12:00 – mercredi 5 avril – Lycée Roosevelt - Seattle, Washington, USA.
Comment avais-je osé faire ça ? Me blottir dans les bras de cet homme. Je n'arrivais pas à y croire. Pourquoi avais-je fait ça ? Comme si je n'avais pas assez de problème comme ça avec cette foutue maladie ? Et d'ailleurs pourquoi n'avais-je eu aucune crise en le touchant ?
Après ce « câlin », James et Greg avaient quitté la salle, l'atmosphère était... comment dire... envahis d'un immense malaise. Deux jours étaient passés et j'avais réussi à éviter James pendant ces deux jours, mais je n'étais pas assez chasseuse pour réussir à l'éviter plus longtemps.
-On ne dit plus bonjours ? Demandait-il en posant son plateau de cantine à côté du mien.
-On ne s'est jamais dit bonjours tous les deux, répondis-je en plantant ma fourchette dans mon steak beaucoup trop dur.
-C'est vrai, mais je pensais que maintenant, on pouvait le faire après ce qu'il s'est passé entre nous ?
-Il ne s'est rien passé entre nous.
-Et notre câlin alors, riait-il en se posant à ma gauche. Ne me dis pas que j'ai été le seul à aimer ça ?
Je levais la tête pour voir James me regarder, un demi sourire aux lèvres.
-Je n'étais pas dans mon état normal donc oublie juste et n'en parl...
-Oublier ? Oublier que tu m'as enlacé ?
-Tu... tu m'as enlacé en premier...
-Oh, je t'ai enlacé ou tu m'as enlacé, la conclusion est la même : on s'est enlacés, dit-il en me souriant gentiment. Bon maintenant qu'on ait assez proche pour se faire des câlins, si on sortait ensemble ?
-Plutôt crever, marmonnais-je en saisissant mon verre d'eau pour y boire une gorgée. Ce que j'ai fait hier, ce n'est pas quelque chose dont je suis fière, que ce soit cet « enlacement » mutuel ou ses stupides pleurs, alors si on pouvait oublier.
-Pourquoi tu insultes tes larmes de stupides tout à coup ? Qu'est-ce qu'elles ont fait de mal ?
-Elles sont apparues.
-Elles avaient peut-être eu leurs raisons, non ? riait-il. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-N'essaie pas de faire le gentil ou de t'intéresser à moi soudainement, ça ne te va pas du tout et ça fait peur, lui appris-je en grimaçant.
-J'essaye juste d'en savoir plus sur toi.
-Bon écoutes. Je n'ai pas pleuré devant quelqu'un depuis longtemps et c'est quelque chose que je n'aime pas faire donc n'en parlons plus, ok ?
-Il n'y a pas à avoir honte. Tu n'as pas pleuré devant quelqu'un depuis longtemps et moi, je ne me suis jamais excusé à quelqu'un d'autres que mes parents et ça fait bien des lustres que même à eux, je ne l'ai pas fait. On est à égalité comme ça, disait-il en haussant les épaules.
- Si tu le dis.
- Alors ?
- Quoi ?
- On sort ensemble ou pas ?
- Pas avant que je ne passe par une fenêtre une seconde fois, rie-je de sarcasmes.
- Ah ouais ! J'ai entendu que tu étais passé par une fenêtre au collège, c'est vrai ?
-Mêle-toi de ce qui te regarde, répondis-je en prenant mon plateau pour me dirigeais vers la poubelle, mais James me l'arrachait des mains et le vidait à ma place.
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Crazy Hoodie Girl
Roman pour Adolescents" Comment tout a commencé ? Comment suis-je devenue Hoodie la cinglée ? Était-ce au moment où j'avais décidé de sauter par cette fenêtre ou peut-être au moment où j'avais décidé de ne jamais me séparer de ce Sweat à capuche ? Je ne le serais peut-êt...