Blocarde (Non abouti) [The maze runner]

Chap 15 (Part 2)

Le bruissement de la cendre sous mes pas lourds était bien le seul son qui parvenait à mes oreilles. Je déambulais dans les vestiges comme une âme en peine.
Le soir était tombé, les garçons avaient allumés un feu.
Je ramassa un bout de bois qui s'effrita aussitôt entre mes doigts. Une larme roula sur ma joue. Il ne restait plus rien de mon ancien chez moi, tout était parti en fumée.
Ma tête bourdonnait, je n'entendis même pas Clint m'appeler pour le dîner, ils me laissèrent seule.
Avec l'aide de ma dague, je traça des lignes dans la cendre, recréant ainsi notre ferme, notre cuisine, notre infirmerie, la délimitation de nos plantations, notre dortoir,...
Épuisée et anéantie je me laissa tomber dans un coin de mon dortoir brûlé, mon coin.
Des pas me firent relever la tête. Minho me regardait.

"Tu viens ?," me demanda-il tout simplement.

Les garçons ne savaient pas par quoi commencer, je sentais une certaine gêne autour du feu. Gally se racla la gorge :

"On repart dans deux jours, c'est ça ? Du coup...en attendant on récupère le maximum d'objet rescapés et...
-Il ne reste plus rien, le coupa-je, tout a été brûlé...
-Il n'y a personne dans la boite, continua Winston, on a fait cette expédition pour rien !"

Minho donna un coup de coude au maton des trancheurs.

"Il a raison, repris-je, ça n'a servit à rien..."

Un silence triste s'abattit sur le groupe.

"D'où venait le feu ? demanda Clint.
-Aucune idée...la cuisinière peut être ou une torche qui est tombée par terre.
-Impossible, me coupa Newt, Comment une si petite inattention peut-elle causer autant de dégâts ? Il ne reste plus rien, mais c'est un miracle qu'une petite partie de la forêt soit encore debout !"

Je me redressa. La forêt. Je me mis à courir en direction des quelques arbres calcinés avec un mince espoir dans le coeur. Gally eut l'air de comprendre mon idée et courrait derrière moi. Je m'arrêta à la lisière et pénétra entre les arbres noirs. Mes pieds foulaient la cendre comme si je marchais sur un tapis de velours.

Mon coeur se remit à battre quand je tomba sur un des arbres, noir, frêle mais je pouvais encore passer mes doigts dans les entailles qui y ont été faites. Je souris et passa d'arbre en arbre effleurant ainsi l'écorce de mes doigts. J'arriva bientôt au niveau d'un chêne encore jeune mais robuste.
Ses branches, jadis gorgées de feuilles vertes, s'étiraient dans le ciel avec douleur, son écorce avait perdu son brun pour la couleur de la cendre, des marques de brûlures témoignaient du feu qui était passé par là. Je versa une larme de joie et glissa mes doigts dans la gravure qui ornait ce bel arbre : Wyllow.

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Durant les deux jours qui suivirent, les garçons et moi s'étaient mis en tête de couper les arbres gravés afin de rapporter aux filles leurs noms respectif. Ce ne fut pas une tâche facile, avec nos maigres outils il fallait à la fois déraciner l'arbre puis découper autour du nom afin d'avoir un morceau le plus léger possible.
Finalement, l'arsenal de Clint nous servit étant donné le nombre d'échardes qu'il fallut arracher.
A la fin de la dernière journées, les 19 noms avaient été coupés et rangés équitablement dans nos sacs.
Je décida, en attendant la nuit, de faire visiter mon bloc à Newt. Il m'écoutait sagement tandis que je faisais la description complète de chaque bâtiment détruit sous les flammes. Nous passâmes bientôt devant la boite quand un détail me glaça le sang et me fit l'effet d'un poignard en pleine poitrine.