HIS SOUL BOND 2

Chapitre XVI

Chapitre corrigé le 04.03.2019

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Préférant laissé Daeron en dehors de cette histoire, j'en ai  seulement parlé à Ridzac. À vrai dire, je ne peux pas vraiment tout garder pour moi, c’est bien trop lourd à porter. J'ai donc décidé de passer quelques temps chez mon gardien, dans son royaume pour me changer les idées. D'ailleurs, il a concerté Daeron. D'abord réticent, ce que je comprends parfaitement, il a fini par céder.

—Je n'a rien oublié…

Je finis de ranger mon sac avant d’entendre la voix de mon tendre compagnon.

— Estel.

Daeron se colle contre moi. Mon dos ressent toute sa chaleur et sa puissance.

—O-Oui ?

Il tourne ma tête d'une main et me vole un baiser. J’y répond naturellement, aimant ce doux contact. Je gémis et rougis, me tenant à son bras autour de ma taille. Une fois que mes lèvres le quittent, je les pinces par réflexe entre elles, rougissant. Elles sont un peu enflées à cause de cet échange. Ridzac m’attend à l’entrée et va comprendre qu’on s'est embrassé en découvrant mon visage

— Une dernière chose.

Il défait simplement le haut de ma tunique en une morsure agréable, il vient marquer ma peau sensible sur mon épaule la plus proche de sa gueule. Je gémis et le laisse faire. Je ne ressens aucune douleur, aucune gêne. Juste le plaisir de sentir ses mains se balader sur mon corps et de ses crocs marquer avec passion ma peau, recouvrant une partie de mes cicatrices. Malgré tout ce bien être incroyable qui me met au bord de l’implosion, j'en oublie pas Ridzac pour autant.

—Dae…R-Ridzac nous attend…ah !

Il me masturbe tout en marquant ma nuque. Bientôt, elle sera recouverte uniquement par les traces de Daeron. Rien que cette pensée suffit à me faire jouir dans sa main à une vitesse impressionnante.

J’ai finalement pu me détacher de Daeron après cela. Encore un peu et j’annulais vraiment tout ce que j’avais prévu pour rester avec lui. Mais si je ne fais rien de mon côté, alors je ne découvrirai pas d’où me viennent ces sensations. Puis, Ridzac tient à me présenter quelqu'un. J'ai tout de suite compris que cela lui tenait à cœur. Mais évidemment, ll est resté vague dans ses explications alors je lui fais confiance. Je sais que je suis entre de bonnes mains.

Je fais mes au-revoir à Daeron, le laissant seul pour quelques jours. Pour le bon déroulement de ce voyage, nous avons informé Ridzac de ma grossesse. Étant à présent mon gardien, j'attire les problèmes tel un aimant, il est préférable de prendre les précautions nécessaires.

***

Nous faisons la route à dos de cheval. Ridzac m'a installé devant lui par sécurité. Tout comme Daeron, cet bête est bâtie comme une monture. Son physique est le fruit d’entraînements rudes et d'une vie de guerrier. Il a prouvé ses talents de lancier contre Quartaffel. Il est très redoutable et je peux comprendre qu’à lui seul, il ait tenu tête à plus d'une dizaine de bêtes.

—À quoi ressemble votre royaume ?

Il prend le temps de réfléchir sur comment me le décrire.

— Eh bien, Ibn Fadhan est un immense royaume à côté de Ksentar'aya.

Je fixe la bête qui reste concentrée sur la route à faire. Le cheval lui obéit au doigt et à l’œil. Ridzac est vraiment quelqu’un de mystérieux. J’ai fais de lui mon gardien à sa demande mais j’ignore tant de choses sur lui… j'en apprendrai sûrement à Ksentar'aya.

—Tu sais, l’éloignement fait du bien.
—Hein ?
—Je veux dire par là que…

Il s'arrête pour chercher ses mots, puis il reprend ses propros.

— Tu es collé à Daeron depuis plus de dix ans. Lui comme moi pensons que ce voyage te fera un grand bien. J’ai promis à Daeron de te ramener rapidement à ses côtés. Mais cela te permettra d'en apprendre plus sur toi, mais aussi sur une partie de ce monde vaste. La vie ne s'arrête pas qu'à Ibn Fadhan.

Daeron n’a pas à s'inquiéter, je ne reste pas longtemps avec Ridzac. Juste le temps de pouvoir faire le point sur ma situation personnelle. Cela semble autant important pour lui que pour moi. Je suis content que les tensions entre nous se soient apaisées et qu'on parle normalement. Nous sommes sur la même longueur d’onde.

Mais nous ne devons pas répéter cette cette erreur une nouvelle fois.

Je comprends pourquoi Daeron a accepté. Il a jugé bon que je sois prêt. Prêt à affronter la vie et ses épreuves. Mais aussi voir et découvrir de nouvelles choses. Je suis un homme libéré et maintenant, j’ai envie de découvrir le monde dans lequel je vis. Je veux devenir plus mature et être digne de mon époux. Je veux grandir pour être capable d’élever nos enfants. Je ne me souviens pas de mes parents mais avec Daeron, tout devient plus simple. Je n’ai pas besoin de les retrouver. Je veux simplement comprendre qui je suis pour comprendre mon histoire.

Daeron a toujours eu ce côté rassurant et protecteur, mais il ne peut pas se sacrifier en permanence non plus.

Un jour, c'est moi qui le protégerai.

Évidemment, je m'en veux un peu de ne pas être capable de lui apporter cette forme de protection pour le moment. Mais pour lui, avoir quelqu’un à protéger et aimer de tout son être suffit à le rendre heureux et à donner un sens à son existence.

Il est clair que son bonheur fait le mien aussi. Nous sommes liés par le lien d’âme sœur et pourtant, malgré toutes ces années à ses côtés, je n’arrive toujours pas à y mettre des mots. C’est une sensation étrange que je ne peux exprimer. Tout ce que je sais, c'est que ce lien est puissant. Nous sommes incapables de nous défaire de l’autre et quand bien même c’était possible, aucun de nous ne le ferait.

Nous sommes liés par un fil rouge indestructible et des menottes solidement attachées à nos poignets, à jamais.