Chapitre 3 : Un tournant

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Chapitre 3 : Un tournant

J'ai oublié un détail de ma tendre enfance : à 6 mois, j'ai fait les bébés nageurs. Ça peut paraître un tout petit détail mais ça aura son importance pour plus tard ;)

À 2 ans, j'habitais dans une impasse. Je me souviens que là-bas, tout le monde se connaissait, ma mère gardait un petit de mon âge, Anthony, et son grand frère, Thibault qui avait à peu près 4-5 ans de plus que nous. Je me souviens aussi de mes deux supers copines de l'époque, mes voisines d'en face. L'une avait 1 an de plus que moi, Anissa, et l'autre 1 an de moins, Léna. J'étais souvent chez elles, j'aimais beaucoup jouer là-bas :) et petit détail, c'est à cause d'elle que j'ai commencé à sucer mon pouce, chose que je n'ai arrêté que très tard, vers 6-7 ans !

3 ans, j'ai vu ma maman avec un ventre tout rond, je lui ai demandé pourquoi elle avait un ventre aussi gros, et elle m'a annoncé que j'allais avoir un petit frère ! À ce moment-là, j'étais dans ma période baigneurs (bébés en plastique) alors imaginez ma joie quand j'ai appris qu'il y allait en avoir un vrai à la maison !! Quelques mois plus tard, au moins d'août, mon petit frère est né, Jonathan. Malheureusement pour lui, j'étais aussi dans la période où j'appelais tous mes bébés Alain, donc grâce à moi, Alain est son 3ème prénom (je crois qu'il m'en veut encore pour ça ^^)

Mes 3 ans et demi sont arrivés, et là c'était le début d'une nouvelle aventure : l'école. Contrairement à la majorité des enfants, j'étais vraiment ravie d'y aller, je n'ai pas pleuré à la rentrée alors que tous les autres enfants pleuraient autour de moi ! Dès le jour de la rentrée, je me suis « liée d'amitié » (c'est-à-dire que j'ai beaucoup joué et colorié) avec une petite brune aux yeux noisette qui se prénommait Élisa. On est très vite devenue « meilleure amie », vous savez les petits disent souvent ça, ils ont plein de « meilleurs amis » et de « meilleures amies », mais là nan c'était différent... Dans la cour de récré, on était tout le temps ensemble, on jouait, on parlait, on rigolait, on faisait du vélo, on terrorisait les garçons, on leur courrait après et on les bloquait dans le labyrinthe :3, etc... On a fait les 400 coups ensemble ! La maternelle avec elle, ça a probablement été les meilleures années de ma vie ! J'étais toujours super impatiente d'aller à l'école, de la voir, etc...

À 5 ans, au milieu de mon année de moyenne section, on a déménagé, j'ai perdu le contact avec Anissa et Léna, mais j'habitais beaucoup plus près de chez Élisa ! Il me fallait 2mn en vélo pour aller chez elle alors croyez bien que je passais mon temps chez elle ou elle chez moi !! En déménageant, j'ai aussi rencontré une nouvelle voisine... Je me souviens de ce jour comme si c'était hier : j'étais assise sur le trottoir devant ma nouvelle maison. Je ne voulais pas rentrer dedans parce qu'il y avait des cartons et de la poussière partout, alors je jouais avec quelques cailloux, enfin « jouais » parce que j'étais tout sauf heureuse... Je ne savais pas encore que ma nouvelle maison était aussi proche de celle d’Élisa, par contre je savais que c'était loin de celle d'Anissa et Léna... Autant vous dire que c'était pas la joie... Et là, j'ai vu une petite fille s'approcher de moi. Elle était à peine plus grande que moi, avait les cheveux châtains, les yeux très bleus. Elle m'a dit :

- Tu es toute seule ?

- Oui je viens d'emménager ici...

- Viens je vais te faire visiter le quartier !

Et voilà, c'était le début d'une grande amitié aussi... Elle s'appelait Lisa et avait un peu plus d'un an que moi mais était deux classes au dessus (elle est née en fin d'année et moi en début...) du coup, elle était déjà en primaire elle :)

En septembre l'année de mes 5 ans, j'ai commencé quelque chose que mes parents (surtout mon père) faisaient depuis un petit bout de temps (ma mère depuis 5 ans environ, et mon père depuis qu'il avait 7 ans) : le basket. J'ai grandi avec un ballon dans la main, j'ai obtenu une dérogation pour commencé à 5 ans et demi (il faut avoir 6 ans normalement) et j'ai pu commencé ce sport, ou devrais-je dire cette passion. Le basket était et est encore aujourd'hui ce qui me passionne, ce qui me calme quand je suis énervée, ce qui me rend heureuse quand je déprime. Avoir un ballon de basket dans les mains, c'est mieux que tout les anti-dépresseurs du monde pour moi. J'ai passé des centaines, peut-être même des milliers d'heures sur les terrains, dans des gymnases, dehors, sous la pluie, en plein vent, et même sous la neige une fois ! J'ai joué des fois alors que j'étais malade comme un chien, je tenais à peine debout en arrivant dans la salle mais dès qu'on me mettait un ballon dans les mains, je ne pensais plus qu'à une chose : jouer.

Chronique d'une vie legerement differente des autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant