Chapitre 18

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Il faut que je sois honnête avec moi-même. Que Alexandre se soit enfermé dans sa chambre à la suite de mon silence me broie la poitrine. Je n'éprouve aucun plaisir à le voir souffrir de la sorte même après tout ce qu'il m'a fait. Il n'est pas sorti, et moi, je ne suis pas aller me coucher, je regarde bêtement le morceau de bois qui nous sépare sans savoir quoi faire.

Enfin, si...

Mais pour ça, il me faut du courage, énormément de courage. Et, je ne sais pas si j'en aurais la force. Pardonner à Alexandre pour l'aider à guérir, pour l'aider à apprendre à aimer comme il faut, pour l'aider à remarcher... Une chaleur se répands dans ma poitrine, soulageant la douleur de la culpabilité, j'ai ma réponse : Je veux le voir heureux. Et pour ça, je dois tourner la page...

Ce n'est pas très beau pour Thomas, mais Alex... Le voir triste par ma faute me rends triste. Est-ce ça l'amour ? Non, je n'irai pas jusque-là...

Prenant une grande bouffée d'air, je m'avance vers la chambre, mon cœur bat tellement fort que s'en est douloureux, j'entre et trouve comme je m'y attendais Alexandre couché sur le ventre, la tête dans son coussin, perdu dans ses pensées. Je sais ce qu'il veut, ce dont il a besoin pour me croire, Je veux essayer avec lui, vraiment essayer... Alors je me déshabille lentement. Alex ne se retourne toujours pas alors je le rejoins au lit, sous les couvertures, me blottissant contre lui.

Lorsqu'il s'en mon corps nu sur son bras, il se redresse d'un coup pour me dévisager alors que je passe ma main sur son dos nu, il ne porte qu'un bas. Comme s'il n'osait pas y croire, il soulève le tissu pour vérifier la nudité, et contre toute attente, Alexandre fronce les sourcils.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-il d'une petite voix.

- Fais-moi l'amour Alex... Soufflé-je et ses yeux s'exorbitent.

- Quoi ?

Souriant timidement, je place ma main sur sa joue et l'embrasse. Je moue mes lèvres aux siennes immobiles en premier lieu puis se mettent en action, lentement, comme s'il n'osait pas y croire. Son corps se place néanmoins sur le miens, je sens sa grimace alors je veux le repousser pour l'aider. Et soudain, une question déplacée me vient à l'esprit : comment fait-il avec Sophie ? Est-ce elle qui me chevauche...

- Non... Laisse-moi faire. Gémit-il.

Je me laisse alors aller à ses caresses, Alex m'embrasse le cou, la poitrine, le ventre, créant des frissons exquis. Et, je ne peux pas m'empêcher de comparer ses gestes. Autrefois, il était souvent brutal, parfois, il faisait doucement, comme maintenant. Je comprends alors qu'il a essayé de me faire passer le message par les actes, des actes qui me faisaient peur, jadis.

Je tire sur les épaules d'Alex, je veux juste me sentir en moi. Il fronce les sourcils mais ne se fait pas prier. Sa respiration est rapide, la mienne aussi, il se place entre mes jambes que j'écarte au maximum pour lui faciliter la tâche.

Il m'embrasse avec fougue et entre en moi d'une lenteur délicieuse, le fait sentir son sexe en étirant mes muscles intérieurs. Je geins avec lui, un son étouffé par nos lèvres. C'est exquis, il entre jusqu'au bout et s'immobilise un instant. Une minute, puis deux, je gigote pour le faire bouger alors qu'Alex remue ses hanches.

- J'ai cru que tu ne me laisserais plus jamais revenir là, mon lieu préféré : en toi. Souffle-t-il alors que je le serre plus fort contre moi. Sans ça, je n'avais plus goût à rien Sam... Vivre sans toi m'est impossible.

- Alex... Geins-je émue. Fais-moi l'amour Alex, je suis là maintenant...

Son regard me noue les boyaux, ses yeux expriment tant de chose mais une seule n'a pas sa place dans le contexte : la peur. Pourquoi serait-il effrayé ? Je suis là, n'est-ce pas ce qu'il voulait ? Il me dépose un petit baiser et enfuit sa tête dans mon cou, fuyant mon regard, je me perds dans les sensations, mon corps réagit aux siens avec une tel facilite. Je m'accroche à lui, enfonçant mes ongles dans ses omoplates, oui, j'ai bien fait.

- Putain Sam... C'est tellement bon... Grogne mon amant, cela m'excite de plus bel, j'aime l'entendre, sa voix me donne l'impression qu'il est... heureux.

- Alex, je vais....

Je n'arrive pas à terminer ma phrase, mon corps est secoué par de délicieux spasmes. Les contractions de mon vagin poussent Alex à jouir à son tour, il me serre contre lui avec force et se fige un instant pour remuer de nouveau des hanches pour perdurer le plaisir. Nous savourons notre proximité qui pour une fois est ... plaisant.

Lorsque Alexandre reprend place à mes côtés sur le lit, il me tire presque sur lui pour me poser sur sa poitrine. Sa respiration ne s'est pas calmée et son cœur bat trop vite, je redresse la tête afin de me rassurer, il a peut-être mal. Mais Alex sourit niaisement, paupières closes, il ne cesse de me caresser le dos.

- Tu es enfin à moi... N'est-ce pas ? Demande-t-il d'une petite voix.

- Oui... Réponds-je en me lovant contre lui. J'ai bien fait, j'en suis sure.

- Je remarcherai, je ferai en sorte de te rendre heureuse, je t'épouserai et nous vivrons dans une grande maison... Tu porteras mes enfants et nous adopterons un grand chien...

- Tu délire ! Me moqué-je alors qu'il me serre plus fort contre lui.

- J'ai espéré ça depuis si longtemps Sam. Je sais que je ne le mérite pas mais merci de m'accorder une chance... J'apprendrai à t'aimer comme tu le mérite !

- Sois juste gentil avec moi et accorde-moi ta confiance. Tout ira bien... Le rassuré-je.

- Je t'accorde tout de moi ! Je te donne tous Samantha : Mon argent, mes maisons, mon corps, mon cœur, mon âme, ma vie... Tout est à toi !

Je ne peux m'empêcher de me redresser pour le regarder dans les yeux. L'intensité de son regard éveille en moi une chose étrange mais très plaisante. Souriant, à mon tour niaisement, je l'embrasse et le chevauche. Je remarque son ami, en bas, me piquer les fesses et je glousse bêtement, m'empalant lentement, soulageant enfin cette tension dans mon bas-ventre.

Oui, j'ai fait le bon choix, Alex a toujours été là, avec moi, peut-être pas comme il le faut mais personne n'est parfait... A moi de lui apprendre à aimer.

Savoir aimer...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant