Chapitre XXXI.

1.9K 178 27
                                    

Bonjour !
Chapitre corrigé le 04.03.2019

____

J’ai besoin d'accepter les récents événements. J'ai réalisé qu'Elisabeth était ma sœur en me rendant sur sa tombe. Elle a été enterrée aux côtés de Quartaffel, comme elle le souhaitait.

Paix à leurs âmes. Qu'ils trouvent le repos de la haut.

J’ai beaucoup pleuré après ce conflit. Daeron et tous les habitants du palais ont été d’un précieux soutien.

—Estel, rentrons. Tu as assez forcé.
—Oui, je te rejoins juste après. Donne moi un instant.

Il comprend que j’ai besoin de rester seul. Il s'en va doucement, me laissant face à leurs tombes. Je pleure silencieusement, sans un mot. Les choses auraient pu se passer différemment entre nous. Même si je ne porte pas Elisabeth dans ma mémoire, je voulais apprendre à la connaître. J'avais envie de construire quelque chose avec elle, d'avoir une sœur. De repartir de rien pour nous offrir une chance à tous les deux. Mais peut être que les choses sont mieux maintenant. Le destin choisit pour nous et cela était écrit... Personne n’aurait rien pu changer les choses. Je suis le dernier survivant d'un royaume oublié, dont je ne me souviendrai jamais.

Elisabeth était une princesse déchue, destinée à mourir.

***

Je finis par rejoindre le palais. Le hall à retrouvé son aspect d’avant. Daeron et Ridzac se sont mobilisés, mais également le peuple d'Ibn Fadhan. J'ai eu le soutien de milliers de personnes dans cette douloureuse épreuve.

— Ah, tu es de retour.
—Oui, je suis rentré.

Daeron m’accueille d’un précieux sourire. Il me faudra du temps pour accepter complètement cette histoire. Les révélations sur mon passé et ma véritable identité. Pour accepter la mort de ma sœur et oublier ce conflit. Daeron est mon pilier mais le royaume n'en est pas en reste. Avant même mes enfants, je réalise que j'avais toujours eu cette belle et grande famille qu'est Daeron et le peuple. Mais bientôt, j'aurais ma propre famille.

—Oh ! C'est dégoûtant, il y a des endroits pour ça !

Si Ridzac est présent pour vérifier les derniers détails dans le hall, Loïck est également présent, avachi sur l’un de nos fauteuils à nous épier du regard quand on s'apprête à s'embrasser. Il a le contour de la tête entièrement bandé et des dizaines de pansements sur le corps. J’ignore la manière dont Ridzac l’a ramené mais Loïck a gardé son sale caractère. Mais je souris en le regardant, ce qui le gène. Il est la personne dont à réellement besoin le loup blanc. Même si leur relation est nouvelle et fragile, chacun accepte de laisser une chance à cette histoire. Leur début est maladroit mais les deux hommes font des efforts et je les trouve mignons.

—Pourquoi tu me regardes comme ça, h-hein !?
— Parce que c'est drôle de te voir gêné, lui répondis-je. Terriblement drôle.

Même si par moment, je me demande comment Ridzac fait pour supporter une telle attitude, Loïck reste quelqu'un de bien.

— Alors, c'est pour quand les enfants ? Le taquiné-je.

Loïck semble dévasté par mes mots. Il baisse le regard en serrant ses poings fortement, forçant sur ses muscles encore fatigués par les récents événements.

—La vérité, c'est que je ne peux pas tomber enceint. Enfin, je ne le veux plus. Pas pour l'instant.
— Hein ?

Je reste choqué face à ces révélations, Loïck est...

—Lors de notre première union, Ridzac m'a mis enceint, je préfère passé les circonstances de cette étreinte mais notre relation n’était pas la même que maintenant alors j’ai pris la décision d’avorter. La probabilité pour que je tombe de nouveau enceint est presque inexistante. Et psychologiquement, je ne suis pas prêt à franchir cette étape.
— Je… Loïck, je te demande pardon.

Il se lève avant d'arriver à ma hauteur. Malgré son corps encore fragile, il ébouriffe mes cheveux, et m'offre son plus beau sourire.

—Ce sont les aléas de la vie. Le destin a fait que je prenne cette décision. Je n’ai pas besoin d’une famille pour être heureux. Je laisse une chance à Ridzac, car grâce à vos mots à Daeron et toi, j'ai compris une chose importante.

—Loïck ?

Je le laisse me décoiffer car il ressemble à un grand frère.

— Ridzac est mon alter égo. Je réalise que c’est à cause de moi si Hugo est mort. Quel frère indigne je fais. Prendre sa place comme ça, c’est si… égoïste de ma part. Pourtant, je souhaite nous laisser une chance à Ridzac et moi.

Loïck semble sur le point de craquer. Il s'en veut de prendre la place de son frère, ce que je peux comprendre. Mais ll pense être responsable du drame qu’à vécu Hugo, et là, je ne suis pas d'accord avec lui. Loïck se trompe.

Quand je regarde Ridzac, il semble dévasté par les mots de Loïck. L'humain qui se tient en face de moi  semble avoir souffert de cette étreinte dont il ne veut pas me parler. Même si, Ridzac lui a donné une nouvelle vie, certaines blessures ne guérissent jamais. Mais il lzur faudra du temps. Laisser les années passer pour apprendre à ces deux êtres à s'aimer pleinement.

Leur relation est encore fragile, mais pleine d'espoir. Chacun de nous s'apprête à vivre un nouveau départ. Si Loïck et Ridzac doivent apprendre à aimer de la bonne manière, avec Daeron, je dois apprendre à me reconstruire.

Je serre mon aîné dans mes bras, posant ma tête contre son épaule. Loïck semble gêné au départ mais très vite, il se laisse faire. Je n'ai pas de frère et à cet instant, Loïck représente cette idéalisation. Il le comprend et vient à nouveau caresser mes cheveux pour me rassurer. Je verse silencieusement des larmes contre lui. Je pleure pour moi, pour lui et pour toutes les choses qui pèsent sur mon cœur. Parce que je suis le seul à pouvoir pleurer pour eux. 

Mais maintenant, une nouvelle histoire commence pour nous. Alors une dernière fois, je pleure pour ne jamais plus avoir cette douloureuse histoire en tête et laissé le passé derrière moi.

Pour la première fois, je m'autorise à avancer et écrire une nouvelle page de mon histoire.

____

Si ce chapitre vous plaît,  n'hésitez pas à voter et à commenter 😍

HIS SOUL BOND 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant