Chronique d'une vie legerement differente des autres

Chapitre 13 : Une separation difficile...

Chapitre 13 : Une séparation difficile...

Il ne restait qu'une soirée au camping. On repartait le lendemain midi. Par bonheur, les parents de Baptiste avaient décidé de faire une fête à laquelle mon père, mon frère et moi étions bien entendu invités. Quoi de mieux que de passer cette dernière soirée avec lui ? :D

Ce soir-là, pas d'action ou vérité mais encore mieux : un cache-cache :3 Alors comment vous dire ? Et bien vu que c'était sa maison, il connaissait toutes les meilleures planques, et bien sûr il m'emmenait avec lui ! Parfois, d'autres nous suivaient (son frère, le mien ou un autre des enfants qui jouaient avec nous) mais ils se faisaient tous virés. Évidemment on passait notre temps à nous embrasser (bonheur *-*), une fois on a même pas vu que la partie était finie, du coup c'est un autre qui comptait et on le savait même pas ^^. À chaque fois qu'il m'embrassait ou qu'il posait sa main sur ma joue ou derrière mon dos pour me rapprocher de lui, je sentais cette décharge dont j'ai déjà parlée, c'est juste, indescriptible... 

Bon bref, on a passé la soirée à ça, et quand il a fallu partir ça sonnait déjà comme un au revoir... J'aurais tellement aimé rester avec lui ce soir-là... Mais bon, pas vraiment le choix, obligée de rentrer au camping pour retrouver la tente et le super matelas gonflable bien confortable et tellement mieux que celui du lit de Baptiste --'

Cette nuit-là, je n'ai pas bien dormi, je ne me souviens plus des cauchemars que je faisais mais j'imaginais probablement le lendemain...

Le lendemain matin, j'ai aidé mon père à tout ranger puis je suis allée à la salle télé. Je savais que j'y trouverais tout le monde ou presque (certains parmi les plus grands aidaient leurs parents à charger la voiture et à nettoyer les mobile-homes pour ceux qui y étaient), mais seule une personne m'intéressait. Il ne me restait pas beaucoup de temps, mon père m'avait dit qu'il chargeait, qu'il passait à l'accueil pour payer et qu'on partait, ce qui me laissait approximativement 30-45mn. Il n'était pas encore là... J'en profitai pour dire au revoir à tout le monde, fis des câlins, des bisous, etc... mais mon esprit était ailleurs...

Au bout de 15mn, il arriva enfin. Il dit au revoir à tous ceux qui partaient, puis sortit en me prenant par la main. Une fois dehors, on alla dans notre petit coin. Je pensais qu'il allait m'embrassait jusqu'à ce que je parte, mais je me trompais. En fait, il m'a fait une putain de déclaration de malade *-*. Je ne me souviens pas de tout, il a parlé pendant au moins 10mn sans arrêt, mais certaines phrases sont toujours encrées en moi : « Quand je t'ai rencontrée, j'ai compris ce que voulait dire aimer », « On est jeune mais qu'est-ce qu'on en a à faire ? Ça ne m'empêche pas d'être fou de toi », « Tu es la fille la plus gentille, la plus belle, la plus intelligente, la plus drôle, la plus parfaite à mes yeux », « Je ne t'oublierai jamais, même si tu habites loin tu restes dans mon cœur », et surtout « Je t'attendrai, l'année prochaine je serai encore là, à penser à toi, à t'aimer, à t'embrasser ». C'est la dernière phrase qu'il m'a dite avant de m'embrasser comme il ne m'avait jamais embrassée. À cet âge là, on croit au prince charmant, en plus j'ai été élevée au Disney alors ! Mais quand il m'a dit ça, ça m'a tellement surprise, il ne m'avait jamais dit « Je t'aime », ni ce qu'il ressentait. Je le savais bien sûr, ça se voyait, mais l'entendre le dire c'était wahou ! Magique ! 

Et bien sûr, c'est ce moment là que mon père a choisi pour m'envoyer un message « Il faut qu'on parte, t'es où ? ». J'ai du briser cet instant parfait, répondre à mon père « J'arrive », et le dire à Baptiste. Il m'a répondu « C'est pas grave, on se revoit l'année prochaine ça viendra vite tu verras » en me souriant, mais je voyais dans son regard qu'il essayait de me convaincre autant qu'il essayait de se convaincre lui-même... Je commençai à partir, et là il me prit par le bras (oui encore *-*) et m'a embrassée une dernière fois... Quand je me retournai pour partir pour de bon cette fois, j'aurais juré qu'il avait les larmes aux yeux...

J'allai à côté de l'accueil, retrouvai mon père et mon frère qui étaient déjà dans la voiture, montai à mon tour sans me retourner de peur de pleurer aussi, mon père démarra. En sortant, je ne pus m'empêcher de jeter un regard en arrière. Je le vis, là où la voiture était quand j'étais montée, me regardant partir. Il avait l'air tellement triste...