Chronique d'une vie legerement differente des autres

Chapitre 62 : Derniere etape

Chapitre 62 : Dernière étape

Enfin bref, une fois de plus Mégane a prouvé à quel point elle était géniale comme amie. Peu de temps après, mi-avril, elle m'a de nouveau beaucoup aidée...

J'ai reçu un coup de téléphone de la gendarmerie. Je devais m'y rendre pour identifier des photos vu que je me souvenais et me souviens encore parfaitement de son visage. Je ne voulais pas y aller, j'avais peur d

e revoir ce visage mais Mégane m'a dit que je devais y aller, que je devais aller jusqu'au bout de ce que j'avais commencé, ne pas abandonner maintenant.

Et c'est ce que j'ai fait. Un mercredi après-midi je suis allée seule à la gendarmerie. Ma mère ne pouvait pas venir avec moi et je n'avais pas osé demandé à Mégane de m'accompagner... Je suis entrée et j'ai tout de suite été accueillie par le gendarme qui nous avait attendues ma mère et moi à l'hôpital.

Je l'ai suivi dans son bureau et il m'a donné 5 photos en me disant de prendre mon temps. J'avais les mains qui tremblaient mais j'ai réussi à rester à peu près calme en examinant les photos une par une. Mais il n'y était pas. J'étais soulagée dans un sens, mais en même temps déçue...

Quand je suis retournée au lycée le lendemain, j'ai bien sûr tout raconté à Mégane qui m'a dit qu'il y avait de toute façon très peu de chance qu'on le retrouve mais qu'au moins j'avais fait la démarche et que ça m'aiderait à avancer...

Avancer c'est ce que je m'efforce de faire depuis, je n'ai jamais eu de nouvelle de la gendarmerie depuis ce jour-là et je pense que je n'en aurai jamais. J'ai été chez une psy après mon rendez-vous gynéco/psy mais je n'ai fait que 3 séances, je n'aimais pas y aller alors quand elle m'a demandé si je voulais revenir ou non, j'ai répondu que non.

Finalement la meilleure des psy ce n'était pas pour moi celle qui était diplômée et avec qui je devais prendre un rendez-vous plusieurs semaines en avance, non c'était l'amie qui était là chaque jour pour m'aider à retrouver le sourire, celle qui m'a soutenue du début à la fin, Mégane. Je pense que si je suis encore ici à vous écrire ces quelques lignes qui mettent un terme à ma chronique c'est parce qu'elle a été d'un soutien inébranlable, mon repère pendant mes 2 dernières années au lycée. Je n'aurais sûrement jamais réussi à me relever sans elle. Alors même si elle ne sait pas que j'écris cette chronique et qu'elle ne lira jamais ces lignes, je voudrais la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi.

Je vous raconterai la suite de ma vie dans des after, parce que les péripéties ne sont pas finies mais je ne veux pas les intégrer à la chronique. La raison est simple, si j'ai décidé d'écrire c'était pour toutes ces filles qui sont violées et qui ne parlent pas. Je trouvais important de leur montrer qu'il faut en parler, même si c'est très dur. On dit souvent que le plus dire c'est de l'avouer mais c'est faux, la procédure est longue et bien plus dure, et encore je n'ai pas été et n'irai sûrement jamais jusqu'au procès, mais malgré ça, le dire est très important, c'est notre seule chance de pouvoir avancer et surtout d'empêcher tous les monstres qui font ça de briser plus de vies...

Merci de m'avoir lue, merci pour vos likes, vos commentaires, vos messages de soutien. Et un énorme merci à Jessica et Julie qui ont partagé mon histoire sur leurs pages, je sais que je dois la majorité de mes fans à ces deux filles adorables et à leurs supers pages.

Une dernière chanson pour la fin et pour vous faire sourire : http://www.youtube.com/watch?v=QOaVZNhzKpE ♥