Chapitre 30

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"It's never to late to love yourself again."

L'amour propre, la confiance en soi, tout ça ne tient souvent qu'à un fil. Il ne faut parfois qu'un détail pour tout faire changer. L'estime de soi n'a rien de facile, c'est un combat quotidien. Il est si facile de laisser tomber. Il nous suffit parfois un regard pour voir tout ce que l'on avait construit jusque là s'effondrer. Pourquoi se battre ? Simplement abandonne est tellement plus simple..

Mais laissez moi vous dire une chose, prendre la décision de sa battre pour soi ne tient qu'à vous et ne prend qu'un instant. La suite ne sera pas facile, mais cette décision vous pouvez la prendre, là, maintenant.

Alors s'il vous plait, ne le faites pas pour moi, mais faites le pour vous. Laissez vous une chance et prenez la décision de vous battre.


°°° 


J'ai pris Danny dans mes bras. J'ai vu ses yeux rougis par les larmes qu'il a versé avant notre venue. J'ai vu la peine dans son regard. Je l'ai écouté parler. Je l'ai aidé à préparer l'enterrement.

Mes amis ont essayé de me tenir à l'écart de tout ça. Ils ont voulu me protéger. Mais, même si tout ça me fait revenir des semaines en arrière, je ne laisserai personne traverser ça seul.

Ces dernières semaines de thérapie n'ont pas été inutiles et m'ont appris à gérer ces situations, et à connaitre mes limites. 

J'ai empêché Anthony d'aller voir Danny, ce qu'il n'a pas contesté.

A la veille de l'enterrement, quatre jours après l'annonce, je m'apprête à faire ce que tout le monde a pensé à faire mais que personne n'a fait. Certains ont essayé sans aller au bout. Moi je ne lâcherai pas.

J'appuie sur la sonnette et la porte s'ouvre quelques instants plus tard.

- Maya..? Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je peux entrer ?

Naya hoche la tête et me laisse passer avant de fermer la porte. Je suis obligée de constater qu'elle semble épuisée, presque sans vie.

- Je ne fais que passer, j'ajoute. Je dois te parler.

- Je t'en supplie dis moi que tu ne vas pas me parler de Danny, soupire la brune fatiguée. T'es pas la première et je commence à..

- T'as pas le droit, je la coupe. T'as pas le droit de faire la fille insensible maintenant. Le coup de la fille qui s'en fout moi j'y crois pas une seconde. T'as peut-être convaincu les autres mais pas moi.

- Et alors ?! Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Ca n'a aucune importance tout ça, dit-elle les yeux rivés sur le sol. Il me parle à peine. Ca fait des mois. C'est surtout pas maintenant qu'il veut me voir.

Je ressens alors toute sa peine. Elle est loin d'accepter la situation, mais elle pense le "mériter". Tout le monde pense qu'elle va bien parce qu'elle est "Naya", parce qu'elle est forte. Mais être forte ne fait pas d'elle insensible, et avec le temps elle a fini par presque s'enfermer dans ce rôle de la fille "forte".

- T'as tords. Personne ne veut être seul dans ces moments. Ecoute, je sais de quoi je parle. Quand Sofia..

Je m'arrête alors, incapable de terminer ma phrase. Je reprends mes esprits, déterminée à l'aider.

- Quand.. quand s'est arrivé, je reprends évitant "le" mot, Anthony m'a repoussé. Il nous a tous repoussé. Mais il arrivé un moment où je ne lui ai pas laissé le choix. Je l'ai forcé à accepter mon aide, parce qu'il ne l'aurait jamais demandé de lui-même. Si je ne m'étais pas imposé, il serait peut-être encore enfermé dans sa chambre à cette heure là. Alors oui il te parle à peine, mais il n'a pas arrêté totalement. Il ne t'a pas dit "toi et moi c'est fini". Tu penses vraiment qu'il aurait laissé cette ambiguïté s'il n'avait plus de sentiments ? Si une part de lui n'était pas convaincue que vous deux ce n'est pas fini ? 

Spoiler: je ne finirai pas avec le badboyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant