Une rose fanée. Un passé oublié. Une souffrance éternelle.
Heaven Dawson préfère jouer à la reine du monde, plutôt que de faire face à la réalité. Avec ses deux amis, Ashley et Lewis, ils forment ensemble la " team décalée ".
Mais si tout ceci n'éta...
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CHAPITRE 24-Partie 2 Souvenirs_
Nous arrivons sur le palier de ma maison trempés jusqu'aux os, les poumons en feu et le cœur en vrac.
Mon organe vital bat vite et fort, et je ne sais pas si c'est dû à notre course effrénée sous la pluie ou à l'odeur enivrante d'Andréas toujours présente sur ma peau.
Une déchirante senteur de rose.
Chaque coup d'œil échangé m'arrache un gémissement silencieux et je me mords l'intérieur de la joue pour me calmer. Ou du moins, essayer.
Après tout, pupilles dilatées rime avec arrière-pensées, pas vrai ?
Mon souffle est court et ma main est moite quand j'agrippe la poignée de la porte pour l'ouvrir d'un mouvement lent. Au moins, Maman et Papa seront là pour nous empêcher de faire une bêtise.
Mais le vestibule non éclairé se présente à nous et je fronce les sourcils en pénétrant dans la maison silencieuse, Andréas sur mes talons.
-Maman ? Papa ?
Ma demande incertaine se fait avaler par la quiétude des lieux et nous nous déchaussons avant d'avancer jusque dans le salon.
Les lumières sont éteintes et seul l'écho de nos respirations me fait office de réponse.
C'est quand j'allume le lustre accroché dans la salle à manger qui s'ouvre sur la cuisine, que je remarque du coin de l'œil un post-it rose collé sur le frigo.
Je l'attrape de mes mains tremblantes et appuie mon dos contre le plan de travail en marbre, afin de le lire avec attention.
« Comme on te l'avait dit ce matin, ton père et moi nous nous offrons un week-end pour fêter notre anniversaire de mariage un peu en retard. Nous serons de retour lundi matin.
On t'aime !
Maman et Papa ».
J'étouffe un juron. Mince ! J'avais totalement oublié !
Je pince les lèvres et élève mon regard vers Andréas. Celui-ci est face à moi, et il enroule sa langue autour du pouce de sa main gauche avec dextérité, tandis qu'il me déshabille du regard sans la moindre gêne.
Je déglutis et me racle la gorge afin de reprendre contenance.
-Eh bien...mes parents ne sont pas là donc euh...il n'y a que toi et moi.
-Rien que toi et moi..., répète-t-il dans un souffle.
Je me mords accidentellement la langue.
-Oui, c'est ce que je viens de dire. Quand est-ce que tes par...quand pourras-tu rentrer chez-toi ?
Il cligne plusieurs fois des yeux pour se recentrer et hausse vaguement les épaules.
