Chronique d'une vie legerement differente des autres

Chapitre 15 : Mauvaise surprise...

Chapitre 15 : Mauvaise surprise...

Le lendemain, c'était le début des cours. C'était un vendredi, je commençais par histoire, puis allemand (ma 1ère langue). Ensuite c'était la récréation. J'étais très impatiente d'arriver à cette 1ère récré ! Pourquoi ? Vous l'avez peut-être déjà deviné : Élisa...

Je sortis rapidement de la salle et allai dans la cour. Je dis bonjour aux autres copines qui étaient dans le collège (on était un groupe d'une dizaine de copines) puis partie chercher Élisa. 

Après de nombreux aller-retours dans la cour, je finis par la voir. Elle était entourée de filles que je ne connaissais pas, sûrement des filles de sa classe ou qu'elle connaissait depuis l'année dernière... Je ne savais pas vraiment quoi faire, ça faisait des mois que je ne l'avais pas vue et que j'attendais ça mais j'avais peur de la déranger...

Je réfléchis un peu, puis décidai d'y aller. Après tout, je n'avais rien à perdre. Enfin, c'est ce que je croyais...

Je m'approchai en tremblant. À quelques mètres du groupe, Élisa me vit. Je lui souris en continuant d'avancer, mais elle détourna le regard, sans un sourire, et continua de parler avec ses amies. Je me figeai sur place. Ça ne dura pas bien longtemps, la sonnerie retentit et je dus aller me ranger au fond de la cour car j'avais sport. 

Mon prof me faisait à moitié peur, il était assez grand, gros, et avait la tête de quelqu'un de tout le temps énervé. Il nous dit qu'il s'appelait Mr B. puis que nous allions commencer par un cycle endurance. Super, moi qui adore courir. Bon j'exagère, j'aimais bien courir, mais je préférais les sprints, j'étais bien meilleure (merci le basket ). Bref, on alla se changer et je n'eus pas le temps de réfléchir à ce qu'il s'était passé avec Élisa.

Pendant le cours, je couru. Je n'écoutais rien de ce qu'il se passait autour de moi, je me concentrais juste sur ma course. À la fin du cours, j'allai me changer puis retrouver les autres pour manger.

En attendant qu'on nous appelle (et oui, dans mon collège, il y avait un ordre de passage 6ème/5ème/4ème/3ème qui changeait tous les jours et toutes les semaines, et en plus on nous appelait par classe pour y aller !), je n'eus pas d'autre choix que d'y réfléchir. Après tout, on ne peut pas faire l'autruche indéfiniment...

Comment je me sentais ? Mal. J'étais consciente que je n'avais plus de meilleure amie, qu'on s'était trop éloignées pour se retrouver, que je m'étais fait des films en imaginant qu'elle pensait encore à moi en tant que meilleure amie... Ce midi là, je ne mangeai quasiment rien et ne parlai presque pas. J'étais perdue dans mes pensées, je ne savais pas ce que je devais faire et j'aurais aimé que Baptiste soit là pour m'aider et me serrer dans ses bras pour me rassurer...

L'après-midi, j'avais 2h de cours avec Mme P., français et vie de classe. Je passais 2h à expliquer aux autres comment faire tel truc ou comment conjuguer tel verbe (oui j'étais douée). Avec un garçon assis derrière moi, Yoan, on répondait à toutes les questions et la prof en avait marre de tout le temps nous interroger. Enfin bref, l'après-midi je ne pensai presque pas à Élisa.

À la fin des cours à 15h20, je rentrai chez moi et je pensai encore à Élisa. Jonathan (qui était rentré en CE2) n'était pas encore là, heureusement. Je m'allongeai sur mon lit pour mieux réfléchir, et je me pris à pleurer... Je n'imaginais pas non plus qu'elle m'accueillerait à bras ouverts et qu'on serait meilleures amies direct, mais de là à imaginer qu'elle m'ignorerait... Je me sentais vide, trahie, perdue... Au bout d'un moment, je décidai que je ne chercherais pas à la convaincre de me reparler, je me dis qu'elle était sûrement heureuse avec ses nouvelles amies et qu'après tout, on avait toutes les 2 survécu à une année séparées donc pourquoi ne pas continuer ? 

Je me ressaisis, et attendit mon frère pour prendre un goûter. On mangea ensemble puis je partis faire mes devoirs, ce qui me pris approximativement 5mn vu que je trouvais ça vraiment facile. La soirée se passa tranquillement, ma mère rentra et nous demanda comment s'étaient passées nos journées, on lui raconta, on mangea, puis j'allai me coucher.

Après tout, demain est un autre jour...