Ne sous-estimer pas le génie d'un Kili'an ! Il invente de nouveaux concepts tous les jours, comme la glandette, fameux mélange de glandage et de branlette. – Journal intime du premier Aar'on –
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– Kili'an, t'es vraiment sûr de ne pas vouloir retourner au vaisseau réenfiler un ©Végéslip ? Pour un sauvetage, c'est quand même plus classe ! Et puis, à poil, t'es quand même assez désarmé. Tu veux que je te rappelle comment fonctionne ton RP ?
Si la réflexion de Camill était pleine de bon sens, il en fallait plus au soldat blond qu'une pâle nudité dont il n'était que trop habitué pour le détourner de son objectif. D'ailleurs, c'étaient les autres qui piquaient une crise à chaque fois, pas lui ! Et là, il avait autre chose de plus urgent à faire que de se farcir un détour par le parking.
– Pas le temps ! Il faut sauver Benj'am ! Ça, c'est ma quête !
– Ah oui ? Et tu peux me dire en quoi montrer à tous la sardine que t'as entre les cuisses serait utile ? – contesta Gabri'el en pointant l'objet du scandale du bout de l'index.
– Ça ? C'est ma quéquette ! – répondit fièrement Kili'an. Allez, en avant les gens ! Allons sauver mon protégé !
De nombreuses lois physiques régissent jusqu'aux plus petits phénomènes. Des forces agissent en tout lieu et instant pour permettre à l'univers de se maintenir en l'état sans qu'il ne s'écroule sur lui-même. On les nomme gravité, inertie ou constante aaronesque vorticale... Mais celles-là ne sont rien à côté de la plus grande et phénoménale de toutes :
La candeur blondinienne.
Elle seule, par exemple, arrivait à contraindre Gabri'el au silence, même si elle lui déclenchait par ricochet une intense crise de rire et le poussait à se rouler par terre en se tenant les côtes. Tant pis ! Kili'an n'avait pas le temps de l'attendre. Il avait déjà perdu beaucoup trop de temps à discutailler de son anatomie !
Dès qu'il fut sorti de la prison, l'adolescent rejoignit son fidèle Mart-1 qui lui indiqua la direction à prendre. À la différence des prisonniers de droit commun, Benj'am était retenu dans le plus grand palais de Spenta, utilisé tour à tour comme centre administratif et lieux de villégiature des très puissants. Ce qui y était surtout apprécié, c'était ses oubliettes. Elles étaient parfaites pour se débarrasser des gêneurs sans s'embêter avec des concepts aussi inutiles et fatiguant que « procès » ou « droit de la défense ». Heureusement pour le jeune Humain, de par sa grande valeur, on lui avait accordé le droit de séjourner dans une cellule à l'extrémité haute du donjon principale.
Taillé dans un seul bloc de la pierre la plus commune sur cette lune, le château était une place forte réputée imprenable, quand bien même elle fut prise une demi-douzaine de fois durant les différentes guerres. C'est qu'entre la Fédération d'un côté et les Ashtars de l'autre, la citadelle des pauvres Zorastes avait été plutôt malmenée. Elle restait cependant un défi de taille à l'échelle d'une simple escouade, surtout lorsque cette dernière n'était composée que d'un blond, d'un chien, d'un robot, d'une mécanicienne syndiquée ayant déposé un préavis de grève et d'un adolescent au sexe difficilement déterminable. Et il y avait Gabri'el, aussi, mais il était encore en train de remettre ses zygomatiques à l'endroit et s'était donc fait distancer de quelques centaines de mètres.
Arrivé aux abords du palais, Yun'ah annonça son refus d'y rentrer. Si Benj'am y était bien enfermé, alors le Bottel'ron avait dû mobiliser une véritable armée pour le garder captif, ce qui rendait cette mission particulièrement suicidaire. Comme elle était très mal couverte en cas d'accident du travail, il n'était pas question pour elle de prendre le moindre risque. Déçu mais pas abattu, son capitaine lui accorda le droit de retourner au Swinton avec Mart-1, Camill et Lin-ko, afin qu'ils se mettent tous à l'abri et qu'ils puissent fuir en cas de problème. En échange, il leur demanda simplement de provoquer quelques échauffourées sur leur chemin afin de détourner l'attention de ses adversaires et lui permettre une meilleure infiltration. C'était sa quête. Et sa quéquette. Ce qui lui valut un coup de bâton sur les fesses pour avoir osé faire deux fois la même blague puérile et stupide en moins d'un quart d'heure. Armé du simple fleuret de secours que Mart-1 gardait toujours sur lui au cas où son capitaine se retrouvait privé de sa lame, Kili'an entra seul dans la forteresse.
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Vojolakta
Science FictionAu sommet de Vojolakta se trouve l'Aar'on À ses pieds se trouve son Kili'an, le plus grand héros de la galaxie, voyagant de planète en planète pour réaliser ses missions Le roman écrit par Aaron pendant CQE. Crédit couverture : elementisart (element...