19 Ca commence mal

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Alice : comme je vous l'ai dit tout à l'heure je suis juge d'instruction et c'est moi qui suis chargée de l'affaire avec le commandant Rousseau ... il vous a peut-être déjà interrogée ?

La femme : non, pas vraiment, j'ai entendu qu'il parlait avec le pompier, mais il ne s'est pas vraiment adressé à moi ...

Alice : ok... et vous vous sentez prête à répondre à mes questions ?

La femme : oui bien sûr ... le choc est passé, mais c'est terrible, je la connaissais cette jeune femme, c'est une amie de mon fils ... Stéphane, comment je vais lui apprendre ça ? elle a été violée ? oh non ...

Alice : à ce stade de l'enquête je ne sais pas exactement toutes les causes et surtout tous les faits, mais il semblerait que non, elle n'a pas subi d'agressions sexuelles ... quand vous avez découvert le corps, il n'y avait personne autour ?

La femme : vous savez à cette heure-là, je ne croise pas grand monde dans le parc, en général ... et ce matin pas plus que les autres jours .... Mais quand j'ai posé ma main sur son coup pour voir si elle était encore vivante, j'ai trouvé que son corps était déjà froid ... je sais qu'il ne fait pas chaud la nuit ici, mais je pense surtout qu'elle était là depuis quelque temps

Alice venait de réagir qu'elle n'avait même pas pensé à demander à Ravalec l'heure de la mort ... peut être que ces retrouvailles l'avait plus troublée qu'elle ne le pensait ...

Alice (pensant tout haut) : donc pas d'autres témoins potentiels, de toute façon les choses ne pouvaient pas être claires pour une fois

La femme (s'excusant) : je suis désolée mais vous savez j'étais tellement choqué que je n'ai pas regardé autour de moi ... mon chien s'est dirigé tout de suite vers Caroline ... j'ai simplement voulu voir si elle vivait encore, et j'ai appelé la police ... (une nouvelle fois la jeune femme ne put continuer, elle se mit à fondre en larmes) et Alice à ses côtés la prit dans ses bras en tentant de la réconforter .... Elle avait beau vivre ses moments depuis déjà bien longtemps, elle était incapable de rester de marbre devant toute cette détresse ... mais le plus dur allait arriver pour elle, devoir annoncé le décès aux proches ... habituellement c'est accompagnée de Marquand qu'elle devait passer cette triste étape mais cette fois, il n'était pas auprès d'elle, alors après avoir remercié la jeune femme, elle demanda à Pernet de prendre tous les renseignements pour la suite de l'enquête puis elle s'éloigna pour appeler Fred ....

Mais malheureusement, ce matin-là, Fred était occupé avec les enfants et ce dernier n'avait même pas entendu son tél sonner ... la juge laissa un message avant de rejoindre son collègue

« mon amour, j'aurais tellement voulu entendre ta voix pour me donner un peu de courage avant d'aller annoncer cette terrible nouvelle à des parents qui vont probablement être effondrés ... mais je me doute qu'avec les 2 petits et les enfants à préparer pour l'école, tu dois être débordé .. Mais je sais qu'en papa très consciencieux, tout va être parfait ... si tu as quelques minutes, appelle moi j'ai vraiment très envie de t'entendre ...Vivement que tu reviennes bosser avec moi .... C'est bien plus dur que ce que je pensais et Rousseau ne facilite pas mon retour ... Enfin c'est comme ça ...Je t'aime, mon amour »...

Elle resta quelques secondes là, pensive son tel à la main puis rejoignit Pernet, tous 2 prirent la direction de la maison des Gailleron, où la victime semblait encore habiter ces derniers temps ....

Pendant ce temps le Commandant Rousseau avait disparu de son côté sans même se soucier d'Alice ou de son lieutenant, il menait sa propre enquête ...

Alice : dites-moi Lieutenant c'est toujours comme ça avec Rousseau ?

Pernet : sa façon d'enquêter ?

Paul ... Ada ... la famille MarquandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant