Chapitre 32

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Alexandre

Je la regarde dormir une bonne partie de la nuit. Elle est si belle, tellement apaisée. Je n'ai pas arrêté de la toucher, de la sentir, et rien ne l'a réveillé. Elle ne change pas décidément. Elle a toujours ces traits pleins de malices. Je dépose un énième baiser sur ces lèvres, Samantha sourit dans son sommeil.

J'ai hâte qu'elle se réveille, je lui ferai encore l'amour, bien mieux que ce soir, elle n'aura aucun répit. Je souris lorsqu'elle sourit de nouveau. Putain, cette femme est une perle. Si elle savait à quel point elle lui ressemble. Jamais je ne lui raconterai cette partie de l'histoire, de toute façon personne ne pourra le faire à présent.

Je me blottis contre elle, la serre contre moi, tant pis si mon érection la réveille. Et si je la prenais maintenant ? Elle n'y verra aucun inconvénient, Sam est naïve. Depuis que je la connais, depuis que j'ai commencé à l'éduquer, elle a toujours tout suivi à la lettre, comme papa l'avait dit.

Il avait raison pour presque tout.

À chaque fois que je me rendais dans sa chambre, la voir trembler, me supplier, m'obéir, tout cela m'excitait à un point. J'ai pris mon pied, même si durant deux ans, j'ai failli la perdre, le destin en a décidé autrement. Ça a été facile de soudoyer ces médecins, juste pour aggraver un peu la situation.

Je n'ai jamais cessé de repenser à ces années là-bas, je la tenais entre les mains, elle était toute à moi.

« Ces vieux vont sortir, je remarque Sam blêmir à vue d'œil et s'éclipser discrètement dans sa chambre. Je me retiens de sourire. Sa mère me demande de veiller sur elle. Prenant mon air le plus angélique, je lui rappelle que j'aime cette gamine comme la sœur que je n'ai jamais eu. Ça marche, son regard se remplit de mansuétude. Ils s'en vont enfin, juste pour éviter de s'apitoyer sur mon sort.

Je n'ai pas besoin de leur pitié. J'ai leurs filles et je monte sur le champ pour jouer avec. Je regarde par la fenêtre du couloir si la voiture est bien partie, c'est ok. Je commence à bander, sachant que Sam m'attend patiemment. J'ouvre la porte, elle est sur le lit et sursaute lorsque je la referme. Bien, elle est docile.

Je m'avance jusqu'à elle, elle fixe mes pieds sans rien dire, elle sait qu'elle a merdé. Je déteste ce petit bâtard de Thomas, il l'aime, ça se voit, il pourrait lui mettre des idées de rebellions en tête et c'est hors de questions. Sam est à moi... Elle l'ignore encore c'est tout.

- Combien de fois faut-il que je te le répète ? Dis-je le plus calmement possible, elle se mord la lèvre, pauvre petite chose.

- Je suis désolée Alex, il a insisté pour venir jusqu'ici. Se défend-elle. Evidemment, il est raide dingue de toi. Pensais-je, je croise les bras, prend mon expression la plus froide.

- Fais-toi pardonner... Soufflé-je en savourant ses rougeurs quand qu'elle relève la tête, choquée.

Seigneur, que j'aime cette fille. Elle ne peut imaginer dans quel pétrin elle est avec moi. Je vais la dresser comme il faut, jamais elle ne pourra vivre normalement sans moi. Ses mains tremblent alors qu'elle me détache le jeans. Je la vois se retenir de pleurer, elle ne fait que ça bordel. Peut-être attend-elle un peu de tendresse ? Je ne demande que ça mais c'est encore trop tôt.

Je ne peux néanmoins m'empêcher de passer ma main sur ses cheveux, son regard s'illumine, ça marche. Me reprenant, je saisis une touffe de cheveux et guide sa bouche sur mon sexe. Sam coopère, elle ouvre ses lèvres et sort sa langue... Je l'adore, je l'aime, et c'est ça son problème..."

À chaque fois que je me souviens de son petit corps en dessous du miens, je bande comme un âne. Si elle savait que jamais je ne la laisserai s'en aller. Dès que je lui aurai passé la bague au doigt, sa sera terminé pour elle.

Tout comme pour maman...

" Je ne dors toujours pas, c'est impossible avec tout ce boucan. C'est toujours pareil, dès que papa rentre un peu contrarié, maman m'envoie dans ma chambre pour me " protéger" soi-disant. Quelle blague !

Elle crie de nouveau, un grand fracas précède son autre hurlement. Papa s'en donne à cœur joie, il l'insulte de tous les noms, elle ne bronche pas. Je me retourne et tente de trouver le sommeil. C'est décidé, à la première occasion, je me tire d'ici !

C'est le matin, j'entends du bruit en bas. Je me lève et me prépare avant de descendre, je trouve en effet la voisine de la cuisine avec maman. Elles parlent comme si rien n'était. Surtout maman, après la nuit qui elle a passée, comment peut-elle tenir si bien ce rôle de femme heureuse.

Parce qu'elle est heureuse. Parce qu'elle aime ça...

Je m'installe à table et la voisine me salue, je serre les dents lorsque maman prend son air le plus enjoué pour me servir mon petit déjeuné. Quand elle pose mon assiette, je remarque ce petit mouvement et la mini grimace due à la douleur, pourtant, elle sourit encore.

- Tu as tellement de chance ! Je donnerai n'importe quoi pour avoir ta petite famille parfaite ! Le mari aimant, le fils bien élevé, la grande maison et... Tout est Parfait ! Glousse la dame, je me retiens de lève les yeux au ciel.

- Ne dis pas de bêtises ! Tu as tout ce qu'il faut ! Réplique maman, satisfaite.

- Mais non ! Mon homme aime trop les femmes, mes jumeaux ne s'entendent pas pour un sou et la maison tombe en ruine !

Elles se mettent à rire, j'ai envie de casser l'ambiance en demandant a maman si elle a sur dormir la nuit dernière ou si ces côtes ne lui font pas trop mal...je devrais aussi parler de cette autre femme ? Souriant, je m'imagine la scène avec délice. Rien que pour voir si cela la fera toujours marrer.

Putain, papa la bastonné avant de la baiser comme la chienne qu'elle est, il y a quelques heures. J'entends encore ses cris et ses supplices " oui, encore ! " C'est à gerber ! Papa rentre tout sourire. Il regarde les femmes et vient enlacer maman après avoir passé sa main dans mes cheveux. Ses petits baisers me coupent l'appétit, le pire est que maman glousse comme charlotte à l'école.

- Tu vois ce que je te disais ? La vie parfaite ! Intervient la voisine.

- Que veux-tu ? J'aime mon homme ! Je lui ai dit oui et il n'y a pas une seconde ou je l'ai regretté ! Assure maman en me jetant un petit regard de mise en garde. Salope !

- Et c'est la femme parfaite ! Ajoute mon père.

Oui, la femme parfaite. Tel que papa le désire. Peu importe combien il la frappe, la viol, la fait pleurer, elle sourit et vente ses mérites. Jamais elle ne le quittera. Jamais elle n'osera se rebeller. Elle l'aime.

Papa la conditionné, je crois, car peu importe le nombre de fois ou je l'ai supplié de partir d'ici, de se sauver, et de m'éviter ce genre de chose... maman s'en est prit verbalement à moi. Elle m'a assuré que je me trompais, comme si j'étais sourd. Elle m'a dit que je ne savais rien... Qu'elle l'aime.

Je veux une femme comme ça. Qui m'aime de cet amour inépuisable. Je m'occuperai d'elle à ma façon et elle sourira devant le monde... Parce qu'elle aimera tout ce que je lui ferai... Comme maman aimait papa, et elle l'a prouvé au monde en se tuant parce qu'il l'a quitté..."

Sam remue dans son sommeil, seigneur, elle est si belle. Elle sourit, comme si elle adhérait à mes projets à venir. Elle a dit oui, je dois tenir encore un peu. Une fois mariés, elle sera complètement mienne. Elle vivra comme je lui dirai, elle fera ce que je lui dirai, je serai le centre de sa vie...parce qu'elle n'aura plus que moi.

Elle sera parfaite, encore mieux que ma mère.

" Pourquoi tu le laisse te faire ça maman ?

- Parce que je l'aime mon chéri... Tout le monde ne peut savoir aimer comme il se doit... Ton père n'a pas appris, mais un jour, il comprendra... Il me laissera lui montrer. »

Savoir aimer...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant