CHAPITRE 10 (2)

110 27 60
                                    

CHAPITRE 10-Partie 2

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

CHAPITRE 10-Partie 2

Égaré_

Un jour, quelqu'un m'a dit qu'il fallait sourire de toutes ses forces pour effacer le chagrin. Alors pourquoi, pourquoi ça ne marche pas avec moi ? Pourquoi ai-je passé la journée à offrir mon plus beau sourire à tout le monde en vain ? Alors que mon cœur arraché, déchiré, piétiné puis abandonné me fait affreusement mal ?

Ô ciel, déchaînes-toi. Pleur avec vigueur, foudroie la Terre avec cruauté et vient refléter mon déchirement pour que plus personne n'ose rire à gorge déployée juste devant moi. Je t'en supplie.

Mais mes nombreuses prières restent vaines. Et toutes mes questions demeurent sans réponses. Pourquoi elle, a-t-elle le droit de l'aimer ? pourquoi elle et pas moi ?! C'est bien trop injuste pour être réel.

Mais la vie est comme une rose ; chaque jour on perd un pétale.

Vers la fin de la journée, le temps glacial lui-même semble être figé. La température ne cesse de chuter mais la neige ne paraît pas encore décidée à tomber. À 16 heures, le lycée est fermé pour les visiteurs mais les élèves et moi-même devons encore préparer certaines salles du bâtiment pour les prochaines activités un peu spéciales qui auront lieu dans la semaine. Comme un récital de piano et de violon qui se déroulera vendredi par exemple.

Je traverse une fois de plus le hall avec un carton plutôt léger dans les bras quand un jeune homme aux cheveux roux et aux innombrables taches de rousseur maculant son visage m'intercepte.

-Heaven ! Tu pourrais ranger ça dans la salle de musique s'il te plaît ? Elle devrait être sur ton chemin, dit-il en posant une feuille sur mon carton.

-Oui bien sûr euh...personnage secondaire numéro 273?

-Tu peux aussi m'appeler Matthew, sourit-il nerveusement. Je suis dans la classe de ton ami, Lewis.

Je hoche la tête, bien consciente que j'aurai forcément oublié son prénom dans quelques courtes secondes.

-Ah ok.

C'est tout ce que j'arrive à articuler. Que de vocabulaire.

Il fait demi-tour et je me remets aussi en route. Après avoir déposé le carton dans les archives, je retourne sur mes pas et m'arrête devant la salle de musique, la feuille que Matthew m'a confié dans la main. Tiens, je n'ai pas encore oublié.

Sans que je puisse l'en empêcher, mon cœur accélère brusquement et ses battements raisonnent dans mon corps tout entier. Je retiens ma respiration et pose une main tremblante sur la poignée de la porte. Je la pousse en grand tout d'un coup, les yeux fermés par l'appréhension. Mais quand je les ouvre de nouveau, c'est pour découvrir une pièce vide de population. Mes épaules s'affaissent alors que je pénètre à l'intérieur. Je m'attendais à quoi de toute façon ? J'ai la fâcheuse manie de confondre rêves et réalité depuis récemment. Je ne m'abaisserai pas à dire à cause de qui.

Comme d'habitude, une atmosphère sereine se dégage de la pièce. Le tableau est mal effacé, les murs sont couverts d'une peinture écaillée -ce qui témoigne de la vieillesse de cet endroit- et une agréable odeur de rose flotte dans les airs. Je prends une profonde inspiration. L'imposant piano à queue de noir vernis semble prendre la poussière et je m'approche à pas feutrés à l'image d'un chat de gouttière ninja, comme si je ne voulais pas détruire l'ambiance paisible et quelque peu apaisante. Une fois arrivée devant l'instrument, je m'assieds avec précaution sur le tabouret de cuir et observe longuement les touches de noir et de blanc abimées par le temps.

Je ne sais pas jouer au piano. Seulement peindre avec la mélodie dans les oreilles. Je pousse un soupir, résignée. J'aurais beau attendre ici toute ma vie, jamais mon rêve ne se réalisera. Et puis, « Oublies-moi Heaven » et « je suis facile à oublier » étaient ses mots après tout. Alors c'est ce que je vais faire, à partir de maintenant.

Je me redresse doucement et jette enfin un coup d'œil au papier que je sers dans mes doigts depuis tout à l'heure. À priori, c'est une partition de musique. Je la retourne et mon cœur rate un battement en apercevant le petit mot en bas de la page. Griffonnée hâtivement au stylo plume, l'écriture est penchée et très souple. Sans le vouloir et parce que je suis bien trop curieuse, je la lis d'une traite.

« Partitions d'Andréas ERASER et d'Emily HARPER pour le récital de vendredi, expositions d'automne »

C'est seulement à cet instant que je découvre un magnifique violon posé sur l'ancien bureau qu'utilisait les professeurs. Et là, sans que je comprenne pourquoi, une flamme de colère remonte dans ma cage thoracique alors que ma mâchoire se contracte. Chaque muscle de mon corps est tiraillé par une douleur acerbe et des larmes de rage viennent enflées mes yeux déjà bouffis. Je laisse la partition à même le sol et me lève brusquement. Si bien, que le tabouret se renverse dans un bruit sourd mais je ne prends pas le temps de le remettre en place. À toute vitesse, je me rue hors de cette pièce en courant. J'y abandonne mes sentiments brisés. La moi détruite physiquement et mentalement restera à jamais enfermée dans cette chambre de mes tourments. Et celle de maintenant a décidé qu'elle allait tourner la page, dès aujourd'hui.

Je cours avec force, plus vite encore que je m'en pensais capable. Mes pas raisonnent dans les couloirs, les regards intrigués s'accrochent vaguement à ma silhouette, mais ce n'est pas comme si c'était la première fois. Je suis une survivante de « la team décalée » après tout.

Je laisse mon cœur me guider vers la voie de la sécurité. La plus belle, la plus lumineuse mais aussi la plus naïve. C'est de là d'où je viens.

Et je pousse avec la même brutalité que celle de ce matin les portes battantes de cette prison sauf que c'est pour en sortir. Une nouvelle fois, les visages intrigués dans la cour supérieure se tournent dans ma direction, mais il n'y en a qu'un seul qui m'appelle, qui me sourit et me fait de grands gestes pour que je le rejoigne. Oui, j'en suis sûre maintenant. C'est là que je dois aller. J'y étais prédestinée depuis le début avant de me perdre. Mais je me suis retrouvée maintenant. J'ai eu un déclic.

Je lui renvoie son sourire et trottine vers lui. Arrivée à sa hauteur, je l'attrape par le col avant d'écraser mes lèvres sur les siennes.

Parce que je ne sais pas encore différencier l'amour du désir,

C'est toi que j'aime, Lewis.

Hey!!^^Que pensez-vous du chapitre? 😊Quelles sont vos réactions?Andréas est déjà pris??Heaven embrasse Lewis??Et le suspense à la fin vous plaît??😆😉

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Hey!!^^
Que pensez-vous du chapitre? 😊
Quelles sont vos réactions?
Andréas est déjà pris??
Heaven embrasse Lewis??
Et le suspense à la fin vous plaît??😆😉

On se retrouve ce week-end pour la suite😇

P.S.: Vous êtes de plus en plus nombreux à me lire!
♡MERCIIIIIIIIIII♡
Va-t-on atteindre les 300 vues avant septembre?😁❤
Suspense..😂
.
.
.
7DreamUniverse

ERASER | ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant