Chapitre 25

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PDV Irniaëlle :

Un rayon de lumière parvient finalement à passer entre mes paupières closes. Je grogne et me retourne. Non ce matin je dors, Armand m'a dit qu'il n'y avait pas entraînement aujourd'hui. La mention de ce dernier me rappelle qu'il a dormi avec moi cette nuit. Je me retourne difficilement pour voir qu'il n'est plus dans le lit. Il est bien matinal dis donc. Peu à peu les souvenir de la veille affluent et une chose en particulier finit de me
réveiller tout à fait.

Je me redresse d'un coup, le cœur battant à tout rompre. C'est pas vrai ! Sous le coup de la fatigue je lui ai avoué être amoureuse de lui. Et si il s'était vexé et était reparti juste après dans sa chambre ? Mais quelle idiote je fais ! Je me tape le front de la paume de la main et repousse vivement les couvertures avant de m'extirper du lit. J'ouvre timidement la porte, aucun bruit dehors. J'atteins la cuisine, et lorsque j'en fais coulisser la porte, c'est pour voir Valentin, Makoto et Armand aux fourneaux, tous trois plongés dans ce qu'ils ont à faire. À un tel point qu'il ne me sentent pas arriver. Je me racle la gorge pour leur signifier ma présence. Ces derniers sursautent violemment, comme si je venais d'interrompre quelque chose de hautement secret.

- Irnia ! On ne pensait pas que tu serais debout aussi tôt ! s'exclame mon frère, avec un rire gêné.

Je plisse les yeux, méfiante. Mais qu'est-ce qui leur prend ? Je jette un rapide coup d'œil à l'heure sur l'horloge murale, pour constater qu'il est déjà 11h passées. Bon, en fin de compte j'ai plutôt beaucoup dormi, bonne nouvelle !

- Vous avez vu l'heure qu'il est ? Je suis levée à 8h d'habitude, alors vous me cachez quoi au juste ?

J'ai du avoir une sacrée expression sur mon visage quand j'ai dit ça parce qu'Armand et Valentin explosent de rire et se tapent dans la main. Je me tourne vers Makoto dans un geste d'impuissance mais celle-ci se contente de hausser les épaules tout en levant les yeux au ciel, avant de revenir à sa préparation. Pendant ce temps, les deux autres se tiennent le ventre tellement ils rient et j'aperçois même des larmes couler sur leurs joues. Ils font bien la paire ces deux-là. Je tape du pied d'impatience, ça commence à m'échauffer cette situation.

Enfin, les deux compères se calment, essuient leurs pleurs et daignent me répondre.

- Tu ne te doutes vraiment de rien ? me demande mon frère.

Au comble de l'agacement je rétorque très sèchement :

- Ben non abruti, sinon je ne ferais pas cette tête-là !

J'entends Armand retenir à grand peine un nouvel éclat de rire, mais le regard foudroyant que je lui lance suffit à le calmer. Il s'approche de moi, me prend par les épaules pour m'attirer avant de me dire d'une tendre voix au creux de l'oreille :

- Joyeux anniversaire ma belle Irniaëlle.

Je rougis de honte automatiquement. J'avais complètement oublié, car ayant perdu toute notion du temps qui passe depuis mon arrivée au Japon. Je m'excuse rapidement de m'être emportée contre eux pendant que Valentin et Makoto m'embrassent à leur tour.

- Du coup qu'est-ce que vous cuisinez de bon ?

Armand me fait un clin d'œil avant de mettre son index sur sa bouche :

- Secret. Allez va te préparer et t'habiller on aura fini d'ici la.

Je m'exécute en souriant de bon cœur. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils ont prévu pour aujourd'hui mais je sens que ça va être mémorable. Après une longue douche je prends mon temps pour me lisser les cheveux et me maquiller convenablement. Lorsque j'arrive devant mon dressing, je croise les bras d'un air dépité, ne sachant quoi mettre. Je jette un regard par la fenêtre, vérifier le temps. Vu le beau ciel bleu qui me nargue, je choisis une robe courte et fluide avec un décolleté discret.

Une Part d'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant