Il sortait de la voiture sans que je puisse répondre, je le suivais malgré moi, en regardant le tour, mal à l'aise par cet environnement luxueux.-Tu habites vraiment ici ? Demandais-je en suivant précisément ses pas.
-Ne te perd pas, riait-il en continuant à avancer.
Nous passions un jardin de fleurs, puis un autre de légumes et un dernier d'arbre à fruit, nous contournions ensuite une énorme piscine avant d'arriver devant une immense porte en bois. James mit son pouce sur un petit boitier et celle-ci s'ouvrit. J'entrais derrière lui. L'intérieur était aussi impressionnant que l'extérieur. Je me sentais même coupable de faire mes premiers pas sur le sol en marbre, qui était tellement propre qu'on pourrait bien manger sol même. Je tournais sur moi-même pour regarder l'immense endroit où je me trouvais quand un homme, brun, au ventre rond et une femme rousse, plutôt jeune et joli descendirent les escaliers. Je me figeais sur place et regardais James.
- Mon père et sa femme, m'annonçait James, pas plus enthousiaste que ça.
J'inspirais un coup. C'étaient des adultes, il ne pouvait rien se passait avec eux hein ? Dès qu'ils furent à ma hauteur, la femme me lançait un sourire chaleureux, l'homme, lui, regardait James, comme pour lui demandait des explications. Le sourire de la femme m'avait rassuré, je ne savais d'ailleurs pas pourquoi, j'enlevais doucement ma capuche et levais la tête.
-Bonjours, dis-je en essayant de sourire.
-WOW, cria soudainement James. Ils ont même le droit au « élevage de capuche » ? J'aurais dû te ramener beaucoup plus tôt, depuis le temps que je veux revoir ta tête sans capuche.Je lançais un regard noir à James qui se mit à rire.
-Enchanté, nous interrompait son père en me tendant la main.
Je regardais sa main en me demandant comment j'allais faire, mais James l'attrapait avant que je ne puisse réfléchir.
-Tu n'aimes pas qu'on touche ta femme, lui rappelait James. Moi aussi, donc ne touche pas la mienne.
-Je... je suis Trish, me présentais-je en ignorant James et essayant par la même occasion de me rattraper pour ne pas avoir serré sa main.
-Trish hein... commençait le père à James. Et Cécile, qu'est-ce que t'en as fait ?
-On est plus ensemble, lui apprenait James.
-Pour ne pas changer, marmonnait le père de James. Et pour combien de temps cette fois ?
-Je ne sais pas encore, lui répondait-il en s'approchant de moi. Mais pour l'instant, je compte me concentrer sur Trish, on verra après.
-Donc maintenant, c'est Trish ?
- Non, on est juste... amis, le corrigeais-je avant qu'il ne puisse en dire plus.
-Pour l'instant, ajoutait James.
-Pour toujours, lui informais-je.
-J'espère que ça ne va pas durée trop longtemps. J'aimais bien Cécile moi.
- Je sais, je sais. Je l'aimais bien aussi papa, riait James.
-Ne vous inquiétez pas. Votre fils joue juste un petit moment avec moi, mais il retrouvera vite ses esprits et retournera très vite voire Cécile, dis-je en regardant James, espérant qu'il comprenne le message.
-Ah, répondait simplement le père de James
-Arrêtez-vous, allez la mettre mal à l'aise, les stoppait la femme rousse.
-Oh ne t'inquiète pas Vanessa, ce n'est pas le genre de personne à être mal à l'aise.
- Si je suis le genre de personne à être mal à l'aise, lui apprenais-je en le regardant sévèrement.
-Ah bon ? C'est nouveau ça.
-Vous... vous devez avoir faim, commençait à dire la femme rousse. Le repas sera bientôt prêt. Pourquoi vous n'attendriez pas dans la chambre de James ?
-Je... je dois rentrer, lui apprenais. Je suis juste venue pour...
-Elle ne reste pas pour diner ? Demandait Vanessa surprise. J'ai cru que tu l'avais invité pour ton diner d'anniversaire.
-Anniversaire ? Demandais-je, surprise.
-Je ne te l'ai pas dit ? riait James. Je croyais que si.
-Cécile, elle aurait été au courant, marmonnait M. Lens.
-Sauf que Cécile n'est pas là, lui rappelait James. Et que maintenant, il ne reste que mon amie Trish. Ce serait être une mauvaise amie de partir alors que son seul ami fête ses 18 ans non ?
-Ce ne serait pas très poli, confirmait M. Lens.
-Oui, restez Trish. Ne me laissez pas seule avec ses deux personnes immatures, je n'arriverais pas à les gérer, riait Vanessa.
-O... ok.
-Génial ! Montez, je vous appellerai quand tout sera prêt.
-On ne peut pas plutôt attendre ici ? Demandais-je en tirant sur mes manches
-Oui... oui si vous voulez, répondait-elle un peu gêné.
-Pourquoi ? Tu as peur de quoi ?
-De toi, répondais-je en regardant M. Lens et Vanessa quitté la pièce.
-Je ne peux pas t'en vouloir, commençait-il en se couchant sur le canapé. Moi aussi, j'aurais peur de me retrouver seule avec moi dans une chambre si j'étais une fille.
-Au moins, tu sais quel genre de personne tu es, répondais-je en remettant ma capuche.
-Comment ça ?
-Vous habitez que tous les trois dans cette grande maison ?
-Ça t'arrive de répondre aux questions que les gens te pose ?Je ne répondais pas et le regardais. Il soupirait puis mit ses mains derrière la tête.
-Si je ne réponds pas à ta question, notre conversation s'arrête là hein ?
Je ne répondais toujours pas et regardais toujours vers lui.
-Non, soupirait-il. Il y a les maitres d'hôtel, les cuisiniers et les femmes de ménage au troisième étage... il y a aussi mon frère, mais il est rarement là.
-Tu as un frère ?
-Oui, je pense qu'on peut dire que j'en ai un.
-On ne dirait pas. Je croyais que tu étais enfant unique.
- Pourquoi ?
-Ta personnalité et comment tu te comportes, lui apprenais-je. Je ne pensais pas que tu es dû partageais quelques choses avec quelqu'un un jour.
-Même avec un frère, je n'ai jamais dû partager... enfin je n'ai jamais aimé partager quoi que ce soit avec Kent, riait-il. Toi, tu l'as fait ? Tu as des frère et sœur ?
-Non.
-Tu ne t'ennuyais pas toute seule ?
- Non, j'ai toujours eu ma mère et ma grand-mère avec moi.
- Alors, tu vis avec ta mère et ta grand-mère, répétait-il en s'asseyant. Ton père est resté en France ?
-Mon père ? ... il est mort.Un long silence s'installait dans la salle. James me regardait sans que je puisse cerner ce à quoi il pensait, je baissais simplement la tête ne pouvant plus supporter son regard.
-Pourquoi tu ne m'as pas dit pour ton anniversaire ? Demandais-je en tirant sur mes manches.
-J'ai surement oublié, me répondait-il en haussant les épaules.
- Le repas est prêt, nous annonçait Vanessa en entrant dans la pièce.Je la suivais rapidement, ce qui fit rire James. Nous marchions un moment avant d'arriver dans une énorme salle à manger, où était disposée au centre une immense table, entourés d'une vingtaine de chaise. James s'approchait de l'une d'elle et la tirait en me faisant signe de m'y installer, je m'exécutais rapidement, mal à l'aise par ce grand espace. James se posait à côté de moi et Vanessa et Monsieur Lens en face. Je regardais la table, les yeux grands ouverts. Il devait bien avoir une dizaine de plats différents et ceux-ci avaient l'air plus délicieux les uns que les autres, à tel point que je ne savais pas par quoi commencer.
-Wow, dis-je doucement.
-Il y a de quoi bavé hein ? Me chuchotait James en posant un énorme steak dans mon assiette. Tiens goute ça. Après ça tu tueras pour manger encore une fois un des steaks de Vanessa.
- C'est vous qui les avez faits, demandais-je à celle-ci.
-C'est elle qui a tout fait, me répondit James. Les anniversaires sont malheureusement les seuls moments où papa laisse Vanessa entrait en cuisine.
-Malheureusement ? s'exclamait son père. Comment ça malheureusement ?
-Je dis juste que c'est dommage. Sa cuisine est bien meilleure que les dizaines de cuisiner que tu payes.
-Merci James, riait Vanessa. J'essaierai de cuisiner plus souvent si tu aimes ça.
-Et puis quoi encore ? Râlait M. Lens. Je ne vais pas laisser ma femme se bruler les mains juste pour tes beaux yeux.
- Je suis quand même ton fils.
-Oui, mon fils qui vient d'avoir 18 ans et qui est bien assez grand pour se préparer à manger lui-même, lui répondait-il en serrant les dents.Je souriais en regardant leur petite dispute, bien trop mignonne pour en être appelé une. En regardant M. Lens, je pouvais voir d'où James tenait son caractère, ils étaient vraiment identiques, la façon dont ils avaient de dire ce qu'ils voulaient sans se préoccuper des autres était aussi détestable chez l'un que chez l'autre, mais quelques choses était différente chez M. Lens et je pense que cette chose était Vanessa. Quand il la regardait, c'était comme si des cœurs apparaissaient dans ses yeux, ça me rendrait même presque jalouse, il semblait extrêmement l'aimer.
Je prenais mon couteau et ma fourchette et commençait à couper mon steak quand un énorme bruit de porte me fit sursauter. Je regardais sur les côtés, mais cela ne paraissait choquer personne, tous continuèrent à manger comme si rien ne s'était passé. Un homme brun, habillé tout en noir, entrait quelques secondes après dans la salle, en tanguant, il se plaçait sur une chaise à côté de M. Lens et se servit un verre de vin. Il faisait ensuite le tour de la table de la tête et quand ses yeux verts rencontrèrent les miens, il soulevait son verre rempli en me souriant puis l'avalait cul sec.- Enchanté, me disait-il en posant son verre.
- En... enchantée.
-Je suis Kent, l'enfant Lens dont on ne parle jamais.
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Crazy Hoodie Girl
Novela Juvenil" Comment tout a commencé ? Comment suis-je devenue Hoodie la cinglée ? Était-ce au moment où j'avais décidé de sauter par cette fenêtre ou peut-être au moment où j'avais décidé de ne jamais me séparer de ce Sweat à capuche ? Je ne le serais peut-êt...