22 Premières heures d'angoisse

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Les personnes qui avaient pu assister à l'arrivée de cet homme terriblement nerveux ne comprirent pas tout de suite ce qui se passait dans ce bureau, la greffière du juge Voltane, ayant son bureau à côté de celui d'Alice fut plutôt rassurée après avoir entendu Victor ... mais personne à ce moment n'eut l'idée d'aller frapper à la porte ...

Pour tous, les choses étaient rentrées dans l'ordre, personne n'ayant vu cet homme agresser Alice et encore moins les prendre en otage

Pernet avait tenté d'appeler Alice sur son portable mais comme cette dernière ne répondait pas il pensa qu'elle était occupée et préféra lui laisser un message pour ne pas la déranger ...c'est peut-être ce qui inquiétait le plus Alice, elle n'avait pas de rendez-vous prévu ce matin-là, et personne n'avait prévu de passer au bureau ... ce qui voulait dire pour elle que personne ne s'inquiéterait de ce bureau fermé et surtout de ce qui se passait derrière cette porte ...

Alice devait essayer de savoir ce que voulait cet homme et avant tout elle voulait être sûre que c'était bien la personne qu'elle avait pensé reconnaitre

Alice : bon déjà Mr Gailleron vous ne pensez pas qu'on pourrait parler plus calmement sans se déguisement et surtout sans ce couteau

Mr Gailleron : c'est de votre faute tout ça Mme le juge

Alice (cherchant à raisonner le père qui semblait anéanti) : vous le savez comme moi Mr Gailleron je n'ai fait que mon travail ... et mon travail est de trouver qui a tué votre fille

Mr Gailleron (retirant sa casquette) : et vous aviez besoin de me prendre mon 2ème enfant pour ça ... j'ai déjà perdu ma petite Caroline, mon petit rayon de soleil ...

Alice : justement vous n'avez pas envie de savoir qui l'a tuée ?

Mr Gailleron : ça ne changera plus rien maintenant, enfin si au lieu de perdre 1 enfant j'en perdrai 2 ... vous avez des enfants Mme le juge ?

A cette question Alice savait qu'elle devait rester vague, il ne fallait pas que cet homme puisse utiliser de tels renseignements contre elle plus tard ...

Alice lui fit juste un signe de tête, comme il ne la regardait pas, il ne vit pas vraiment la réponse de la juge mais continua son monologue ... Alice le laissait parler c'est elle qui grâce à ce qu'il disait pourrait peut-être un peu plus comprendre les réactions de cet homme

Etait -il vraiment dangereux ou simplement perdu ?

Mr Gailleron : depuis qu'elle est petite, on partage des choses géniales tous les 2 ... sa sœur est plus proche de sa maman, c'est une vraie fille, alors que Caroline c'est un peu le fils que l'on n'a pas eu ...J'allais à la pêche avec elle, au foot le dimanche après-midi ... on parlait de sport, de voiture (au bord des larmes) : elle me manque ... Sa voix, son rire tout me manque

Alice : mais votre femme et votre seconde fille ont encore besoin de vous .... Pour eux aussi tout cela est difficile à vivre ...

Mr Gailleron : ma femme, elle ne me parle plus ... j'ai même l'impression qu'elle m'en veut ... et ma fille, elle est entre vos murs depuis hier et j'ai bien peur qu'elle y reste ... je n'ai plus rien à perdre Mme le juge j'ai déjà tout perdu

Alice : et qu'est-ce que vous croyez qu'il va se passer maintenant ?

Mr Gailleron (regardant Alice et régissant qu'il n'avait rien prévu pour la suite) : je ne sais pas ... je veux voir ma fille, je veux lui parler, je veux qu'elle me dise pourquoi tout ça ...

Alice : et même si tout se termine bien, vous pensez que l'on va vous laisser sortir du palais libre après avoir pris en otage une juge et son greffier ... après avoir mis en danger toute une institution avec votre explosif ...

Paul ... Ada ... la famille MarquandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant