Savoir aimer...

Chapitre 8

Et ce n'est pas fini!

Bonne lecture!

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- Oui maman, tout va bien... Mens-je encore à maman. Alex prend ses médicaments, et j'ai fait le ménage ici, c'est un peu plus vivable.

- Et... Comment ce comporte-t-il avec toi ? Ose-t-elle demander comme tous les jours depuis que je suis là.

- Il est grognon, je ne vais pas te mentir mais tu sais, en une semaine, tout ne va pas changer comme par magie.

- Il ne décroche pas son téléphone, passe-le-moi s'il te plait.

Je jette un œil sur la porte fermé, Alexandre passe ses journées là. Je tente le coup et entre sans frapper. Je le trouve sur son siège, devant la fenêtre. Il m'ignore complètement alors que je lui tends le portable veillant à cacher le micro pour que ma mère n'entende pas ce qu'il me dira. Parce que Alex fait tout pour me blesser par ces mots.

- Maman veut te parler. Dis-je parce qu'il ne réagit pas.

- J'ai un portable...

- Que tu ne décroche jamais ! Parle lui Alex, elle se fait du souci pour toi... S'il te plait... Il me regarde enfin et prend le téléphone en souriant, cela n'annonce rien de bon.

- Allô ? Oui, je vais bien mais ta fille m'est complètement inutile ! Affirme-t-il en me regardant, son sourire augmente. Je vais t'avouer que je la préférais autrefois, alors qu'elle était tout timide et obéissante, tu sais, lorsque vous n'étiez pas à la maison...

Mon cœur rate un battement et je lui reprends le portable en le foudroyant des yeux. Il n'allait quand même pas parler à ma mère de ce qui se passait de cette façon ? Je reprends ma mère et m'excuse en lui inventant une excuse bidon. Alex me montre la porte d'un hochement de tête pour me congédier et je sors sans un regard. Quel crétin !

Je prépare le repas et place tout sur un plateau pour lui amener dans sa chambre mais me ravise en reposant tout sur la table à manger, les verres, et ses médicaments qu'il prendra après le repas. Je frappe à la porte et entre sans attendre, je suis furieuse qu'il ait osé vouloir parler à ma mère de ce qu'il me faisait.

- La table est dressée, tu viens manger parce que je ne t'amènerai plus ton repas au lit, votre altesse !

- Non. Répond-il simplement.

- Tu vas te ramener ! Je te laisse cinq minutes ! ... Ne m'oblige pas à venir te chercher...

- Tu as pris tes aises à ce que je vois ? J'ai dit que je ne voulais pas de toi ici alors fiche le camp de chez moi toi, avec ta bouffe et ta pitoyable charité ! Grogne-t-il.

J'entre et pousse le fauteuil jusqu'au lit, sans vraiment savoir comment m'y prendre pour le lever, je souffle un bon coup et m'assois près de lui. Je joue avec mes doigts le temps de trouver les mots alors qu'Alex me regarde intensément.

- S'il te plais Alex, ne me rends pas la tâche plus difficile qu'elle ne l'est... Viens manger, tu ne peux pas rester au lit tout le temps... Ce n'est pas bon pour toi...

- Mêle toi de tes affaires ! Réplique-t-il.

- Viens manger et laisse-moi te masser le dos, cela soulagera la douleur et détendra tes muscles... Tu en as besoin, ne sois pas aussi têtu...

- Et toi aussi stupide ! Pourquoi te forces-tu ? Souviens-toi du nombre de fois que je t'ai battu pour mon simple plaisir ! Tu pleurais en me demandant ce que tu as fait mais rien que voir ta tête me suffisais pour...

- Arrête ! Tu n'arriveras pas à me mettre en colère ! Le coupé-je alors qu'Alex me sourit méchamment.

- Lorsque tu as commencé à avoir de la poitrine, j'ai tout de suite pensé à autre chose... Je me suis arrangé pour qu'on soit seuls, je t'ai violé encore et encore, pour mon simple plaisir et puis te faire mal était le but peu importe la façon de faire...

Je me redresse d'un bond et lui tire sur le bras pour le soulever. Alex ne se laisse pas faire au début mais je deviens plus brutal et sous un élan de colère, je le gifle et me fige. Alex ne me regarde pas, choqué par mon geste.

- J'ai tourné la page et peu importe ce que tu diras ou feras, je resterai là ! Tu vas te mettre sur ce siège et aller manger ! Moi, je vais sortir pour prendre l'aire. Lorsque je serai de retour, je vais te masser et je ne veux entendre aucun mot !

Je sors, prends ma veste et claque la porte, puis descends au parking. Je roule pendant un moment, ne sachant pas quoi faire d'autre. Si je rentre chez ma mère, elle va poser des questions auxquels je n'ai aucune réponse. Une heure trente après, je rentre, triste et en colère à la fois. Je m'attends à trouver tout comme je l'ai laissé, je vais devoir me disputer avec lui... Je n'arrive pas à le croire, je l'ai giflé...

En entrant, je suis étonnée de voir que la table est levée, Alex à tout posé dans l'évier, il a mangé ? Une vague de soulagement me submerge, tout va aller mieux maintenant. Je pars dans ma chambre pour prendre les crèmes dont j'ai besoin, il va falloir que j'insiste pour le masser maintenant, il dormira mieux. J'inspire profondément, mon regard se tourne vers la terrasse, Alex à fait installer une piscine pour s'aider à remarcher mais vu son état, il ne l'a jamais utilisé. Je vais devoir le forcer un de ces jours.

Je frappe à la porte de sa chambre et entre lentement, j'ai honte de m'être laissé emporter. Je suis étonné de voir Alex allongé sur le ventre, il a les yeux fermés, et ne porte pas son t-shirt. Cela veut-il dire qu'il accepte que je le masse ? M'approchant avec précaution, je lui signale ma présence et pose mes affaires.

Montant sur le lit je l'observe mais Alex n'ouvre toujours pas les yeux, je sais qu'il ne dort pas. Je prends la crème chauffante, frotte mes paumes pour la chauffer et entame le massage avec douceur.

Alex sursaute légèrement mais ne dit rien. Je remarque la grande cicatrice sur son dos, le long de sa colonne vertébrale, mon cœur se resserre de chagrin, c'est ma faute. J'accentue le massage à ce niveau-là, faisant attention de ne pas lui faire mal, je sais que la peau cicatrisée est sensible. Alex gémit timidement mais ne s'oppose toujours pas.

Je me souviens lorsqu'il me frappait, il revenait me mettre de la crème pour apaiser la douleur, son regard sur ma poitrine, à ce moment-là, me donne des frissons maintenant alors que j'avais peur autre fois. Il ne m'a jamais dit pourquoi il me détestait mais je le saurai un de ces jours, il faut juste qu'on se réconcilie et qu'on se pardonne. A cause de lui, je n'ai pas eu d'enfance, j'ai perdu beaucoup d'expérience et des premières fois par sa faute et lui a perdu ses jambes par la mienne.

Je sens le corps d'Alex se détendre et se relâcher. Cela lui est utile, il aura moins mal cette nuit. Alex ne voulait pas que je le touche et le soir, je l'entendais gémir de douleur, je l'entendais grogner et prendre ses antidouleurs mais ce n'est pas la même chose.

- Merci... souffle Alex en relâchant un souffle qui me ressert la poitrine.

Je ne réponds rien, continuant mon massage jusqu'à ce qu'il se soit assoupi. Je l'essuie avec douceur et le recouvre lentement. Mes affaires en mains, je quitte sa chambre avec le sourire. Tout va s'arranger, je l'aiderai, tout ira pour le mieux pour lui et lorsqu'il sera sur pieds, je partirai reprendre le cours de ma vie.

Après un brin de ménage, je pars me doucher et me coucher avec un poids en moins dans la poitrine. Son merci m'a fait plaisir, il cède petit à petit sa colère contre moi s'estompe.

C'est ma faute s'il en ai là et je l'aiderai de mon mieux...