Chapitre IV

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Chapitre corrigé le 27/02/2019
Publié le 11/02/2018

Bonjour !

En média, je vous montre le dessin que j'ai fait pour Noël. À gauche, c'est Estel en déguisement de Daeron et à droite découvrez Loïck, déguisé en Ridzac :)

______

Une main se met contre ma bouche pour que je n'alerte personne.

—Chut !
—Hm !?

Je tente de le débattre en donnant des coups, mais n'y parvient pas, je ne le vois pas. L'homme m’entraîne avec facilité dans une ruelle isolée tout en me tenant fermement.

—C’est moi, Estella.

Et il finit par me lâcher, mes yeux croisent les siens. Je suis soudainement pris par un soulagement en reconnaissant le loup blanc dans mon dos.

—Ridzac ?!

Ridzac, également appelé le Loup Blanc à cause de son pelage clair nous a volontairement éloigné de la foule.

—C'est dangereux de sortir tout seul.
—Pourquoi êtes-vous ici ?

Il s'adosse contre le mur juste derrière lui, les mains dans les poches de sa longue veste. Comme moi, sa cuculle cache son visage qui fait simplement ressortir sa gueule et ses crocs impressionnants.

— Je suis ton gardien.

Je le regarde d’un air suspect. Ridzac n'est pas mon gardien mais il tient pourtant à jouer ce rôle envers et contre tout.

— Ne te méfie pas de moi. C'est Daeron qui m’envoie ici.
—Daeron ? Vraiment !?

Je le fixe, heureux d'entendre que c'est Daeron qui l'envoie me chercher. J'ai un mauvais pressentiment mais espère me tromper.

—Évidemment. Tu lui laisses un simple bout de papier sans indiquer où tu es. Il y a de quoi s'inquiéter, blondinet.

Daeron s'inquiète pour moi ? Je le reconnais bien là. Depuis que je suis à ses côtés, il prend soin de faire attention à moi. Il ne pense pas à lui quand je suis à ses côtés. Daeron a beau ressembler à une bête de l'extérieur, intérieurement il est bien plus gentil n'importe qui.

Mais je croise les bras face à Ridzac, voulant lui montrer que j’ai du caractère et que tout comme lui, je peux me tenir fièrement sur mes jambes.

— Et pourquoi Daeron n'est pas venu me chercher directement ?

Je le regarde du coin de l'oeil. Même s'ils sont amis, rien ne prouve qu'il veut mon bien.

—À cause du Conseil. Ta présence les dérange, mon bonhomme.
—...

Je fixe la bête, inquiet. Je sais parfaitement qu'il a raison mais je n'arrive pas à l'accepter.

— Tu sors de nulle part en annonçant haut et fort ta relation avec Daeron. Il y a de quoi faire rager le Conseil qui ne t'avait pas sentir venir.

Des gens passent à quelques pas de nous. Ridzac me prend par l’épaule pour m’entraîner un peu plus loin afin que nous puissions discuter à l'abri. Une fois loin des regards, nous nous installons à même le sol l’un en face de l’autre, pour poursuivre notre conversation.

—Tu te demandes ce qu'est le Conseil ?
—Oui.
—Le Conseil fait parti de l’église. Ce sont de bêtes extrêmement puissantes qui travaillent avec le roi. Mais comme Daeron te l’a sûrement dit, ce ne sont pas des êtres recommandables. S'ils peuvent évincer ton roi, ils le feront.

Maintenant que j'y pense. Ridzac est un être mystérieux aussi. Il ne me fait pas peur  malgré qu'il ressemble à Van Gilst.

— Ce sont les fidèles qui élisent le Conseil au sein de l’église même, ajoute-t-il.

D’après Ridzac, ce sont de redoutables guerriers qui n’hésitent pas à employer des méthodes peu appropriées pour arriver à leur fin. Du coup, il est dangereux de sortir seul.

—Je sais que c'est difficile pour toi d’en parler bonhomme mais je crois que celui qui t’a agressé appartenait au Conseil.

Je reste figé. Je ne connaissais rien de Van Gilst quand il s'en est pris à moi. Mals Ridzac a raison.

—Tu comprends donc que sa mort n'est pas passée inaperçue non plus. Surtout quand on sait que c’est Daeron qui en est le responsable.
—Oui mais…

C'est Van Gilst qui m'a agressé lorsque je n'étais qu'un enfant ! Je ne veux pas entendre dire que Daeron est coupable de quoique ce soit...

—Rassure toi petit, me dit-il, ce n’est pas un reproche que je te fais. Je suis un vielle ami de ton compagnon Je connais Daeron depuis longtemps.
J'ai dlnc l'impression de pouvoir compter sur Ridzac. Il semble sincère dans ses explications et a ma confiance.

- J'enquête sur le Conseil. Il est préférable pour toi de ne pas sortir seul dans la Capitale tant que les choses ne seront pas plus calmes. C'est leur repère et tu t'aventures sur un champ de mines, petit.
— D’accord, j’ai compris. Je veux bien recevoir votre protection, Ridzac.

Je suis réaliste. Je ne sais pas me défendre. Alors face au Conseil, je n’ai aucune chance dans cette lutte. Cette conversation m'a permis d’en apprendre un peu plus sur eux mais aussi sur lui.

—Ridzac, je peux vous poser une question ?

Mais pour l’instant, j’ai une chose bien plus importante que le Conseil en tête.

— Connaissez vous une Elisabeth ?
—Hm ?

Il bouge légèrement sa queue, ainsi que ses oreilles.

—Si je dois énumérer toutes les Elisabeth que je connais, j’en ai pour un moment.
—Pardon, je ne voulais pas vous embêter ! Répondis-je par dessus.

Elisabeth est aussi belle que mystérieuse. Elle me chamboule alors que je ne la connais. Pire encore, elle me connait. Plus que jamais, je dois être prudent.

—Ne t'en fais pas petit. Viens, on rentre.

Il se lève et instinctivement je le suis dans son mouvement quand il m'aide en me tenant par la main.

—Daeron te préfère au palais, en sécurité. Le Conseil ne peut pas y pénétrer.
—Ah bon ?
—Oui. Tout comme Daeron ne peut pas entrer dans l’église sans l'accord de plus puissants.

Ridzac rajoute que c’est un moyen pour le Conseil et la famille royale de se protéger de l'autre. Car en aucun cas, ces deux parties ne s’entendent. Je comprends mieux pourquoi Daeron ne veut pas que je reste tout seul dans la Capitale. Et si nous nous affichons ensembles, le Conseil pourrait s’en prendre à nous directement.

Je regarde une dernière fois la beauté du ciel, laissant place au couché du soleil dans des teintes orangées.

Ridzac décide donc de m'escorter jusqu’au palais en prenant soin de passer par des coins peu fréquentés et peu éclairés pour ne pas attirer l'attention. Je garde mon visage couvert et lui aussi.

Mais très vite, dans une petite ruelle sombre et étroite, on se retrouve encerclé par des inconnus vêtus de longues veste blanches à capuches.

—Ridzac !

HIS SOUL BOND 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant