CHAPITRE 9 (2)

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CHAPITRE 9-Partie 2

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CHAPITRE 9-Partie 2

Sucré_

  Quand mes yeux s'ouvrent le lendemain matin, bien avant que la sonnerie stridente de mon réveil ne fasse trembler les murs de ma chambre, je les referme aussitôt. Sans que je puisse m'en empêcher, un immense sourire vient étirer mes lèvres et je me recroqueville sous mon épaisse couette. Je plaque mes mains sur mes joues brulantes alors que des papillons viennent danser dans mon estomac. Surexcitée, je me retourne plusieurs fois en cherchant la bonne position pour me rendormir et finis par tomber de mon lit dans un fracas étouffé par mon tapis. Ainsi, je me roule sur le sol tout en étouffant mes cris dans mon oreiller et tape violemment des pieds. Bien sûr, c'est ce moment que ma génitrice choisit pour débarquer dans ma chambre sans prendre la peine de frapper.

-Heaven tu...qu'est-ce que tu fais ?

  Je me lève d'un bond et lui fait face en silence. Sans comprendre moi-même pourquoi, je la prends dans mes bras.

-Bonjour Mamounette chérie que j'aime et que je vénère de tout mon petit cœur ! je pouffe en lui offrant un bisou baveux sur la joue.

   Alors que je veux passer à côté d'elle pour rejoindre la salle de bain, elle me retient par le bras dans un geste robotique.

-Qui es-tu et où est ma fille ? demande-t-elle en plissant les yeux.

  Tandis que son regard interrogateur me jauge de haut en bas, mes épaules s'affaissent et j'éclate de rire.

-Je n'ai pas le droit d'être de bonne humeur ?

   Elle plisse les yeux en essayant tant bien que mal de sonder mon esprit à la recherche d'une quelconque défaillance puis se résigne et hoche placidement la tête.

-Si, bien sûr que si...mais pas à 6h00 du matin. Ça ne te ressemble pas, je te connais.

  Je soupire et détourne les yeux, rêveuse.

-C'est que...j'ai trouvé un chauffeur personnel pour me conduire les matins au lycée ! je lâche avec candeur.

  Son sourcil se relève mais elle n'ajoute rien. Sur ces mots, je me défais de son emprise et sautille jusqu'à la salle d'eau. En trifouillant dans les tiroirs sous le lavabo pour trouver un parfum, je tombe par hasard sur la trousse de maquillage de ma mère. Trop curieuse, je la saisis et m'assieds sur le rebord de la baignoire. Je l'ouvre d'un coup sec, sans ménagement, si bien que trois crayons et un rouge à lèvres roulent sur le sol. Je me penche pour les ramasser mais m'arrête en pleine action.

  Qu'est-ce que je suis en train de faire ? Depuis quand ai-je envie de me tartiner la figure d'artifices inutiles ? Je ne tomberai pas dans ce piège bien trop envoutant. Et puis, je suis déjà bien assez belle sans y avoir recours et mes rares imperfections rendent mon visage beaucoup plus...naturel.

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