prend pour qui lui ? Un héros ? C'est le bleu le plus débile qu'on ai jamais vu !"

Chuck se serrais plus contre moi dès que quelqu'un énonçait notre ami perdu.

"Arrête Gally..."

Le blondinet rouge de colère se retourna et me dévisagea.

"Pourquoi j'arrêterai ? Je dis la vérité non ?
-Aujourd'hui, on a perdu trois blocards, et même si cela ne te touche pas...laisse nous faire notre deuil."

Gally se tut, baissa les yeux et partit s'énerver ailleurs. Clint se leva et partit se coucher, au fur et à mesure les autres blocards et blocardes partirent aussi.
De mon côté, je me leva et partit rejoindre Newt qui était resté seul, assis devant les portes, depuis que celles-ci se sont refermées. Je m'installa à côté de lui et posa une main hésitante sur son épaule pour le réconforter.

"Je comprend pas... Pourquoi Thomas s'est jeté ainsi dans le labyrinthe ?"

Je resta muette à sa question, pensant que Thomas était quelqu'un de courageux et un peu trop suicidaire.

"Mais c'est pas la seule question que je me pose. Pourquoi sont-ils rentrés si tard ? Pourquoi Minho portait Alby ? Qu'est-ce qui se passe dans le labyrinthe ?"

Sa voix se faisait tremblante et inquiète. Je le comprenais mais ne pouvais lui donner des réponses. Nous restâmes assis comme cela tout le reste de la nuit.

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Au petit matin, un bruit me réveilla. Je secoua Newt près de moi. Les portes venaient de s'ouvrir. D'autres blocards arrivèrent en trottinant. Lorsque les portes furent totalement ouvertes nous pûmes voir le couloir sombre du labyrinthe, mais aucune trace des trois garçons.
Les blocards partirent la tête baissée. Newt tourna des talons et partit vers la forêt, le regard sombre. Des larmes montèrent dans mes yeux.
J'allais partir moi aussi quand j'entendis de faibles bruits provenant du couloir. Je me retourna, le coeur battant.
Minho et Thomas venaient de surgir en portant Alby, toujours inconscient. Je poussa un cri de stupéfaction et de joie. Je hurla encore pour ramener les blocards. Newt arriva comme une bombe et encouragea ses amis à continuer d'avancer. Tout le bloc en fit de même. Je voulu aller les aider mais Newt m'en empêcha.
Les trois garçons étaient dans un mauvais état, transpirant, sales, essoufflés, au bord de l'évanouissement.
Lorsqu'il passèrent les portes, ils furent accueillis par des hourras et des cris de joie. J'enlaça mes deux amis et puis me pencha sur le corps d'Alby.

"Que s'est-il passé ? demanda un blocard."

Les deux garçons reprirent leur souffle et Thomas commença.

"J'ai vu un griffeur."

Silence dans tout le bloc.

"Il a vu un griffeur, continua Minho, et il l'a tué."