Savoir aimer...

Chapitre 19

Nous revenons de l'hôpital pour les examens, satisfaits, nous nous apprêtons à rentrer chez lui. Les nouvelles sont bonnes, Alex devrait pouvoir se remettre sur pied avec beaucoup d'exercices, même s'il devra peut-être utiliser une canne jusqu'à la fin de sa vie. Alexandre ne me laisse pas me morfondre, au contraire, cela fait quelques jours qu'il ne fait que sourire.

Depuis que nous avons fait l'amour toute la nuit, Alexandre fait des efforts, il est gentil, il m'aide dans mes tâches ménagères ou la cuisine, il obtempère pour ces exercices et ces massages. Il me tient la main et me serre contre lui à chaque occasion. Lorsque nous nous couchons, il me fait de longs préliminaires avant de me pénétrer, et son visage s'illumine de bonheur...

Je ne regrette définitivement pas mon choix.

J'ai informé les miens et Thomas pour ma nouvelle relation. Je sais que ça lui a fait de la peine mais il a été très compréhensif. Thomas m'a félicité en m'assurant que si j'étais heureuse, il l'était également. Cela m'a fait de la peine alors je me suis excusé encore et encore, ses derniers mots m'ont brisé le cœur.

" Je regrette de ne pas avoir tenté ma chance avant, lorsque tu le détestais, peut-être que tu m'auras choisi à ce moment-là."

Secouant la tête, je tente d'oublier ces pensées et me concentre sur la route. Une idée me vient à l'esprit et je me tourne vers Alex toute souriante, il sert les dents, comprenant ce que je veux.

- S'il te plait Sam... Me devance-t-il.

- Allons rendre visite à mes parents, ils seront heureux de te revoir chez eux... S'il te plait Alex... Tu dois recommencer à sortir !

- Moi, rester à la maison et t'avoir pour moi seul, nue de préférence, me convient ! Maugrée-t-il et je retrouve l'Alex désagréable...

- Et bien, plus de sexe alors ! Peut-être que ça te poussera à sortir... Le menacé-je. Pathétique, je sais, mais il détourne la tête violemment vers moi, me mettant au défi de le priver.

- Je pourrais te forcer ! Réplique-t-il et un désagréable frisson me traverse l'échine. Il me forcerait ? Encore ?

- Forcer la personne qu'un aime n'est pas de l'amour Alex. Si tu me force, tu me perdras pour de bon. Dis-je froidement, lassé par ce côté brutal dont il a le secret. Comment peut-on changer d'humeur aussi vite ?

- Allons voir tes parents mais ... Je t'en prie, ne restons pas longtemps. Abdique-t-il en posant son regard dehors.

Je suppose que cette maison et nous deux dedans va nous faire revivre beaucoup de choses mais je pense qu'il faut passer par là, cela nous prouvera qu'on a changé tous les deux. Je ne suis plus cette petite fille fragile et effrayé et Alex n'est plus ce jeune adulte n'ayant que sa force pour communiquer.

- Tous se passera bien Alexandre, nous sommes tous les deux ? L'encouragé-je.

Nous arrivons chez mes parents dans un silence pesant, je sors la chaise roulant alors qu'Alex sort du véhicule, il n'ose pas relever les yeux et cela me fends le cœur. Il ne doit pas avoir honte, lorsqu'il s'assoit, je lui prends les mains, lui relève le menton et l'embrasse avec toute la passion que je ressens. Alex me rend mon baiser avec une timidité dont je l'ignorais capable.

- Il y a des chambres pour ça ! Nous interrompons mon père en riant nerveusement. Je crois que même amusé, voir sa fille dans les bras d'un homme est délicat.

- Bonjours papa. Dis-je en rougissant. Maman est là ? Nous avions envie de vous voir un peu...

- Bonjour... Dit Alex dans sa barbe.