Chapitre 19

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« Maman, papa ! Vous êtes là ! »

Dès que Sophie aperçut ses parents dans la cuisine, le lendemain matin, elle se jeta dans leurs bras. Ils s'étreignirent un instant, avant que sa mère ne bombarde de nouveau la jeune fille de questions :

« Alors, vous avez réussi à rentrer ? Comment vous êtes-vous à organisés ? Vous avez tous bien dormi ?

- Oui, on a réussi à rentrer, sinon on ne serait encore dehors. J'ai pris des couvertures dans mon armoire et on les a mises par terre. Les garçons ont dormi dessus, et avec les filles on s'est couchées dans mon lit. Je suis la seule réveillée.

- Plus maintenant ! s'exclamèrent Dex et Linh en descendant les escaliers.

- Avez-vous bien dormi ? les interrogea Edaline.

- Oui, merci, répondit l'Hydrokinésiste. Biana est très confortable !

- Les autres dorment encore ? demanda Sophie.

- Oui, répondit Dex. Tam a grommelé quelque chose sur les brushings quand je me suis levé, mais il s'est retourné tour de suite après et je pense qu'il s'est rendormi. »

Sophie sourit. Marella descendit ensuite et remercia les Ruewen pour leur hospitalité. Elle sortit son cristal de foyer, mais Sophie lui attrapa l'épaule avant qu'elle ne saute.

« Tu es partout la bienvenue avec nous, Marella. À Foxfire, à Havenfield, partout. N'hésite pas si tu as besoin d'un conseil ou d'une personne à qui te confier. »

La jeune Pyrokinésiste lui adressa un regard reconnaissant avant de murmurer un merci. Puis elle sauta.

Ce fut ensuite à Keefe de les rejoindre au rez-de-chaussée, suivi de Biana, puis de Tam.

« Vous vous rendez compte que Sophie m'a forcé à dormir par terre ?! Je ne la pensais pas si cruelle... s'offusqua le jeune homme en essuyant de sa joue une larme imaginaire.

- Monsieur le Mercadir peut bien faire un effort ! » rigola une grosse voix.

On vit entrer, à la file indienne, Ro, Sandor, Woltzer et Lovise.

Sophie se jeta au cou de son garde du corps.

« Je suis tellement contente que tu sois là !

- On dirait que Monsieur Sencen n'est pas du même avis... » ricana Sandor en observant la moue désabusée qu'effectuait Keefe.

Ils grignotèrent tous des crémantines d'Edaline en coup de vent, avant que Biana ne s'en aille à son tour pour se rendre au chevet de Fitz. Sophie aurait vraiment aimé l'accompagner, mais ils avaient prévu, avec Tam et Linh, de se rendre chez Alvar pour évaluer l'épaisseur de ses voiles de sombrume.

« Tam, Linh, on y va ?

- Ah ça non ! s'emporta Grady. Pas d'efforts aujourd'hui. Repos. Ce n'est pas parce que tu n'es pas blessée physiquement que tu n'es pas fatiguée !

- Eh bien, soupira Keefe, ça ne plaisante pas ici ! J'en viens presque à adorer que mon père me fiche la paix plus que la normale...

- Ça ne plaisante pas parce que je suis son père et que je suis responsable ! hurla Grady.

- Et moi, je suis le cancre qui entraîne tous ses amis dans des plans complètement nuls, souffla le jeune Empathe.

- Ne lui fais pas dire ce qu'il n'a pas dit. » conseilla Edaline au jeune homme en prenant la main de Grady pour le calmer.

Le silence devenait pesant, jusqu'à ce que Grady finisse par souffler :

« Monte dans ta chambre et dors, Sophie.

- Je viens de me lever ! protesta la jeune fille.

- MONTE !!! »

Tam sembla hésiter avant de prendre la parole. Pour les amis de Sophie, s'opposer à Grady semblait comparable à un saut dans le vide.

« Sans vouloir vous vexer... enfin, euh... est-ce que... peut-être...

- Oui ? s'impatienta l'Hypnotiseur, que le bredouillement de Tam semblait plus agacer qu'autre chose.

- Peut-être que nous pourrions aller tous ensemble à Everglen voir Fitz ? » lâcha le Ténébreux.

Grady le fixa, comme pour l'évaluer s'il pouvait avoir confiance en cet autre « garçon ».

« Allez, Grady, laisse les y aller. Sophie se couchera tôt ce soir, dit Edaline avec un clin d'œil pour sa fille adoptive.

- Bon, accordé pour cette fois. » finit par grommeler l'Hypnotiseur. 

Tous les adolescents se ruèrent dans les escaliers pour sauter avant que le père de Sophie ne change d'avis.


La chambre de Fitz était très silencieuse. Trop silencieuse.

Sandor et les autres gardes du corps avaient eu l'autorisation de se rendre au chevet de Grizel. Seule Ro était restée. Les adolescents avaient obtenu qu'elle patiente dans le couloir, pour avoir la primeur de ce que leur révélerait Fitz.

Encore fallait-il qu'il leur révèle quelque chose. Qu'il dise quelque chose.

Sophie et tous ses amis se trouvaient près du lit du jeune homme. Della les avait quittés sur le traditionnel : « J'y vais, mais ne faites pas de bêtises ! ». Ils étaient seuls face à Fitz. Ou plutôt face à son fantôme.

Le visage du jeune homme était si couvert de cicatrices que le fils Vacker en devenait méconnaissable. Ces profondes marques lui donnaient un petit air « Brant » que Sophie n'aimait pas beaucoup.

Pas du tout.

« On était censés discuter avec lui, mais il n'a pas l'air en état de faire quoi que ce soit, remarqua Linh d'une petite voix.

- Tu ne pourrais pas essayer de lui transmettre ? la questionna Dex.

- Avec tous les sédatifs que lui a administré Elwin, je doute qu'il puisse entendre Sophie, expliqua Biana.

- Ça ne coûte rien d'essayer ! » insista Dex en haussant les épaules.

Sophie inspira profondément.

« D'accord. »

Elle ferma les yeux et étira sa conscience. Elle connaissait bien l'esprit de Fitz, le chemin était facile à retrouver. Une sorte de brume épaisse et poisseuse l'entourait, l'étouffait. Elle appela Fitz sans relâche, mais n'entendit que sa propre voix qui se perdit dans les méandres de l'esprit du jeune Vacker.

« Fitz ? Fitz ! »

Soudain, un mot résonna dans sa tête :

« Sophie ? »

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Voilà voilà mes petites Alicornes, j'espère que vous avez aimé ! 

C'est tout pour aujourd'hui, suite mercredi ou jeudi.

MERCIIIIIIII de me lire,

FollementMoi

Fanfiction Gardiens des Cités Perdues 7 - RéminiscencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant