CHAPITRE 14

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CHAPITRE 14

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CHAPITRE 14

Le reste de la journée passe plus vite que je l'aurais espéré. Je rassemble hâtivement mes affaires et sors à grandes enjambées de l'enceinte du lycée. D'un pas pressé, je traverse la cour extérieure bordée par le parking des professeurs. Au-dessus de ma tête, les nuages ont finalement décidé de s'écarter pour laisser entrevoir un ciel d'un bleu pâle.

Je pousse un long soupir las et frotte mes mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. Un vent encore frisquet vient parfois chasser l'humidité et je frissonne. Afin de me réchauffer, j'enfile le bonnet à pompon qui traînait au fond de mon sac durant l'été. Je n'ai qu'une seule envie après être passée chez Ashley pour lui donner les cours : m'enrouler dans ma couette pour manger des cookies industriels tout en écoutant de la musique à fond. Les glandes salivaires déjà en alerte, je souris tout en élaborant mentalement ce chouette programme.

Malheureusement pour moi, tous mes espoirs partent en fumée quand je reconnais Lewis qui m'attend d'un pied ferme à mon arrêt de bus. Adossé au mur en pierres à côté de celui-ci, les mains dans les poches et la jambe droite repliée, on aurait dit un mannequin en plein shooting photo.

Je vais devoir rentrer à pied aujourd'hui.

En effet, même si j'ai décidé d'aller de l'avant, j'ai besoin d'un peu de temps pour me remettre les idées en place et renforcer les barbelés autour de mon cœur.

Résignée, je fais comme-ci je ne l'avais pas vu, baisse la tête et accélère le pas tandis que je passe à sa hauteur. Mais il me retient par le poignet et je grogne, soumise.

Une « Heaven sauvage » vient d'être attrapée contre son gré. Merci d'appeler la police, ce serait sympa.

— Tu m'ignores ? s'enquit-il sans me lâcher pour autant.

Mes épaules s'affaissent et je fais lentement volte-face pour le regarder dans les yeux. Ses cheveux incolores coiffés en arrière laissent échapper quelques mèches rebelles qui lui retombent sur le front, mais je me surprends à ne pas avoir envie de les remettre en place. De plus, sa main glacée qui agrippe fermement mon poignet me donne envie de me dégager au plus vite, mais je n'en fais rien.

— Je ne t'ignore pas, je baragouine en évitant finalement son regard.

Un profond silence escorte mes propos et je relève ma vision vers lui. Je suis surprise de voir qu'il semble être totalement perdu dans ses pensées. J'en profite pour rompre ce contact désagréable et reculer d'un pas. Là, je prends soin de laisser un léger espace entre nous, bien plus significatif qu'il n'y paraît.

— Dis-moi Heavy', pourquoi Andreas est venu te parler en sport ? lâche-t-il soudainement.

Ses yeux brillent comme ceux d'une collégienne qui demanderait des ragots à sa meilleure amie. Je fronce les sourcils.

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