Chapitre XVII.

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Chapitre corrigé le 04.03.2019

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Après plusieurs heures de route, nous sommes arrivés à Ksentar'aya avec le loup blanc. Ridzac m'a autorisé à dormir contre lui le long du trajet.

Il m'aide à descendre du cheval et me rattrape d'un bras quand je vacille en posant les pieds sur le sol. Quant à notre cheval, il est déjà en train de brouter l’herbe à l’entrée du royaume.

—Estella, je te présente la capitale de Ksentar'aya.

Je mets de la distance entre nous, non pas pour lui mais pour regarder la ville dans toute sa splendeur. Le royaume de Ksentar’aya n'a rien à envier au nôtre. Comme à Ibn Fadhan, les bêtes et les humains semblent vivre ensemble. Je ne pensais pas voir cette cohabitation ailleurs.

Ridzac me donne une tape gentille sur la tête pour me réveiller et me sortir de mes pensées. Puis, il m’invite à le suivre. Sur le trajet, il me parle des coutumes de son royaume, la capitale où il vit et des traditions. Le roi est un humain et n'a rien à envier aux bêtes. Tout comme pour Ibn Fadhan, les rues sont pleines de commerces divers et variés ainsi que de marchés. En jetant un œil à tous ces stands, (sous la surveillance de Ridzac) je découvre des choses que je ne connaissais pas. Des fruits aux formes et couleurs différentes, mais également des vêtements qui ne se portent qu’ici.

La capitale est taillée dans la roche et semble proche des montagnes. La nature entoure les lieux comme pour protéger le royaume des ténèbres, et en arrivant à la place centrale, Ridzac en profite pour me montrer une statue.

Il joint ses mains ensemble et ferme les yeux un instant, le temps d'une prière. J’ignore l'existence de cette divinité mais elle semble important pour lui. Et je suis content qu’il me montre sa croyance.

—Allons-y, petit.

Je le suis à mon rythme en écoutant avec attention le chant des oiseaux. Les différentes fleurs ci et là de toutes les couleurs rendent cet endroit magnifique et différent d'Ibn Fadhan.

—Nous y voilà.

Ridzac s'arrête devant une petite maison en bois plutôt mignonne. Devant, il y a un petit jardin au milliers de fleurs. Un petit cour d'eau attire mon attention alors le temps que Ridzac ouvre la porte à l’aide d'une clé, je m'y approche. Je me mets sur les genoux pour y être le plus proche possible et y voit les petits poissons nager. Néanmoins, Ridzac m'oblige à le suivre en me tirant par le bras. Je rouspète silencieusement mais lui obéis. Je ne veux pas l’embêter avec mon comportement enfantin.

—Bienvenu chez moi.

Je rougis, gêné. C'est la première fois que je mets les pieds ailleurs qu’au palais. Ridzac ne vient pas de la royauté et pourtant, sa maison en bois n'a rien à envier aux plus grands. Il a un véritable sens de la décoration et de la propreté. Ce n’est pas trop chargé, juste comme il faut. Mais l’atmosphère ne me met pas en confiance. C’est assez sombre. Je porte une main à mon cœur, perplexe. Malgré le charme de cet endroit, je ne peux m'empêcher d'y ressentir une amertume profonde..

Et maintenant que j’y pense, Ridzac ne porte pas une histoire facile sur le dos. Il m'a vaguement parlé de l’être qu'il aimait. Mais pourtant, une part de mystère continue à éveiller ma curiosité. À sa façon, Ridzac est fascinant.

Il finit par me conduire dans le salon où une femme nous attend.

—Ridzac, tu es enfin de retour.
—Oui, je suis désolé de t'avoir imposer cela.

Quand elle se lève, je reste émerveillé par sa beauté. Ses longs cheveux argentés me rappellent le pelage de Ridzac. Doux et soyeux. D'ailleurs, elle et mon gardien ont le même regard, une couleur profonde où il est facile de s'y perde pour l’éternité.

HIS SOUL BOND 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant