Chapitre 41 : Été 2009 - 4ème partie

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Chapitre 41 : Été 2009 – 4ème partie

La séparation a été horrible, je ne voulais pas qu'elle reparte et je ne voulais pas aller chez mon père, mais on n'avait pas le choix. Le câlin s'éternisait donc ma mère m'a dit « Bon il faut y aller là, on va être en retard ! », un dernier bisou et j'étais partie.

Le début du mois, on était à la maison. Cet été là, ma chienne est morte... Ma chienne, je l'a

vais toujours eue avec moi, elle était tout bébé quand je suis née, même si je n'en avais jamais parlé. Ce n'était pas ma chienne, mais c'était tout comme, elle m'obéissait plus qu'à mes parents. Elle s'appelait Escoïne, nom d'un petit village espagnol que mes parents avaient visité. C'était un berger des Pyrénées qui avait 15 ans quand elle est morte.

Ma chienne, c'était un peu ma meilleure amie. Je jouais tout le temps avec elle. Quand j'habitais à côté de chez Lisa, il y avait une grande descente juste en face, on la descendait toujours à toute allure en skate, en vélo, en roller, ou en trottinette, et Escoïne était tout le temps derrière nous à cavaler partout. J'ai fait les 400 coups avec elle, je pouvais lui faire faire tout ce que je voulais elle m'écoutait et m'obéissait, ma mère l'avait super bien dressée.

Je me souviens que le soir où mes parents m'avaient annoncé leur divorce et que j'étais partie dans ma chambre en refusant de parler à qui que ce soit, elle m'avait suivie sans rien dire et demandait des caresses. Elle était restée avec moi cette soirée-là, je l'avais exceptionnellement autorisée à s'allonger sur mon canapé et elle avait posé sa tête sur mes genoux. C'était ça ma chienne, la seule qui ne m'avait jamais abandonnée et qui avait toujours été là pour moi.

Mais voilà, elle était vieille et malade, elle ne mangeait plus, passait son temps à vomir, perdait ses poils par endroits, c'était atroce de la voir dans cet état-là... Alors mon père l'a emmenée chez le vétérinaire et je ne l'ai jamais revue... C'était bizarre la maison sans elle, j'avais tellement l'habitude de l'avoir tout le temps dans les pieds, de sortir faire un petit tour avec elle tous les matins, de lui donner à manger le soir, j'avais mes habitudes avec elle et d'un coup, c'était tout vide.

Ce qu'on ne savait pas avec mon frère, c'était que mon père avait acheté un bateau. Du coup les 3 dernières semaines du mois on y est allés. On était déjà allés dans le port parce que mon oncle (le grand frère de mon père) avait un bateau là-bas. J'y avais rencontré une fille qui avait 2 ans de plus que moi. Elle était grande, rousse avec les yeux marrons/verts et s'appelait Pauline. Je m'entendais super bien avec elle, on avait une passion commune : faire chier nos petits frères. 

Bref, on a passé les 3 semaines ensemble parce que nos pères s'entendaient bien donc on se suivait en bateau. Un soir, mon père avait bu (comme d'habitude) et lorsque je suis entrée dans le bateau il parlait de Sylvain avec le père de Pauline (ils ne m'avaient pas vue) :

Mon père : La sécurité c'est important, un ami est mort parce qu'il n'y a pas fait attention.

Père de Pauline : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Mon père : Il est passé au travers d'un toit et il est tombé comme une crêpe.

Les deux ont ri. Pas moi. Je suis ressortie folle de rage et en pleurant à chaudes larmes. Comment osait-il rire de ça ?! Je suis redescendue du bateau en sautant sur le quai, j'avais fait du bruit et Pauline n'était pas encore rentrée du coup elle m'avait entendue. Elle m'a appelée mais je n'ai pas répondu, je suis partie en direction de la forêt. Elle m'a suivie en me criant après, mais je continuais, en courant cette fois. Je suis enfin arrivée où je voulais, au sommet des ruines du château. Devant moi s'étalaient des champs à perte de vue, mais surtout un précipice d'une bonne vingtaine de mètres avec des blocs de pierre dans le fond.

Je me suis arrêtée à quelques centimètres du bord, Pauline toujours derrière moi. Quand elle m'a vue, elle s'est arrêtée nette et m'a demandé ce que j'avais. Je n'arrivais pas à parler, je pleurais, j'étais énervée, j'avais envie de hurler, de sauter... Elle ne comprenait rien, elle voulait se rapproché pour m'attraper mais quand elle s'approchait j'avançais un peu plus. Elle me parlait, me suppliait de m'éloigner parce que les ruines sur lesquelles j'étais n'étaient pas stables du tout et que je risquais de tomber mais je m'en moquais.

Elle finit par réussir à me calmer, elle s'approcha, m'attrapa la main et me fit revenir là où elle était. Elle me serra dans ses bras et moi je pleurai contre elle. Je n'avais toujours pas parlé à ce moment-là, mais entre deux sanglots je murmurai « Pourquoi il est mort ? », elle ne savait pas de qui je parlais, elle ne répondit pas, elle me serra juste un peu plus fort dans ses bras. Elle me ramena au bateau, engueula mon père qui était bourré et ramena le sien qui n'était pas mieux. Le lendemain je lui expliquai tout, en pleurant bien sûr, et elle m'écouta sans rien dire, sans juger. Une fois fini, elle me pris dans ses bras, me dit « T'inquiète pas, le temps apaisera ta douleur », et on fit autre chose.

À la fin du mois, la séparation fut difficile, j'adorais passer mes journées avec elle à se promener, écouter la musique, etc... Mais pas le choix. 

Et donc, la rentrée sur laquelle Peyton se trompait tellement arriva...

Chanson que tout le monde connait :http://www.youtube.com/watch?v=16FdJrrAWSo ♥

AIMEZ si vous avez lu que je voie combien lisent vraiment et n'hésitez pas à laisser un commentaire pour donner votre avis, ça fait toujours plaisir ! ♥

Chronique d'une vie legerement differente des autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant