Chapitre 46 : Tout s'écroule

643 15 0
                                    

Chapitre 46 : Tout s'écroule

Une semaine et demi après, le vendredi 13 novembre (vendredi 13 à la con !), j'étais chez Sandrine et Guillaume avec ma mère et mon frère. Étrangement, Peyton ne répondait pas à mes messages depuis 1h, je me demandais ce qu'elle faisait, surtout qu'il était 18h passé donc elle aurait du répondre, elle était illimitée... Elle a fini par me répondre, elle était énervée 

et m'a dit qu'elle faisait juste les courses donc qu'elle avait pas de réseau (sauf que j'avais reçu les accusés de réception). Et c'est là qu'elle m'a envoyé ce message :

« Je pense qu'on est pas faites pour être meilleures amies. »

J'ai rigolé, je croyais que c'était une blague, je lui ai dit que ça n'était pas drôle mais elle m'a dit qu'elle était sérieuse. Et là, je me suis arrêtée nette de rire et j'ai commencé à pleurer. Ma mère m'a demandé ce que j'avais, mais je n'arrivais pas à parler tellement je pleurais, elle m'a donc crié dessus (elle avait deviné que c'était à cause de Peyton) en disant que c'était n'importe quoi, que ça n'allait pas durer et qu'au pire c'était pas grave.

Je suis montée dans la chambre, cette chambre où j'avais dormi avec Peyton, et j'ai pleuré, pleuré et encore pleuré. Ma mère en a eu marre, elle m'a dit d'arrêter sur le champ et de descendre manger. Je n'avais absolument pas faim, je suppliais Peyton de ne pas me laisser, d'arrêter de dire des conneries, mais elle s'obstinait, en me disant plein de trucs qui me blessaient et elle le savait... Ma mère continuait d'insister, j'ai donc fini par l'écouter, j'ai séché mes larmes, tenté d'arrêter de penser à Peyton même si je n'y arrivais pas et suis descendue manger.

Le lendemain, j'avais cours (oui j'avais cours le samedi matin). Je pleurais dans le bus, je pleurais dans le tram, je pleurais en arrivant au lycée. J'étais appuyée contre le mur à côté de la vie scolaire, je pleurais en silence, toute seule. Et puis Mégane est passée. Elle m'a vue et m'a demandé si ça allait. Question stupide vu que je pleurais... Elle m'a prise dans ses bras, m'a laissée pleurer sur son épaule en me disant des trucs gentils pour me calmer, et puis la sonnerie a retenti. Elle m'a dit d'aller en cours en me faisant un bisou et elle est partie. Je n'y arrivais qu'à moitié, je marchais en titubant, je ne voyais rien, mais j'ai fini par arriver devant la salle de français. J'avais 2h de cours à tenir, de 9h à 11h. Élodie m'a vue arriver en pleurs mais n'a posé aucune question, elle savait que si je voulais lui en parler je le ferais... 

Les jours qui ont suivi se ressemblaient tous. Peyton ne répondait plus à mes messages, je parlais dans le vide, je pleurais tous les soirs, j'essayais de me retenir au lycée mais je pleurais intérieurement. Ça empirait de jour en jour, je me sentais complètement vide, comme si on m'avait arraché une partie de moi. Ce n'était peut-être pas de l'amour, mais cette amitié qui nous liait était tellement forte que la douleur de l'avoir perdue a été aussi atroce qu'un chagrin d'amour, sauf que contrairement à Baptiste, je ne m'étais pas du tout préparer à ça. 

À la maison, ma mère ne comprenait pas pourquoi j'étais si mal « Si elle est partie c'est que ce n'était pas une amie ». J'avais envie de lui répondre « T'as jamais perdu d'amis ou quoi ?! Tu crois que ça m'aide que tu me dises ça ?! Non ça m'enfonce alors dis rien c'est mieux ! », mais c'est moi qui ne disais rien. Je ne parlais que pour le strict minimum, je ne mangeais presque plus, je faisais acte de présence au lycée mais je n'écoutais rien des cours, en rentrant je pleurais, puis je me calmais parce qu'il fallait manger, puis je retournais dans ma chambre et je recommençais à pleurer.

Les relations avec ma mère se sont dégradées, mais avec mon père c'était encore pire. Je n'en pouvais plus de lui, de ses verres, de ses bouteilles, de son odeur de clope et d'alcool mélanger, je n'en pouvais plus de me faire engueuler pour rien, de devoir m'occuper de mon frère parce que mon père n'était pas foutu de le faire. Mon frère, c'était la seule raison pour laquelle je restais là-bas, j'avais tellement peur pour lui, mais je commençais à saturer vraiment.

En plus, je dormais très très mal, avec ce cauchemar qui me faisait me réveiller en sueurs et en pleurs au moins 5 fois par nuit, si je dormais 5h c'était un miracle. La fatigue, plus l'absence de Peyton, plus les relations avec mes parents, tout ça me pesait. Oui j'étais en bonne santé physiquement, je n'avais pas eu d'entorse depuis 6 mois, mais niveau psychologique c'était pire que le chaos. Et comme ça ne suffisait pas, bien sûr je m'enfonçais, musiques déprimantes, photos souvenirs de Peyton, de famille avant le divorce, de Sylvain...

Jusqu'au jour où...

Suite au prochain chapitre ! Désolée je n'ai pas trouvé de chanson qui correspondait... ♥

AIMEZ si vous avez lu que je voie combien lisent vraiment et n'hésitez pas à laisser un commentaire pour donner votre avis, ça fait toujours plaisir ! ♥

Chronique d'une vie legerement differente des autresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant