CHAPITRE 14 (2)

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CHAPITRE 14 - Partie 2Honte_

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CHAPITRE 14 - Partie 2
Honte_

Quand je me réveille, mes paupières semblent s'être soudées entre-elles et je gémis de frustration en fronçant les sourcils. Quand je parviens finalement à ouvrir les yeux, ma tête est lourde et mes tempes battent douloureusement au rythme langoureux de mon cœur.

Etant totalement désorientée, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est. Mon regard hagard se pose alors sur le verre d'eau et les deux médicaments posés sur ma table de chevet et mes yeux s'écarquillent quand je découvre qu'une enveloppe et une rose blanche les accompagne. Comme à l'infirmerie, il y a de cela quelques semaines.

Un flot d'adrénaline afflue brusquement dans mon sang et je me redresse vivement. Je lâche un gémissement quand mon mal de crâne se réveille mais saisis tout de même la lettre d'une main hésitante. Je l'observe sous tous les angles et comprends qu'elle a été laissée dans notre boîte aux lettres sans avoir été envoyée par la poste. Mon cœur accélère ; elle a été déposée de mains propres, directement par son expéditeur.

Bien sûr, son écrivain n'a pas laissé de trace, mais je ne connais qu'une seule personne capable de me délivrer un message de cette façon accompagné d'une rose ; Drédré.

Après un soupir, je déchire le rabat avec mes dents et jette l'enveloppe par terre. À l'aide de mes doigts tremblants, je déplie le papier. Le cœur battant, je lis un nombre incalculable de fois les quelques vers, comme pour comprendre les sens cachés et les indices dissimulés entre les lignes.

« Il était une fois, deux gamins.

Ils étaient aussi différents que le Paysan et le Roi,

Pourtant, le destin les a déposés sur la même voie.

C'est avec l'amour de l'art qu'ils se sont rencontrés,

Au gré d'une funèbre mélodie.

C'est à cause des roses qu'ils se sont séparés,

Fanés par la maladie.

Pourquoi peins-tu des roses, Ô, Juliette des enfers ?

Pourquoi joue-je Roméo, assis en face d'un piano croulant sous la poussière ?

Notre vie se résume à une partition souillée par l'oubli,

Je pensais que c'était à toi de trouver les derniers vers.

Mais la rose perd inlassablement ses couleurs alors que tu n'as toujours pas compris,

Que c'est bien toi, Lucifère.

Cette rose blanche vois-tu,

Est le parfait reflet de mon âme.

Pure, fraiche, pleine de vertu,

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