Chapitre XXV

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Chapitre corrigé le 04.03.2019

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Les cheveux d'Elisabeth sont noués par une couronne tressée, faisant retomber quelques mèches sur son visage. Malgré la féminité de sa tenue, elle n'en reste pas moins celle d’une guerrière. Elle porte un léger plastron qui recouvre sa poitrine pour se protéger.

Sœur ou non, je ne peux pas lui pardonner son attitude. Je n'accepte pas qu’elle vienne dans notre palais pour apporter le mal. Pourquoi s'en prendre à ma famille sans la moindre compassion ? À quoi cela sert-il de chercher des réponses maintenant en utilisant de tels moyens ?

Elisabeth est peut-être ma sœur, mais je ne peux pas le lui pardonner. De tenir une arme contre son frère, de vouloir s'en prendre à nous et à notre palais. D'accepter la violence de Quartaffel contre Ridzac.

Ce serait mentir de dire que je n’ai pas peur, effectuer. Mais je ne peux pas non plus la laisser faire. Je ne peux pas tolérer un tel comportement chez moi ! Alors, je m’avance vers elle, sortant de ma sacoche l'arme que m'a confiée Ridzac pour défendre ceux que j'aime, ainsi que cet endroit. Je la pointe dans sa direction sans réfléchir, visant sa tête même si je n'ai pas l’intention de lui tirer dessus. À mon tour, je lui prouve la détermination de mon cœur.

— Elisabeth, ne m'oblige pas à tirer. Pitié.

Je ne compte pas lui tirer dessus. Néanmoins, si elle s'en prend à Daeron, alors je...

Je n’hésiterai pas à faire feu.

Peu importe les épreuves sur ma route, je protégerai mon compagnon et Ridzac. Je protégerai nos enfants et ce palais. J’aime Ibn Fadhan et jamais, ô grand jamais, je laisserai les gens que j'aime m’être enlevés. J’ignore tout de mon histoire et à vrai dire, je m’en fiche à présent. Je ne cherche plus les réponses à mon passé. La destinée a fait que je rencontre Daeron et il est tout ce dont j’ai besoin.

Je ne me souviens pas d’Elisabeth, de mes parents et de ma terre natale. Je n’ai aucun souvenir de ma vie d'avant et pourtant, je ne suis pas malheureux pour autant. Daeron m'a apporté toutes ces choses.

—Si Daeron est en danger, je n’hésiterai pas à me servir de cette arme, Elisabeth.
—Pourquoi ?
— Parce que je l'aime… tout comme tu aimes Quartaffel. Ça ne s’explique pas. Daeron est mon âme sœur et je sacrifierai ma vie pour préserver la sienne.

Je vois bien l’amour qui les unit de son côté. Ma sœur et son compagnon sont aussi des âmes sœurs.

Elle tient toujours son épée quand elle fond en larmes sous mes yeux. Ses yeux en pleurs me rappellent ceux de mon rêve. Plus de doute possible, Elisabeth est bien cette petite fille que j’ai serré dans mes bras à ce moment-là. Elle est bien ma petite sœur. Et je regrette que nos retrouvailles se passent ainsi.

Je culpabilise un peu de l’avoir oublié. Elle est la seule véritable famille qui me reste. Les choses auraient pu être différentes mais personne ne peut combattre sa destinée.

À présent, je comprends pourquoi je ressens de telles sentiments pour elle. Je n'ai jamais pu mettre de mots sur cet étrange lien qui me chamboulait avant ce moment.

— Pourquoi m’as tu oublié, hein ?! Je t'ai toujours cherché malgré tout !

Sa voix porte dans toute l'entrée du palais, mais je ne sais pas quoi lui répondre. Honnêtement, je ne peux que m'excuser...

— Je suis désolé, Elisabeth.

J'ai envie de pleurer car je suis triste. Je sais que mes excuses ne servent à rien et que je ne peux pas me racheter. Malheureusement, je ne peux pas tenir à elle comme elle le fait pour moi. Je ne porte pas Elisabeth dans mon cœur comme pour Ridzac et Lionel… ma famille est ici, à Ibn Fadhan, avec Daeron.

HIS SOUL BOND 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant