Chapitre 23

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Toute émue, j'applaudis bêtement en sautillant comme une gamine. Je suis fière de lui. Il est devant moi, dans toute sa splendeur, rasé, habillé et... debout. Alex veut bien tenter le coup, avec l'aide d'une canne, il marche quelques pas, pour lever les yeux au ciel face à mes gloussements. Voilà ce qu'il a fait là-bas pendant deux jours. Apprendre à porter son poids sur le troisième pied, afin de moins forcer sur ses jambes et donc da colonne vertébrale.

- Arrête de couiner quand tu ris, c'est agaçant !

Mes mains sur ma bouche, je retiens mes rires, le faisant une énième fois expirer bruyamment en levant de nouveau les yeux au ciel. Il peut jouer au grincheux tant qu'il veut, je sais qu'il est content. Et la cerise sur le gâteau est qu'il a accepté de sortir avec moi. Un tour au parc... Mais c'est suffisant. Alex se rapproche et m'attire contre lui, le sourire qu'il me donne me fait comprendre qu'il a des pensées salaces. Et je glousse de plus belle.

- Je pourrais bientôt te baisers contre un mur... Susurre-t-il.

- Romantisme : zéro ! Me plains-je.

- Oh mais je le ferai de manière romantique ! Je te dirais que je t'aime en te culbutant violemment... Réplique-t-il en déposant un baiser dans ma nuque.

Seigneur, depuis quand suis-je ce genre de dévergondée qui aime le vulgaire ? Alexandre me repousse jusqu'au divan et me fais allonger. Son regard désireux, assombrie par la luxure, je comprends tout de suite ou vont ses pensées car elles m'ont effleurées également.

"Je courrais pour rentrer chez moi, j'ai eu une heure de colle et Alexandre n'est pas au courant de mon retard. Il va penser que j'étais avec un garçon, en plus, il n'arrête pas ces derniers temps, j'ai encore l'entre cuisse en feux. Je sors mes clés durant ma course et me précipité à l'intérieur en couinant mes excuses sincères et profondes :

- J'ai eu une heure de retenu Alex, je t'avais dit que je serai en retard et le professeur m'a sanctionné... Je me fige en le voyant. Il souriait, ce n'était pas normal.

- Enlève ta culotte et remonte ta jupe. Dit-il en détachant sa ceinture.

- Tu... Tu vas me frapper ? Bégayé-je en me mettant à la tâche. Alex se rapproche de moi et me soulève sur la petite commode ou l'on range nos clés. Il m'embrasse sans répondre un moment pour aller dans mon cou. Sa main se place juste entre mes cuisses pour malaxer ma chair tendre.

- Je ne ferai plus ça Samantha... Tu es à moi maintenant... Tu es ma précieuse Sam. Soufflé-il en entrant un doigt dans mon intimité. Je m'accroche à lui pour m'habituer à l'intrus, Alexandre aime quand je le prends dans mes bras.

Son doigt me délaisse pour laisser place à son sexe, Alex redevient agressif, il entre d'un coup, me fait hurler de douleur, il s'en fiche, il entre et sort sans s'arrêter, sans se soucier de mes plaintes. Dans cette position, il peut entrer profondément, cognant contre mon utérus, c'est horrible alors j'éclate en sanglot.

- Arrête de chialer putain ! Grogne-t-il sans s'arrêter. Il faut toujours que tu pleures ! Tu ne peux pas la fermer une fois pendant que je te baise !?

- J'ai... J'ai mal Alex... Fait doucement... Tu as fait doucement hier... Reniflé-je en gigotant.

Alex libère une main et m'assimile une claque monumentale sur la fesse accessible. Je veux hurler mais il étouffe mon cri de son autre main, puis sa bouche. Il n'arrête jamais de me pénétrer et c'est là que j'ai fini par me faire pipi dessus..."

Alexandre me donne de tendre baiser au cou et je l'enlace. Il le regrette, je le sais. Je sais également qu'il m'aime vraiment, et je vais lui apprendre à aimer en retour, d'une manière plus douce, plus belle, plus sereine.

- Je suis tellement...

- Alex, allons manger, nous irons au parc ensuite. Le coupé-je. Je ne veux plus d'excuses, mais des actes.

- Je meurs de faim...

Il se redresse pour rejoindre son fauteuil, je crois qu'il va devoir reprendre confiance en ses capacités musculaires, il a peur de rester trop longtemps debout. Je dresse la table mais avant de m'asseoir mon portable retentis pour m'annoncer un message. Une boule se crée dans mon ventre, c'est certainement lui...

" Je t'attends dans le parc dans une heure. Nous parlerons..."

Je reprends place à table et jette un œil sur Alex qui mange comme si rien n'était. Je vais devoir sortir sans lui un moment. Je veux en finir avec ces menaces en l'air. Alex et moi, c'est sérieux, personne ne gâchera ce qu'on a tant de mal à construire. Le repas terminé, je lève la table et me prépare sous le regard d'Alexandre qui ne dit toujours rien.

- Alex, je dois faire une course... Je n'en ai pas pour longtemps promis et à mon retour, nous sortirons pour la balade que tu m'as promise !

- A tout à l'heure, fais attention à toi... Réplique simplement le grand blond.

Je n'aime pas ça mais je dois le faire, j'accours jusqu'à lui et l'embrasse ardemment. Je fais ça pour nous, pour que nous soyons tranquilles. Je me précipite à ma voiture et démarre aussitôt pour aller au parc. Je suis furieuse, je déteste ça et cette sensation de trahir Alex me démange dans le creux de la poitrine.

Nathan est là, assis sur un banc, comme si rien n'était. Le monstre... Lorsqu'il me voit, il me sourit et se lève mais je lui assène une gifle monumentale. Malheureusement, il ne perd pas ce sourire exaspérant.

- Comment as-tu osé faire ça Nathan ?! Hurlé-je. Pourquoi veux-tu me créer des problèmes, qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi !? Je croyais que tu voulais être mon ami !

- C'est faux ! Tu veux rire ou quoi, je ne voulais que te mettre dans mon lit. Me balance-t-il de but en blanc. Je veux le gifler encore mais il me retient et me force à m'asseoir.

- Je t'interdis de me toucher bâtard !

- Calme toi ! Je le voulais lui ! Alexandre... Je suis son frère ! Dit-il agacé. Je me fige, les yeux écarquillés.

- Quoi ? Mais... Mais... Pourquoi ? Vous l'avez abandonné... Et là, tu veux le faire souffrir encore... Pourquoi ? Nathan me dévisage, il pose sa main sur mon épaule et je suis trop choquée pour le repousser.

- C'est lui qui n'as pas voulu ! J'ai tenté d'entrer en contact avec lui, je voulais faire partie de sa vie. Mais il a tout refusé... Mon père peut être un salopard fini mais il a essayé de récupérer Alexandre...

- Tu mens ! Grondé-je. Alexandre a eu les pires moments de sa vie ! Il en a bavé et votre père n'a jamais pointé le bout de son nez !

- C'est encore faux ! Tu ne sais rien bordel ! Le seul et unique problème de ce type c'est ma mère !

- Je ne te crois pas ! Ne t'approche plus de nous et si Alexandre ne veut pas de toi dans sa vie, ça vaut pour moi aussi !

- Tout est parfait ! Il est là... dit soudainement Nathan.

Je plisse les yeux, sans comprendre, les neurones en ébullitions, je saisis ces mots comme si je recevais une gifle en plein visage. Me levant d'un bond, je cherche autour de moi et le vois là, à quelques mètres de nous, assez près pour nous voir mais pas assez pour nous entendre. Il est anéanti, en colère, frustré mais pourtant calme.

Il n'y a que sa respiration saccadée qui montre à quel point il est furieux.


Savoir aimer...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant